Dans ce rapport, nous nous appuyons sur le cadre du bien-être de l’OCDE pour adopter une nouvelle approche qui consiste à analyser les synergies et les divergences entre la lutte contre le changement climatique et des objectifs plus généraux comme la santé, l’éducation et l’emploi, de même que la qualité de l’environnement plus généralement et la préservation des ressources nécessaires à notre subsistance. Il étudie sous l’angle de l’économie politique les transitions nécessaires vers un avenir bas carbone au sein de cinq secteurs économiques aujourd’hui responsables de plus de 60% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (électricité, industrie lourde, logements, transports terrestres et agriculture). Il existe des synergies entre la réduction des émissions et des objectifs plus généraux de bien-être, comme la diminution de la pollution de l’air et l’amélioration de la santé, qui renforcent l’incitation à agir en faveur du climat sans attendre. Cependant, il faut également tenir compte de l’impact potentiellement négatif des politiques climatiques, notamment sur le poids des dépenses d’énergie pour les ménages et l’emploi afin de contrer la montée des inégalités économiques et sociales au sein des pays et entre ces derniers. Le rapport explique pourquoi il est nécessaire de remettre le bien-être au centre des politiques climatiques pour rendre visibles les synergies et les divergences entre les différents objectifs sociaux, afin de permettre aux décideurs de renforcer les premières et d’anticiper, de gérer et d’atténuer les secondes. Pour cela, il s’agit de repenser nos objectifs sociaux sous l’angle du bien-être, de reconsidérer la façon de mesurer les progrès et de recentrer l’élaboration des politiques en conséquence.
La publication complète paraîtra en 2020.