Après avoir enregistré des résultats relativement vigoureux pendant et après la pandémie, les perspectives de croissance à court terme sont faibles. L'inflation, élevée, a érodé les salaires réels, et le durcissement de la politique monétaire a entraîné une hausse des coûts d’emprunt et une correction des prix des logements. Les politiques macroéconomiques devraient viser à ce que l’inflation élevée ne perdure pas. Une meilleure adéquation entre l’offre de compétences et la demande de main-d’œuvre, un assouplissement de l’encadrement des loyers et une meilleure intégration des catégories défavorisées sur le marché du travail sont autant de mesures qui pourraient stimuler davantage l’emploi et jeter les bases d'une reprise inclusive. La fiscalité des revenus et le filet de protection sociale pourraient également inciter davantage au travail, dans le contexte du vieillissement de la population et des tensions grandissantes qui vont s’exercer sur les dépenses. La Suède est l’un des pays les plus performants de l’OCDE en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, grâce à un cadre d'action complet et à des mesures publiques relativement efficaces. Toutefois, la décision de réduire les obligations d’incorporation de biocarburants risque de l’empêcher d'atteindre l’objectif de réduction fixé pour 2030, à moins qu’elle ne soit compensée par de nouvelles mesures ambitieuses. L’aboutissement de la révolution industrielle verte naissante nécessitera des investissements considérables dans la production, le stockage et le transport d’électricité, mais la lenteur des procédures de planification et d'autorisation risque de ralentir bien des projets essentiels. Attirer les personnes et les compétences nécessaires pour gérer les activités industrielles et les services publics connexes constitue un défi particulier pour les collectivités du nord du pays, déjà confrontées à des pénuries de main-d'œuvre.
CHAPITRE THÉMATIQUE : SUÈDE : POLITIQUES CLIMATIQUES ET RÉVOLUTION INDUSTRIELLE VERTE