Des données fréquentes, actualisées et de qualité sur le bien-être sont indispensables pour éclairer les décisions des pouvoirs publics. L’OCDE fait progresser les travaux statistiques en fournissant aux producteurs de données des orientations méthodologiques sur les nouveaux horizons de la mesure du bien-être, comme le bien-être subjectif, la confiance, la santé mentale et les liens sociaux. S’il reste beaucoup à faire, ces travaux contribuent à pallier le manque de données, en particulier au regard des dimensions pour lesquelles il existe peu de données harmonisées à l’échelle internationale sur le bien-être.

L’OCDE actualise ses conseils en permanence afin de tenir compte des données les plus récentes. Le périmètre des Lignes directrices sur la mesure du bien-être subjectif de 2013 (disponible en anglais uniquement) est actuellement élargi pour inclure des orientations sur le bien-être subjectif des enfants, ainsi que des indicateurs plus inclusifs à l’échelon mondial. 

La santé mentale influe sur tous les aspects de la vie et dépend de la situation de chacun sur le plan économique, social et environnemental. Néanmoins, en dépit des corrélations importantes entre la santé mentale et différents facteurs comme le revenu, l’éducation, l’emploi et l’environnement, les approches transversales intégrant l’ensemble de l’administration restent rares ou peu développées. Cela s’explique notamment par le fait que, souvent, les groupes de travail interministériels manquent de temps et n’ont aucun pouvoir décisionnel, tandis que les contraintes de ressources restent problématiques.

En adoptant le prisme du bien-être, l’OCDE met en évidence les liens réciproques entre la santé mentale et les résultats socioéconomiques, et montre comment les politiques de promotion de la santé mentale peuvent contribuer à la réalisation d’autres objectifs sociaux, économiques et environnementaux.

Le véritable test pour les initiatives relatives au bien-être consiste à déterminer si, au-delà d’un « énième rapport », elles pourront influer concrètement sur le processus décisionnel des pouvoirs publics et, in fine, sur la qualité de vie de la population. Les pays de l’OCDE font de plus en plus appel à des cadres et concepts multidimensionnels du bien-être aux fins de la budgétisation, de l’évaluation des politiques, de la coordination stratégique et de la gestion des performances.  La prise en compte systématique du bien-être dans l’action publique ne peut s’effectuer à partir des pratiques existantes : il faut adopter de nouveaux modes de pensée et d’action davantage centrés sur la personne, axés sur le long terme et coordonnés entre les différents domaines d’action (économique, social et environnemental).

En 2023, l’OCDE a lancé la Plateforme d’échange de connaissances sur les indicateurs et les pratiques en matière de bien-être, qui permet de confronter les expériences et de partager des solutions, tout en aidant les gouvernements désireux de mener des actions axées sur le bien-être.