L’agriculture irriguée reste le principal utilisateur d’eau dans le monde, une tendance encouragée par le fait que les agriculteurs de la plupart des pays ne paient pas l’intégralité du coût de l’eau qu’ils utilisent. L’irrigation représente 70 % de la consommation d’eau dans le monde et plus de 40 % dans de nombreux pays de l’OCDE. Le pompage intensif des eaux souterraines à des fins d’irrigation épuise les aquifères et peut entraîner des externalités environnementales négatives, ce qui a des répercussions économiques importantes sur le secteur et au-delà. En outre, l’agriculture reste une source majeure de pollution de l’eau ; le ruissellement des engrais agricoles, l’utilisation de pesticides et les effluents d’élevage contribuent tous à la pollution des cours d’eau et des eaux souterraines.
Dans la mesure où l’agriculture subit les effets des risques liés à l’eau, elle contribue aussi au problème en tant qu’utilisateur et pollueur majeur des ressources en eau dans de nombreuses régions. À ce titre, l’agriculture a un rôle central à jouer pour relever ces défis.