Cette annexe donne un aperçu des notes méthodologiques relatives aux données et aux éléments factuels utilisés dans ce rapport. De plus amples informations sur la méthodologie utilisée pour la série « États de fragilité » sont accessibles sur la plateforme de données et de visualisation « States of Fragility » : http://www3.compareyourcountry.org/states-of-fragility/about/0/. Cette page comporte aussi un lien vers les données sous-jacentes et le code statistique (généré avec R et R Studio) pour la production du cadre sur la fragilité. Andrew Etchell et David Hammond (Institut pour l'économie et la paix) ont mené l’examen par les pairs du code statistique, et l’ont validé, afin de garantir l’exactitude et la fiabilité des conclusions établies. De plus amples informations sur les détails de cet examen par les pairs sont disponibles sur demande.
Le terme « contextes fragiles » fait référence aux 60 contextes recensés dans l’édition 2022 du Cadre multidimensionnel de l’OCDE sur la fragilité. Sauf indication contraire, l’ensemble désigné comme les « autres contextes en développement » fait référence aux pays et territoires figurant sur la Liste des bénéficiaires de l’APD établie par le CAD pour la notification des apports en 2021, disponible sur https://www.oecd.org/dac/financing-sustainable-development/development-finance-standards/DAC-List-ODA-Recipients-for-reporting-2021-flows.pdf.
Méthodologie utilisée pour le cadre multidimensionnel de l’OCDE sur la fragilité
L’OCDE caractérise la fragilité comme la combinaison de l’exposition au risque et de l’insuffisance des capacités d’adaptation de l’État, du système et/ou des populations pour gérer, absorber ou atténuer ces risques. Le Cadre multidimensionnel de l’OCDE sur la fragilité, qui a été introduit dans l’édition 2016 du rapport États de fragilité, mesure la fragilité selon son degré d’intensité à travers six dimensions : économie, environnement, politique, capital humain, sécurité et société. Il repose sur une approche utilisant des méthodes mixtes, qui examine les contextes au sein de chaque dimension, puis agrège ces informations pour obtenir une image globale de la fragilité.
La méthodologie repose sur une analyse en composantes principales (ACP) en deux étapes, associée à une procédure de regroupement hiérarchique, qui permet de grouper chaque contexte avec d’autres contextes qui présentent des similarités dans chaque dimension. La base est constituée de 57 indicateurs dérivés de sources de données tierces indépendantes, qui sont tous répertoriés et expliqués plus en détail sur la plateforme « States of Fragility ». Chacune des six dimensions contient neuf à dix indicateurs qui sont agrégés en composantes principales lors de la première étape de l’ACP ; les deux premières composantes principales de chaque dimension sont utilisées pour la deuxième étape. La première composante principale qui résulte de cette deuxième étape représente le score de fragilité global pour chaque contexte. En fonction de ce score, un contexte sera classé dans la catégorie « fragile » si son score est inférieur à -1.20 ou dans la catégorie « extrêmement fragile » si son score est inférieur à -2.85. Cette analyse évalue la fragilité dans 176 contextes pour lesquels des données suffisantes étaient disponibles, c’est-à-dire au moins 70 % des indicateurs pour un contexte donné.
Toutes les estimations régionales et infrarégionales de la fragilité ont été calculées à l’aide d’une moyenne pondérée de la population de tous les contextes dans la région ou sous-région concernée. Les statistiques démographiques proviennent du DAES des Nations Unies (2019[1]), utilisant les « Estimations » et la « Variante moyenne » (par exemple pour 2021). Les classifications par région et revenu ont été établies d'après les groupes Pays et Prêts (situation au regard des prêts) de la Banque mondiale (2022[2]). On trouvera une discussion approfondie sur cette méthodologie à l’Annexe A du document de travail accompagnant cette publication, par Desai et Yabe (2022[3]), et sur la plateforme « States of Fragility », avec notamment le processus par étapes de l’ACP et la procédure de regroupement hiérarchique, ainsi que des notes méthodologiques et des mises en garde concernant les données collectées aux fins de l’analyse. Des informations supplémentaires sont disponibles sur demande.
Statistiques financières
Sauf indication contraire, toutes les statistiques sur l’aide citées dans ce rapport ont été ramenées en dollars constants (2020) et sont représentées en millions de dollars de décaissements. Elles proviennent de la base de données de l’OCDE sur les statistiques de l’aide (OCDE, 2022[4]), en particulier du tableau CAD2a et du Système de notification des pays créanciers.
Les sources d’autres statistiques financières sont citées dans le texte, et s’appuient sur les valeurs les plus récentes, généralement 2020. En raison de limitations en matière de données, toutes les données ne sont pas disponibles pour tous les contextes. Lorsque des valeurs ont été imputées, elles utilisent la dernière valeur disponible ou une moyenne simple des trois dernières années, comme indiqué. Dans les séries chronologiques, les valeurs projetées sont désignées par un « p », et les estimations par un « e ». Sauf indication contraire, toutes les statistiques financières sont corrigées à l’aide du déflateur « total CAD » 2020. Les valeurs postérieures à 2020 n’ont pas été corrigées.