L'entrepreneuriat inclusif est essentiel pour garantir que la croissance économique est répartie équitablement dans la société et crée des opportunités pour tous. De nombreux pays de l'OCDE ont mis en place des stratégies visant à soutenir divers entrepreneurs, notamment les femmes, les jeunes, les personnes âgées et les personnes handicapées. Il reste cependant beaucoup à faire pour exploiter ce potentiel entrepreneurial, en particulier parmi les entrepreneurs issus de l'immigration, dont l'importance économique et sociale s'accroît rapidement.
Entrepreneuriat inclusif
Libérer les talents entrepreneuriaux au sein de la population contribue à une croissance inclusive et durable, à la participation au marché du travail et à l'inclusion sociale et financière. Les politiques d'entrepreneuriat inclusif visent à offrir à tous les individus une chance égale de créer une entreprise prospère, indépendamment de leur sexe, de leur âge, de leur lieu de naissance ou d'autres caractéristiques personnelles.
Messages clés
Malgré les progrès réalisés pour réduire l'écart entre les hommes et les femmes dans le domaine de l'entrepreneuriat, une disparité importante persiste. Les femmes ont toujours moins de chances que les hommes de créer une entreprise, d'obtenir un financement de démarrage, d'être indépendantes ou de posséder une entreprise établie. Malgré les efforts déployés par les gouvernements et d'autres acteurs pour réduire les obstacles à l'entrepreneuriat féminin, l'absence de cadres politiques solides se traduit par des systèmes de soutien fragmentés. L'OCDE soutient cet agenda par le biais d'un vaste programme sur l'entrepreneuriat féminin et l'emploi indépendant.
Les gouvernements ont renforcé leur engagement à soutenir les jeunes pendant la pandémie de COVID-19, y compris les jeunes entrepreneurs. Bien que les pays aient mis en œuvre des politiques visant à encourager l'entrepreneuriat et la création d'entreprises chez les jeunes, leur impact n'est pas toujours bien compris et un important potentiel de jeunes reste inexploité. L'OCDE vise à améliorer les perspectives des jeunes sur le marché du travail en travaillant avec les gouvernements et leurs partenaires pour concevoir et mettre en œuvre des politiques efficaces en faveur de l'entrepreneuriat des jeunes.
Le nouveau visage de l'entrepreneuriat
Libérer le potentiel des entrepreneurs « manquants ».
Si le profil des entrepreneurs se diversifie dans les pays de l'OCDE, il ne reflète pas encore la diversité de la population dans son ensemble. La série « Pallier la pénurie d’entrepreneurs » de l'OCDE et de l'UE examine comment les politiques peuvent libérer le potentiel entrepreneurial inexploité des parties sous-représentées de la population, notamment les femmes, les jeunes, les personnes âgées, les chômeurs, les immigrés et les personnes handicapées.
Le défi des entrepreneurs "manquants" est en grande partie une question de genre.
Si tous les groupes sociaux étaient aussi actifs que les hommes de 30 à 49 ans dans la création et la gestion d'une nouvelle entreprise, il y aurait 34,1 millions d'entrepreneurs en phase de démarrage supplémentaires dans l'OCDE. Près des trois quarts de ces entrepreneurs "manquants" sont des femmes et représentent pour les économies des occasions manquées de création d'emplois, de croissance et d'innovation.
Les jeunes font preuve d'un grand zèle entrepreneurial mais se heurtent à de nombreux obstacles à l'entrepreneuriat.
Les jeunes font preuve d'un grand intérêt et d'une grande ambition pour l'entrepreneuriat. Dans l'ensemble de l'OCDE, plus de 15 % des jeunes (18-30 ans) qui créent et gèrent de nouvelles entreprises s'attendent à ce que leur entreprise crée au moins 19 emplois au cours des cinq prochaines années, soit une proportion plus élevée que dans l'ensemble de la population des nouveaux entrepreneurs.
Malgré un soutien et une éducation accrus en matière d'entrepreneuriat, les jeunes sont toujours confrontés à des défis pour créer et développer une entreprise en raison de ressources et d'une expérience limitées. Entre 2018 et 22, plus de la moitié des jeunes ont déclaré ne pas avoir les compétences commerciales nécessaires, contre 52 % des adultes qui estiment avoir les compétences et les connaissances entrepreneuriales requises.
L'entrepreneuriat inclusif - Notes par pays
Chaque note fournit une vue d'ensemble et une évaluation des politiques et des programmes qui soutiennent les personnes issues de groupes sous-représentés et défavorisés dans la création d'entreprises et l'emploi indépendant, et suggère des actions politiques pour combler les lacunes du système de soutien et améliorer la qualité des offres de soutien disponibles. Les notes couvrent les politiques et les programmes au niveau national et, le cas échéant, les initiatives infranationales et les actions du secteur non gouvernemental.
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Partenaires
Ces travaux ont été préparés dans le cadre d'une collaboration sur la politique d'entrepreneuriat inclusif avec la Direction Générale de l'emploi, des affaires sociales et de l'inclusion de la Commission Européenne.
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Jonathan Potter, Chef d'Unité
David Halabisky, Coordinateur de projet
Helen Shymanski, Analyste Politique