L’indice 2022 de l’OCDE sur la budgétisation sensible au genre s’appuie sur les données collectées dans le cadre de l’enquête de 2022 pour évaluer le degré de mise en œuvre de cette budgétisation pour les cinq rubriques de la version 2023 du cadre de l’OCDE en matière de budgétisation sensible au genre (Gatt Rapa et Nicol, 2023, à paraître[1]) : 1) dispositifs institutionnels et stratégiques ; 2) méthodes et outils ; 3) environnement propice ; 4) redevabilité et transparence ; et 5) impact. La méthodologie suivie pour l’indice est présentée à l’Annexe A.
L’indice va de 0 à 1 : les pays dont la pratique de la budgétisation sensible au genre est avancée obtiennent un score de 0.6 et plus, ceux avec une pratique intermédiaire enregistrent un score compris entre 0.3 et 0.6, et ceux ayant une pratique limitée se situent à 0.3 et moins. Les scores sont un moyen utile d’effectuer des comparaisons entre les pays, mais un score de 1 ne signifie pas que la pratique fonctionne efficacement ni qu’elle ne peut pas être améliorée.
L’indice 2022 montre que sept pays ont obtenu un score signifiant que leur pratique est avancée (0.6 ou plus). C’est le Canada, qui a légiféré en 2018 sur la budgétisation sensible au genre, qui a obtenu le score global le plus élevé. L’Autriche, la Corée, l’Espagne, l’Islande, le Mexique et la Suède ont obtenu des scores comparables de pratique avancée en la matière. Bien que les approches de la budgétisation sensible au genre varient entre ces pays, tous ceux ayant obtenu un score élevé ont en commun la mise en œuvre d’une approche globale reposant sur des mesures variées en ce qui concerne les rubriques précitées (Graphique 3.1).