Le cancer est la deuxième cause de décès dans les pays de l'OCDE (après les maladies de l'appareil circulatoire, qui comprennent les insuffisances cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux), représentant 21 % de l'ensemble des décès en 2021. En 2022, on estime à 2,78 millions le nombre de nouveaux cas de cancer dans les 27 États membres de l'Union européenne (UE27) et les taux d'incidence sont en hausse. Les hommes ou les personnes à faible niveau de revenu ou d'éducation présentent une prévalence plus élevée de facteurs de risque de cancer (tels que le tabagisme, une mauvaise alimentation, etc.) et des taux de mortalité par cancer plus élevés.  

Les profils de cancer par pays de l'UE identifient les points forts, les défis et les domaines d'action spécifiques pour chacun des 27 États membres de l'UE, l'Islande et la Norvège, afin d'orienter les investissements et les interventions aux niveaux européen, national et régional dans le cadre du plan Vaincre le cancer en Europe.

Le dépistage du cancer permet une détection précoce et une meilleure survie. Les pays où un plus grand nombre de personnes participent au dépistage du cancer du sein tendent à obtenir de meilleurs résultats, notamment des taux de mortalité par cancer du sein inférieurs au nombre de nouveaux cas. Malgré l'existence de programmes de dépistage du cancer du sein, du cancer colorectal et du cancer du col de l'utérus dans la plupart des pays de l'UE, les taux de participation varient considérablement et sont préoccupants dans de nombreux pays. 

Certains groupes, en particulier ceux dont le niveau d'éducation ou de revenu est plus faible, connaissent également des différences dans les taux de dépistage du cancer. Par exemple, la probabilité d'avoir subi une mammographie est inférieure de 15 % chez les femmes ayant un faible niveau d'éducation. Des campagnes adaptées à la culture, la mise en place de dépistages par le biais d'unités mobiles ou dans les pharmacies, et la sensibilisation des médecins généralistes au cancer peuvent contribuer à augmenter les taux de dépistage.

Au niveau mondial, plus de la moitié des décès par cancer chez les hommes et un tiers des décès par cancer chez les femmes sont attribuables à des facteurs de risque comportementaux, métaboliques ou environnementaux modifiables. Les personnes ayant un faible niveau d'éducation et de revenu sont plus susceptibles de consommer du tabac, d'être en surpoids, d'avoir une alimentation malsaine et d'être physiquement inactives. Ces défis requièrent des politiques globales, y compris des politiques réglementaires et fiscales qui modifient les prix, la disponibilité et la publicité des produits associés au risque de cancer. Des mesures d'information et de communication sont également nécessaires pour changer les attitudes à l'égard de ces facteurs de risque, et les mesures de prévention doivent atteindre les gens là où ils passent le plus de temps, comme à l'école, sur leur lieu de travail, au sein de leur communauté et dans le système de soins primaires.

Entre 2004 et 2022, 152 nouveaux médicaments contre le cancer ont été approuvés par l'Agence européenne du médicament ; cette introduction rapide de nouveaux médicaments oncologiques soulève des inquiétudes quant à la capacité de fournir et de maintenir un accès abordable, même dans les pays les plus riches du monde.