Ces dernières années, les pays de l'OCDE ont intensifié leurs efforts pour développer une approche stratégique visant à atténuer les risques de corruption. Depuis 2020, de nombreux pays de l'OCDE ont élaboré pour la première fois une stratégie de lutte anti-corruption ou d'intégrité, et 71 % des pays de l'OCDE ont désormais une stratégie en place.

Cependant, le suivi, l'évaluation et la mise en œuvre des cadres stratégiques doivent être améliorés. En moyenne, dans tous les pays de l'OCDE qui disposent d'une stratégie pour la lutte anti-corruption et l'intégrité, et parmi les pays qui recueillent cette information, 67 % des activités prévues sont mises en œuvre dans la pratique. 

Dans l'ensemble de l'OCDE, des lacunes importantes subsistent dans les réglementations : par exemple, les réglementations relatives au lobbying sont particulièrement peu développées, voire inexistantes, dans de nombreux pays. De même, la mise en œuvre reste un défi dans certains domaines, les réglementations sur la gestion des risques de corruption et l'audit étant les moins appliquées.

Si de plus en plus de pays adoptent des stratégies anti-corruption, celles-ci se concentrent encore principalement sur des actions visant à promouvoir l'intégrité dans le secteur public, et non dans le secteur privé, et ne parviennent pas à s'adapter aux nouveaux risques en la matière.