Cette Ligne directrice décrit une méthode pour évaluer la bioaccumulation des substances chimiques associées à des sédiments dans les vers de terre oligochaetes endobenthiques. Elle s’applique à des substances organiques stables dont les valeurs de log Kow se situent entre 3.0 et 6.0, et aux substances superlipophiles dont le log Kow est supérieur à 6.0 ou à des substances connues pour leur potentiel de bioaccumulation dans les organismes vivants.
Le test comprend deux phases. Pendant la phase d’absorption, les vers de terres sont exposés à des sédiments contenant la substance testée et recouverts avec de l’eau reconstituée et équilibrée selon les conditions appropriées. Des groupes de vers de terre sont maintenus dans des conditions identiques pour des contrôles. La durée par défaut de la phase d’absorption est de 28 jours, à moins qu’un état d’équilibre n’ait été atteint avant. Pour la phase d’élimination, les vers de terre sont transférés dans un système composé de sédiments et d’eau sans substance testée. Cette seconde phase est terminée soit lorsque 10% de la concentration à l’état d’équilibre (ou la concentration mesurée au 28e jour) est atteint, soit après un maximum de 10 jours. Les changements de concentration de la substance d’essai à la surface et dans les vers de terre sont contrôlés au cours des deux phases. La constante de taux d’absorption (ks), la constante de taux d’élimination (ke) et le facteur cinétique de bioaccumulation (BAFK = ks/ ke) en sont déduits. Les substances testées peuvent être marquées radioactivement afin de déterminer si l’identification et la quantification des métabolites sont nécessaires. Pour les mesures cinétiques, il faut au minimum trois réplicats traités par échantillonnage pendant les phases d’absorption et d’élimination. Afin d’assurer la validité du test (mortalité cumulée des vers de terre < 20% du nombre initial), des tests de toxicité doivent être conduits à intervalles réguliers. De plus, le taux lipidique des vers de terre, la teneur en carbone organique total des sédiments et le niveau résiduel de substance d’essai dans les vers de terre à la fin de la phase d’élimination sont utiles pour l’interprétation des résultats.