L'agriculture et les systèmes alimentaires sont censés assurer la sécurité alimentaire et la nutrition, les moyens de subsistance de millions de personnes travaillant dans le secteur et la durabilité de l'environnement. En raison de ces rôles essentiels, le secteur est trop important pour se contenter d'une approche "réactive" afin de faire face aux chocs une fois qu'ils se sont produits. Il est au contraire essentiel d'adopter une approche proactive et de renforcer la résilience, c'est-à-dire d'être prêt à absorber, à récupérer, à s'adapter et à se transformer avec succès en réponse à des événements défavorables. Les bonnes politiques renforcent les capacités de résilience des agriculteurs et des autres acteurs des systèmes alimentaires, et investissent dans la prévention et l'alerte précoce, plutôt que de s'appuyer sur un soutien ex post après qu'un choc se soit produit.
Résilience des systèmes agricoles et alimentaires
Les systèmes agricoles et alimentaires sont très vulnérables aux chocs, notamment aux chocs météorologiques et aux catastrophes naturelles. Étant donné le rôle du secteur dans la sécurité alimentaire, la nutrition et les moyens de subsistance, les politiques agricoles doivent renforcer la résilience par une approche proactive.
Messages clés
L'OCDE a identifié trois niveaux de risque qui nécessitent des réponses différentes. Les chocs "normaux" sont fréquents et ont un impact limité ; les agriculteurs et les autres acteurs de la chaîne d'approvisionnement sont les mieux placés pour y faire face. À l'autre extrême, on trouve les "risques catastrophiques", qui sont rares mais trop importants pour que les producteurs individuels puissent y faire face ; ils peuvent nécessiter une action des pouvoirs publics. Entre les deux, on trouve les "risques commercialisables", tels que les dommages causés par la grêle ; des instruments de marché tels que l'assurance ou les contrats à terme peuvent être utilisés dans ce cas.
Texte de la description : Les différents niveaux de risque identifiés par l'OCDE sont riches d'enseignements pour les décideurs politiques. Les gouvernements devraient éviter de soutenir les risques "normaux" et les politiques qui empêchent le développement de mécanismes privés tels que l'assurance. L'intervention des pouvoirs publics devrait plutôt se concentrer sur les risques catastrophiques qui sont rares, mais qui causent des dommages importants à de nombreux agriculteurs à la fois. Les procédures, les responsabilités et les limites de la réponse politique - y compris les critères de déclenchement et les types et niveaux d'assistance - devraient, dans la mesure du possible, être définis à l'avance.
Les gouvernements devraient stimuler les investissements qui renforcent la résilience des agriculteurs et des autres acteurs de la chaîne d'approvisionnement en développant leurs capacités à absorber, adapter et transformer leurs opérations en réponse aux chocs. Cela inclut une réglementation efficace des marchés de l'assurance et de l'eau, des investissements dans l'information, la formation et le conseil aux agriculteurs, ainsi que le développement d'outils de gestion des risques au niveau de l'exploitation et sur le marché. Les politiques sans regret et les investissements dans les biens publics jouent également un rôle important. Il s'agit notamment des ressources d'information sur les marchés, les conditions météorologiques et le climat, de la recherche et du développement, et de la diffusion des connaissances pour renforcer la résilience face à un large éventail de chocs futurs.
Without trade, food production and consumption in a country would be highly vulnerable to local shocks, such as poor weather conditions. At the global level, conditions in production regions are not perfectly correlated: one region may have favourable conditions while another suffers a setback. For this reason, global food production is typically less volatile than production in an individual country, so that trade can act as a “risk pooling” mechanism. Improvements in infrastructure (transportation and storage), as well as transparency regarding supply, demand, stocks, and prices, can contribute to the effectiveness of trade as a mechanism for coping with shocks.
To further strengthen the role of trade in resilient food systems, governments and supply chain actors could discuss ways to build more resilient supply chains. An effective approach would look at all possible risks along the chain, and not only its trade impacts. As with farm-level risks, governments should handle only those risks which are too big for private actors to resolve alone.
Contexte
L'agriculture et les systèmes alimentaires sont très vulnérables aux chocs
Les systèmes agricoles et alimentaires sont soumis à un large éventail de chocs. Il s'agit notamment des sécheresses, des inondations et d'autres conditions météorologiques, mais aussi des ravageurs et des maladies. Nombre de ces chocs sont de plus en plus fréquents ou de plus en plus graves en raison du changement climatique. En outre, le secteur peut être affecté par des chocs politiques, des conflits et des crises économiques qui perturbent la production agricole et d'autres parties de la chaîne d'approvisionnement.