L’écart continue de se creuser entre riches et pauvres. Au cours des décennies ayant précédé la Grande récession, la croissance économique bénéficiait déjà de manière disproportionnée aux catégories à haut revenu, tandis que les ménages à bas revenu étaient laissés pour compte. Depuis la crise, les disparités se sont aggravées, et dans de nombreux pays de l’OCDE, les inégalités atteignent désormais leur plus haut niveau depuis que des données sont recueillies. Ce creusement de long terme des inégalités de revenu suscite non seulement des inquiétudes de nature sociale et politique, mais il engendre également des préoccupations d’ordre économique : les inégalités de revenu ont tendance à peser sur la croissance du PIB, sous l’effet de la distance toujours plus grande entre les 40 % les moins riches et le reste de la société. La question de savoir comment inverser cette tendance et promouvoir des opportunités pour tous figure désormais au premier rang des priorités des gouvernements dans de nombreux pays.