Les infrastructures de recherche (IR) ont attiré une attention croissante de la part des décideurs politiques ces dernières années. Cela est dû, entre autres facteurs, au nombre et à la diversité croissants des IR, qui jouent désormais un rôle clé dans toutes les disciplines scientifiques.

Le GSF a mené un travail approfondi sur la politique d’IR. En effet, faciliter la coopération sur des IR à grande échelle était la raison initiale de la création du Megascience Forum, le précurseur du GSF.

Le GSF a publié un rapport sur les très grandes infrastructures de recherche (VLRI) en juillet 2023. Les VLRI sont des investissements majeurs à long terme qui servent la communauté internationale de la recherche et jouent un rôle essentiel dans de nombreux domaines scientifiques, de la physique des particules à l'écologie, et présentent des défis uniques en termes de gouvernance, de durabilité et de gestion. Ce rapport examine la manière dont ces défis sont relevés tout au long du cycle de vie de ces installations et comment les politiques pourraient être adaptées pour atteindre les objectifs scientifiques et socio-économiques.

Une nouvelle activité sur les écosystèmes d’IR a débuté en mai 2023. Les IR sont le plus souvent intégrées dans des réseaux complexes avec d’autres IR, centres de recherche, universités et entreprises. Ces écosystèmes augmentent l’impact et la base d’utilisateurs des IR. Une collaboration et des partenariats synergiques peuvent permettre aux IR de mieux relever des défis scientifiques et sociétaux complexes. Cependant, il existe également des défis pratiques qui doivent être surmontés pour que ces écosystèmes puissent s'épanouir. Ces défis, de la gouvernance collaborative et de l'exploitation intégrée aux questions de financement et de ressources, sont explorés dans ce projet.

La nouvelle génération de scientifiques jouera un rôle essentiel dans le développement des connaissances et des technologies nécessaires à des transitions durables. Le GSF a récemment achevé un certain nombre de projets liés à la future main-d'œuvre de la recherche, notamment les travaux sur la précarité dans les carrières de recherche (2021) et les parcours professionnels des chercheurs doctorants et postdoctoraux (2023).

L’une des conclusions générales de ces activités est que les structures universitaires et les processus de sélection hyper-compétitifs qui se concentrent principalement sur « l’excellence en recherche » ne sont pas adéquats pour répondre aux besoins futurs de la science et de la société. À l’origine de cette affirmation, il y a l’observation selon laquelle le personnel de recherche universitaire est peu représentatif de la diversité de la société dans son ensemble.

Un nouveau projet du GSF qui a débuté en juin 2023 se concentre spécifiquement sur la manière dont l'équité, la diversité et l'inclusion (EDI) peuvent être promues dans la recherche universitaire. Le projet analysera et comparera les pratiques, et verra s'il existe des obstacles structurels et systématiques communs à l'EDI et, si oui, comment les différents pays les abordent.

La science citoyenne peut poursuivre un certain nombre d’objectifs, à la fois scientifiques et sociétaux, et est souvent présentée comme un mécanisme visant à promouvoir la confiance dans la science. La pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’importance des citoyens, à la fois dans l’identification des besoins urgents en matière de recherche (par exemple, le « COVID long » a été identifié par des groupes de patients) et dans la collecte et la fourniture de données de recherche essentielles. La science citoyenne peut fournir un mécanisme permettant d’intégrer les connaissances locales et traditionnelles dans la recherche scientifique. Cependant, des inquiétudes existent dans certains domaines quant à la distorsion de la recherche due à l'engagement actif de groupes de citoyens, dont les programmes et les intérêts ne sont pas nécessairement conformes aux bonnes pratiques scientifiques.

Le GSF a déjà réalisé des travaux sur l'engagement citoyen à travers des projets d'établissement d'un agenda de recherche ouvert (2017), de collaboration ouverte et inclusive (2018) et de recherche transdisciplinaire pour relever les défis sociétaux (2020), et a lancé un nouveau projet sur la science citoyenne en juin 2023. Le projet s'appuie sur des initiatives existantes et étend l'apprentissage à différents pays et régions, en mettant l'accent sur les actions politiques nécessaires pour faciliter la science citoyenne.

La pandémie de COVID-19 a mis en évidence la valeur de la collaboration scientifique internationale ainsi que les défis qui peuvent survenir lorsque les pays ont des intérêts économiques, sécuritaires et politiques divergents. Ce projet a exploré les initiatives et actions politiques visant à sauvegarder la sécurité nationale et économique tout en protégeant la liberté d'enquête, en promouvant la coopération internationale en matière de recherche et en garantissant l'ouverture et la non-discrimination.

Le rapport politique du GSF sur l'intégrité et la sécurité dans l'écosystème mondial de la recherche a été publié en juin 2022. Les exemples de bonnes pratiques/initiatives politiques collectés au cours du projet sont accessibles via la base de données OCDE-STIP Compass, qui est continuellement mise à jour. Le projet a suscité un intérêt croissant de la part des pays et le thème est repris dans les discussions au sein d'autres organismes multinationaux. Les progrès seront examinés par le GSF en 2024.