L’essai sur lignée cellulaire RTgill-W1 décrit un essai de toxicité aiguë réalisé dans une plaque 24 puits sur une lignée cellulaire permanente établie à partir de branchies de truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss), appelée RTgill-W1. Après que les cellules ont été exposées pendant 24 heures au produit chimique d’essai, la viabilité cellulaire est évaluée sur un même groupe de cellules au moyen de trois indicateurs de viabilité cellulaire colorés et fluorescents. Un des marqueur coloré, la résazurine pénètre dans les cellules sous sa forme non fluorescente avant d’être convertie en résorufine (le produit fluorescent) par des oxydoréductases mitochondriales, microsomales et cytoplasmiques. Une baisse de fluorescence de la résorufine indique une baisse d’activité métabolique des cellules, notamment une atteinte à la membrane mitochondriale. Les données sont exprimées en pourcentage de la viabilité cellulaire observée dans les puits témoins, en fonction de la concentration de produit chimique d’essai. La courbe concentration-réponse établie à partir de ces données permet à son tour de déterminer la concentration efficace qui provoque une baisse de 50 % de la viabilité cellulaire, appelée CE50.
Cet essai est conçu pour (i) prédire la toxicité aiguë chez le poisson dans le cadre d’une campagne d’essais d’un produit chimique, (ii) déterminer la plage des valeurs de travail et effectuer un pré-criblage avant un essai complet de toxicité aiguë chez le poisson ou tout autre essai de toxicité chez le poisson, (iii) produire des informations sur la toxicité exploitables aux fins de l’évaluation des dangers en association avec d’autres formes de preuves (p. ex., QSAR, analyse de la force probante des données) dans le cadre d’une stratégie d’essai intégrée (ITS)/approche intégrée en matière d’essai et d’évaluation (IATA).