Accroître l’investissement privé dans le développement durable des pays à revenu faible et intermédiaire est une priorité pour les acteurs de la coopération. À cette fin, ils peuvent utiliser comme levier, de manière stratégique, les ressources publiques. L’OCDE travaille avec tous les acteurs, auxquels elle fournit données et lignes directrices, pour les aider à créer les bonnes incitations.
Le financement mixte implique l’utilisation stratégique du financement du développement pour mobiliser des financements supplémentaires en faveur du développement durable. Il contribue à atténuer les risques pour les investisseurs privés dans les pays en développement, en les encourageant à s’engager davantage sur les marchés et dans les secteurs qui ont le plus besoin de leurs investissements.
Les principes du CAD de l’OCDE sur le financement mixte fournissent un cadre et des orientations pour tirer le meilleur parti des instruments et des structures disponibles.
Les montants des financements privés mobilisés par les ressources publiques pour le développement durable sont à la hausse depuis une dizaine d’années, mais les volumes totaux restent inférieurs aux attentes. En outre, les régions et les secteurs qui ont le plus besoin de ces investissements sont souvent les moins bien servis. Pour contribuer à réduire cet écart, l’OCDE étudie de nouvelles sources potentielles de financement, notamment les marchés de la dette et les investisseurs institutionnels.
Le montant total des financements privés mobilisés a atteint 62 milliards USD en 2022, confirmant la tendance à la hausse de la dernière décennie. Les deux mécanismes de levier qui ont mobilisé les volumes les plus importants sont (i) les investissements directs dans les entreprises et les véhicules spéciaux de financement de projets ainsi que (ii) les garanties.
Ensemble, ils ont représenté plus de la moitié de la mobilisation depuis 2016 sur une base annuelle.
Les niveaux de financement privé mobilisés par les interventions publiques ont augmenté de manière constante au cours de la dernière décennie, en grande partie grâce aux banques multilatérales de développement, qui ont représenté 70 % du total sur la période 2020-22.
Cependant, ces montants restent insuffisants pour répondre aux besoins croissants des pays en développement à la poursuite leurs ODD : en 2020, alors que le déficit était estimé à 3 900 milliards de dollars, les bailleurs de fonds publics pour le développement ont mobilisé environ 52 milliards de financements privés.
