Les émissions de polluants atmosphériques peuvent être réduites par des mesures incitant à un passage des combustibles polluants vers des options plus propres, accélérant l'électrification des usages, améliorant le développement d'industries plus propres, réduisant la consommation de produits polluants tout au long de la chaîne d'approvisionnement et facilitant l'adoption de technologies plus propres.
Pollution atmosphérique
La pollution de l'air est le risque le plus important pour la santé mondiale et une cause majeure de dégâts environnementaux. En tant que principal cause de décès prématurés à travers le monde, il est vital de lutter contre la pollution de l'air tout en trouvant des moyens durables de faire face aux pressions sur l'activité économique. Pour soutenir les décideurs dans leurs choix, l'OCDE fournit une analyse des conséquences sanitaires, environnementales et économiques de la pollution de l'air.
Messages clés
Les politiques qui fournissent des incitations à un large éventail d'entreprises et de consommateurs sont généralement plus rentables que celles qui ciblent un produit, un combustible ou une technologie spécifique. La lutte contre la pollution de l'air nécessite un ensemble complet de mesures basées sur les prix et de réglementations, coordonnées aux niveaux local, national et international.
Les sources de pollution de l'air et la gravité de l'exposition varient d'un pays à l'autre et au sein d’un même pays. Il est donc important d'adapter les politiques aux spécificités locales, par exemple en priorisant les mesures ayant de forts bénéfices dans les zones densément peuplées ou pour les groupes socio-économiques vulnérables (comme les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes) et les écosystèmes. De telles politiques différenciées localement permettent d'atteindre les objectifs environnementaux à moindre coût comparé à des mesures appliquées uniformément aux sources d’émissions dans toutes les localités et aux populations à tous les niveaux de risque.
Les progrès vers un air moins pollué peuvent être évalués en mesurant les niveaux d'émissions au cours du temps, l'exposition des populations aux polluants atmosphériques comparée aux lignes directrices de l'OMS, les effets sanitaires liés et leurs coûts, ainsi que l'évolution du niveau de tarification des émissions de polluants. Les coûts associés à la pollution de l'air proviennent principalement de son impact néfaste sur la santé humaine, sous la forme d'une réduction de l’espérance de vie, d’une augmentation des coûts deq soins de santé et d'une réduction de la productivité du travail. Parmi les conséquences de la pollution de l’air, on retrouve aussi une réduction de la production agricole et des dommages aux écosystèmes et aux bâtiments
Utiliser des modes de transport doux, adopter des régimes alimentaires moins carnés et investir dans des systèmes de chauffage modernes et économes en énergie (par exemple, par l'isolation des bâtiments et l'électrification) peut apporter de nombreux bénéfices pour la santé, l'atténuation du changement climatique et la qualité de l'air. Encourager ces actions apportera aussi de multiples avantages sociétaux.
Contexte
Dans la plupart des pays de l'OCDE, les niveaux et intensités d’émission de PM2.5 ont diminué de façon continue depuis 2000
Dans les pays de l'OCDE, les coûts de bien-être associés aux décès prématurés dus à la pollution par les PM2.5 représentent en moyenne environ 2,4 % de l'équivalent du PIB (contre environ 5,8 % au niveau mondial). Ils ont diminué dans presque tous les pays de l'OCDE, alors qu'ils ont augmenté dans le reste du monde. Les coûts de bien-être associés à la pollution par les PM2.5 sont plus élevés en Europe que dans les autres régions de l'OCDE.
La pollution de l'air est la principale cause environnementale de décès prématuré dans le monde
La pollution de l'air est liée à de nombreux problèmes de santé tels que les maladies cardiovasculaires et le cancer du poumon, et constitue un facteur environnemental majeur de décès prématuré dans le monde. Les impacts de la pollution de l'air sur la santé ont également des conséquences économiques. Les projections de l'OCDE prévoient au niveau mondial une augmentation des coûts des soins de santé liés à la pollution de l'air, passant de 21 milliards de dollars en 2015 à 176 milliards de dollars en 2060. Améliorer la qualité de l'air peut inverser cette tendance et générer des bénéfices économiques significatifs.
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