Lorsqu’inégalités et fragilité se cumulent, le risque de conflit augmente et entrave le développement durable. L'OCDE met ses recommandations, ses données et son expertise à la disposition des opérateurs de la coopération pour le développement pour qu’ils restent engagés dans les "contextes fragiles", c'est-à-dire les communautés, des systèmes ou les États qui s'efforcent de faire face à une combinaison de risques à un moment donné.
La croissance économique est une condition nécessaire mais pas suffisante pour sortir de la fragilité.
Les contextes à revenu intermédiaire classés comme fragiles sont désormais plus nombreux que les contextes à faible revenu.
Ceux-là sont confrontés à des défis spécifiques liés à la fragilité, tels que la viabilité de la dette, la violence infranationale et les retombées des conflits.
Les contextes touchés par des conflits ont tendance à être fragiles, mais la plupart des contextes fragiles ne sont pas en état de guerre. La fragilité augmente toutefois les risques de conflit ou de crise.
Il est donc essentiel d'aider les pays et les communautés à lutter contre les facteurs de fragilité pour prévenir les conflits et favoriser la paix.
La fragilité complique l'adaptation au changement climatique, la gestion des risques qui y sont liés, ainsi que la lutte contre les effets de la perte de biodiversité et de la dégradation de l'environnement.
Pourtant, les contextes fragiles - et ceux qui sont extrêmement fragiles en particulier – ne reçoivent qu’une faible part de l’aide internationale liée au climat. L'OCDE aide les bailleurs à donner davantage de priorité à leur action contre la fragilité climatique et environnementale, et à faciliter l’accès aux financements nécessaires.
Les déplacements forcés créent des besoins humanitaires urgents, mais souvent ils deviennent aussi un phénomène à long terme : avec peu de perspectives de retour dans leur pays d'origine, de nombreuses personnes déplacées de force se retrouvent bloquées dans un environnement d'accueil déjà fragile.
Au-delà de l'aide humanitaire, les partenaires du développement doivent donc faciliter leur intégration sociale et économique en renforçant les capacités des institutions et des systèmes sociaux nationaux.
L'APD destinée aux contextes fragiles a commencé à diminuer en 2020, une tendance encore plus prononcée dans les contextes extrêmement fragiles. En revanche, l'engagement multilatéral a augmenté dans ces contextes, tant sous la forme d'aide humanitaire fournie par les agences des Nations unies, que de coopération au développement des institutions financières internationales.
La majeure partie du financement du développement lié au climat alloué par les membres du Comité d'aide au développement (CAD) aux contextes fragiles consiste en une APD concessionnelle, plutôt qu'en des flux officiels non concessionnels. Il est frappant de constater que les contextes extrêmement fragiles n’en reçoivent qu'un montant particulièrement faible, et une part décroissante.
