Le capital humain est nécessaire pour intégrer les technologies numériques dans la production, mais les hommes sont nettement plus nombreux que les femmes à devenir spécialistes des technologies de l'information et de la communication (TIC), et cet écart persiste entre les pays. L’intégration d’un plus grand nombre de femmes et d’autres groupes sous-représentés dans le développement des TIC permettra de mettre en valeur les diverses perspectives nécessaires pour créer un avenir numérique plus inclusif. Des stratégies nationales et des programmes éducatifs ciblés peuvent encourager les femmes à développer les compétences nécessaires dans les secteurs à forte intensité numérique et à combiner responsabilités personnelles et professionnelles.
Égalité des genres et transformation numérique
La transformation numérique ouvre de nouvelles voies d'autonomisation aux femmes et aux filles, mais la discrimination, les stéréotypes négatifs et les biais sociaux et culturels posent d'autres défis auxquels elles doivent faire face pour s'épanouir dans une économie et une société hautement numériques.
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Messages clés
Les femmes et les filles sont souvent moins susceptibles de poursuivre, ou ont un accès plus limité, aux opportunités éducatives dans une économie hautement numérisée, limitant ainsi leurs options de carrière. Combler les écarts numériques entre les sexes nécessite non seulement de supprimer les barrières à la connectivité, mais aussi d'autonomiser les femmes et les filles avec le bon mélange de compétences pour réussir dans un monde numérique. Dans les premières années, les programmes doivent surmonter les biais et les stéréotypes de genre concernant les mathématiques et les sciences. Au cours des années intermédiaires, les filles et les jeunes femmes devraient être activement encouragées à entreprendre des études STEM. Et plus tard, les femmes devraient avoir un accès égal aux services de formation et de reconversion professionnelle.
Les technologies numériques avancées telles que l'IA, y compris l'IA générative, offrent des opportunités passionnantes pour accroître la productivité et la croissance économique. Cependant, sans des garde-fous appropriés, les stéréotypes et les biais néfastes intégrés dans les algorithmes peuvent continuer à entraîner une discrimination de genre et limiter le potentiel économique des femmes. Les femmes sont encore sous-représentées dans la recherche et le développement en IA et sont de plus en plus la cible de campagnes de désinformation genrée, dont les risques peuvent être amplifiés par les outils d'IA générative.
Contexte
Combler l'écart des compétences en TIC
Significativement plus d'hommes que de femmes deviennent des spécialistes des TIC. Au cours de la dernière décennie, la part globale de femmes occupant des emplois spécialisés dans les TIC n'a augmenté que de 1 point de pourcentage. Dans les pays de l'OCDE, le pourcentage d'hommes travaillant en tant que spécialistes des TIC est trois à huit fois plus élevé que le pourcentage de femmes travaillant dans ces postes. Les progrès sont trop lents et les perspectives de changement sont peu probables étant donné qu'à l'âge de 15 ans, moins de 1 % des filles en moyenne dans l'ensemble des pays de l'OCDE aspirent à devenir des professionnelles des TIC, contre près de 8 % des garçons.
Pourquoi n’y a-t-il pas plus de femmes qui codent ?
L'écart entre les sexes est frappant lorsqu'on considère les compétences en programmation. À travers l'Union européenne, plus du double de jeunes hommes (âgés de 16 à 24 ans) ont appris à programmer par rapport aux femmes. Seules ls personnes ayant des compétences en programmation pourront façonner le développement des technologies numériques polyvalentes qui pourraient créer des biais qui façonneront l'économie et la société numériques de demain.
De plus en plus de femmes rédigent des publications sur l'IA, mais elles ne sont pas encore à parité
Pour tirer pleinement parti de la digitalisation, les femmes doivent participer à la R&D en IA. Cependant, la recherche en IA est encore principalement dominée par les hommes. Bien que le nombre de publications co-écrites par au moins une femme augmente, les femmes contribuent à un nombre moins élevé de publications sur l'IA par rapport à leurs homologues masculins.
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