L'initiative "Aide pour le commerce" appelle à mobiliser des ressources supplémentaires pour lever les obstacles aux échanges internationaux, renforcer les capacités des pays en développement et mettre en place les infrastructures dont ils ont besoin pour tirer le meilleur parti des chaînes de valeur mondiales et du système commercial international.

Le groupe de travail créé en 2006 pour mettre en œuvre l'initiative définit l'aide pour le commerce comme couvrant les catégories suivantes : 

• L’assistance technique en matière de politiques et de réglementation commerciales (par exemple : aider les pays à élaborer des stratégies commerciales, à négocier des accords commerciaux et à mettre en œuvre leurs conclusions) 

• Les infrastructures liées au commerce (par exemple : construire des routes, des ports et des réseaux de télécommunications pour relier les marchés nationaux à l'économie mondiale) 

• Le renforcement des capacités de production, y compris le développement du commerce (par exemple : aider le secteur privé à exploiter ses avantages comparatifs et à diversifier ses exportations) 

• L’ajustement lié au commerce (par exemple : aider les pays en développement à faire face aux coûts associés à la libéralisation du commerce, tels que les réductions tarifaires, l'érosion des préférences ou la détérioration des termes de l'échange)

• Tout autre besoin identifié comme une priorité de développement liée au commerce dans les stratégies nationales des pays partenaires

Un total de 648 milliards de dollars US a été déboursé pour les programmes d'aide pour le commerce depuis 2006. Après une baisse en 2021, les décaissements et les engagements ont grimpé en flèche en 2022, atteignant respectivement 51,1 milliards de dollars et 65 milliards de dollars.

L'aide pour l’infrastructure économique a augmenté de 28 % pour atteindre 27,9 milliards de dollars en 2022, principalement en raison d'une période de correction après la pandémie. La croissance a été tirée par les transports et le stockage, ainsi que par les projets énergétiques, avec une augmentation de 16 % de la production d'énergie renouvelable par rapport à 2020.

L'Afrique et l'Asie ont représenté conjointement 70 % des décaissements au titre de l'aide pour le commerce en 2022. Les décaissements en faveur de l'Asie ont augmenté de 22 % pour atteindre 18,2 milliards de dollars, tandis que les décaissements en faveur de l'Afrique ont connu une baisse de 2,5 %, à 17,54 milliards de dollars.

L'Europe est le troisième plus grand bénéficiaire de l'aide pour le commerce, principalement en raison du soutien à l'Ukraine, qui a bondi à 2,2 milliards de dollars en 2022 (60 % du total allant à des projets d'infrastructure). 

Les décaissements au titre de l'aide pour le commerce en faveur des PMA ont atteint 14 milliards de dollars en 2022. Cependant, les progrès restent insuffisants pour respecter les engagements pris en 2018 d'augmenter de manière significative cette aide avec comme but de doubler le soutien d'ici 2031 par rapport aux niveaux de 2018. 

En 2022, un total de 54 milliards de dollars US a été mobilisé auprès du secteur privé par le biais d'interventions officielles dans les secteurs liés au commerce (croissance de 25 %). Cela représente 88 % du total des ressources mobilisées par le biais d'interventions officielles.

96 % des pays partenaires prévoient l’émergence de nouveaux besoins d'aide financière pour le commerce, en particulier pour la facilitation des échanges, le commerce numérique et électronique, l'agriculture et l'éducation/formation au commerce. Du côté des pays partenaires, 97 % anticipent des besoins de financement liés aux priorités des ODD, y compris celles liées au changement climatique.