La Nouvelle‑Zélande pourrait largement accroître la productivité en favorisant la croissance de son secteur numérique et en stimulant l’innovation numérique. Pour cela, il lui faut renforcer sa réserve de compétences numériques au niveau national, en veillant à ce que la réglementation suive le rythme de l’évolution technologique et en améliorant les exportations des entreprises exploitant des technologies numériques.
La Nouvelle‑Zélande est relativement avancée sur certains aspects relevant de la transformation numérique, comme le montre par exemple la part élevée des petites entreprises pratiquant la vente en ligne ou utilisant l’internet des objets. Cependant, le secteur numérique est moins important que dans d’autres pays de l’OCDE et dépend largement de migrants qualifiés pour les emplois nécessitant des compétences numériques avancées. Il connaît actuellement de graves pénuries de compétences qui s’expliquent à court terme par les restrictions aux frontières et, à plus longue échéance, par la concurrence des autres pays. Au niveau national, la réserve de futurs diplômés ayant des compétences avancées en TIC se réduit, car les faibles résultats en mathématiques et en sciences des élèves du primaire et du premier cycle du secondaire leur ferment la porte des études supérieures dans des domaines en lien avec les TIC.
La diffusion des technologies numériques pâtit également d’un régime de droits d’auteurs qui ne prend pas en compte l’utilisation de certaines technologies numériques, du coût de l’adoption des outils numériques pour les petites entreprises et de la difficulté à obtenir par l’exportation une rentabilité élevée de l’investissement dans les technologies numériques.
Les autorités ont élaboré plusieurs initiatives relatives au numérique, notamment des Plans de transformation des secteurs économiques (Industry Transformation Plans) visant à promouvoir le développement des secteurs de la technologie numérique et de l’agritech. Récemment, elles se sont engagées dans la préparation d’une stratégie nationale pour le numérique qui doit favoriser la confiance, l’inclusivité et la croissance dans l’économie numérique et la société. Cette stratégie doit aider les parties prenantes d’un large éventail de domaines d’intervention à collaborer de manière cohérente.
L’introduction d’un régime d’assurance chômage serait également utile pour permettre une diffusion plus équitable des technologies numériques en aidant les travailleurs dont l’emploi est menacé par la transformation numérique ‑ en effet, la majorité des personnes licenciées ne remplissent pas les conditions de ressources pour bénéficier de l’indemnisation du chômage.