Les acteurs impliqués dans le lobbying et l'influence sont de plus en plus diversifiés, notamment des entreprises professionnelles de lobbying et de relations publiques, des associations commerciales et industrielles, des ONG, des groupes de réflexion et des lobbyistes indépendants. L'influence peut également être exercée au sein de groupes consultatifs et d'experts gouvernementaux, de groupes de liaison parlementaires et d'institutions universitaires.

Les méthodes utilisées pour faire du lobbying et influencer les décideurs politiques, ainsi que les pressions qu'ils exercent, évoluent également et comprennent désormais des campagnes de communication publique visant à orienter les débats politiques ou à financer ou collaborer avec des chercheurs, des instituts politiques et des initiatives locales. 

Lorsque des lignes directrices existent, elles ne couvrent souvent pas l'ensemble des branches et des niveaux du gouvernement. Souvent, les informations relatives à l'identité des acteurs du lobbying et de l'influence, au nom de qui ils mènent leurs activités, aux décisions qu'ils prennent et à la manière dont ils influencent les décisions du gouvernement sont soit incomplètes, soit insuffisamment examinées. Et s’il y a des règles relatives aux conflits d'intérêts, il est nécessaire d'établir des normes d'intégrité plus spécifiques pour les interactions entre les décideurs politiques et les lobbyistes, notamment en ce qui concerne le pantouflage et la participation des lobbyistes à des groupes consultatifs et à des groupes d'experts.  

Les activités d'influence sont passées des poignées de main aux hashtags avec les évolutions technologiques. Les campagnes d'information sur les médias sociaux ont fleuri pour façonner les débats politiques et persuader la population de faire pression sur les décideurs politiques et d'influencer indirectement les processus de prise de décision du gouvernement. Si la numérisation a rendu rentable l'organisation de campagnes de lobbying au niveau local et permet à un plus grand nombre de citoyens de faire entendre leur voix, elle facilite également la diffusion d'informations trompeuses et la manipulation de l'opinion publique par des groupes d'intérêt. Il faut plus de transparence dans l'utilisation des médias sociaux et des stratégies de communication publique plus larges dans les efforts de lobbying et d'influence.

Les activités d'influence et de lobbying étrangères ne sont pas par définition illégitimes. Cependant, elles peuvent avoir influer sur la vie politique d'un pays, notamment sur sa politique intérieure et étrangère, ses intérêts économiques et son système électoral, ainsi que sur sa capacité à protéger sa sécurité nationale. Les activités d'influence étrangère peuvent également être secrètes ou trompeuses, donnant lieu à une ingérence étrangère, et les défis sont d’autant plus grands que les intérêts commerciaux et gouvernementaux étrangers sont interdépendants. 

Il est donc essentiel de renforcer la transparence et l'intégrité des activités d'influence étrangère : les mesures de transparence, telles que les registres de lobbying étranger, aident les fonctionnaires et les citoyens à savoir quels intérêts étrangers sont mis en avant. De même, les mesures d'intégrité, telles que les politiques en matière de conflits d'intérêts, contribuent à atténuer les risques de pantouflage entre les organisations publiques et les entités étrangères.