Les infrastructures seront un élément majeur pour permettre aux pays de respecter leurs engagements mondiaux en matière de climat, ainsi que d'atténuer le changement climatique et de s'y adapter. Les infrastructures et la résilience au changement climatique sont étroitement liées. Le changement climatique présente des risques directs et indirects pour les infrastructures et la fourniture de services, par exemple lorsque les routes fondent, que les réservoirs s'assèchent et que les tunnels s’innondent. Les infrastructures peuvent également exacerber les risques liés au climat. Les étincelles provenant des lignes de transmission électrique, par exemple, peuvent déclencher des incendies de forêt, et les fortes pluies peuvent provoquer des ruptures de barrage catastrophiques. Enfin, le changement climatique créera de nouvelles demandes d'infrastructures, telles que le renforcement des défenses contre les inondations. Compte tenu de ces défis, il est urgent de faire de la résilience climatique une pratique standard pour les infrastructures. Les choix faits aujourd'hui en matière de fourniture d'infrastructures auront des répercussions sur les décennies à venir ; il est essentiel de renforcer la résilience plutôt que de s'enfermer dans la vulnérabilité.
De même, les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont de plus en plus pris en compte, et la manière dont ils sont mis en œuvre influencera les décisions des investisseurs et des financeurs. Il existe des arguments économiques convaincants en faveur de l'investissement dans des infrastructures durables et résilientes. Des investissements bien ciblés et opportuns peuvent contribuer à protéger des vies et des moyens de subsistance, à améliorer la fiabilité des services, à réduire la maintenance, à prolonger la durée de vie des actifs et à générer des co-bénéfices. Chaque dollar investi dans des infrastructures résistantes au climat génère environ quatre dollars de bénéfices.
Alors que les pays émergents et en développement (EMDE) se rapprochent de leurs besoins en infrastructures, les objectifs de développement durable (ODD) seront un élément clé pour les investisseurs et les décisions de financement. Le niveau de développement de chaque pays/marché devra être pris en compte pour s'assurer que le financement est disponible pour des projets bancables, et les attentes liées à l'application des normes et orientations mondiales pour les EMDE.