Examens de l'OCDE sur la coopération pour le développement : Corée 2024
Annex A. Progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations de l’examen par les pairs de 2018
Recommandations de l’examen par les pairs de 2018 |
Progrès réalisés depuis 2018 |
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1. Conformément à son mandat, le CCID devrait continuer d’améliorer le système d’APD de la Corée afin de s’assurer que les décisions stratégiques et opérationnelles soient prises à l’échelon approprié dans l’optique de concourir à un établissement efficace et efficient des programmes. |
Recommandation partiellement mise en œuvre Le Bureau de la coopération internationale au développement a été créé sous l’égide du Bureau de coordination des politiques publiques (BCP) pour soutenir le rôle renforcé du CCID. Des efforts sont encore nécessaires pour parvenir à un équilibre entre, d’une part, une supervision et une redevabilité plus stratégiques, et, d’autre part, une prise de décisions et une orientation plus opérationnelles. |
2. Tous les organismes intervenant dans la gestion de l’APD de la Corée devraient adopter une approche plus stratégique en matière de gestion et d’évaluation des résultats, notamment en :
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Recommandation partiellement mise en œuvre La loi-cadre est fortement axée sur la gestion des performances et renforce le rôle du Bureau de coordination des politiques publiques pour ce qui est d’ordonner des évaluations et de les utiliser pour orienter la programmation des activités futures. Les résultats de ces évaluations sont bien communiqués aux parties prenantes, mais pas nécessairement dans l’ensemble du système coréen. Une refonte des portails d’APD est en cours, et il faut encore travailler la communication avec le public. Les évaluations sont nombreuses et les critères de hiérarchisation des éléments évalués se basent sur les montants des projets et de l'examen préliminaire effectué par le comité d'experts pour l'évaluation. |
3. La Corée devrait fixer un calendrier et des objectifs en vue d’allouer 0.3 % de son revenu national à l’APD d’ici 2030, et poursuivre les efforts qu’elle déploie pour délier son aide et cibler ses ressources sur les pays qui en ont le plus besoin. |
Recommandation partiellement mise en œuvre En 2022, la part du RNB de la Corée consacrée à l’APD s’est élevée à 0.17 % (soit 2.8 milliards USD). D’après le CCID, un budget d’APD équivalent à 4.8 milliards USD pour 2024 a été approuvé par l’Assemblée nationale coréenne en décembre 2023. Ce montant représenterait près de 0.25 % du RNB, mais la Troisième Stratégie globale pour le développement international (2021-2025) ne comporte plus d’objectif d’APD en pourcentage du RNB. Les dotations d’APD bilatérale de la Corée témoignent de son soutien en faveur des pays les moins avancés (PMA) et des États fragiles. En 2022, l’ADP nette totale en faveur des PMA s’est élevée à 0.06 % du RNB coréen, tandis que 35.8 % de l’APD bilatérale brute coréenne (soit 877.1 millions USD) sont allés aux PMA. Ce dernier pourcentage représente une part supérieure à la moyenne du CAD pour les PMA (22.9 % de l’APD bilatérale brute). L’aide aux pays en situations fragiles s’est chiffrée à 1 milliard USD en 2021, ce qui représente 41.5 % de l’APD bilatérale brute de la Corée. La Corée a alloué 17.2 % de son APD bilatérale brute à des pays en développement sans littoral en 2021 (soit 421.2 millions USD) et 3.7 % de son APD bilatérale brute à des petits États insulaires en développement (soit 91.3 millions USD). |
4. La Corée devrait renforcer – notamment en associant ses bureaux locaux et ses ambassades dans ses pays partenaires – en partenariat avec les gouvernements, sa conception stratégique de la contribution unique qu’elle apporte à chaque contexte national. Cette démarche pourrait notamment nécessiter : d’approfondir le dialogue sur les politiques à suivre avec les gouvernements partenaires, en ayant recours, à chaque fois que cela est possible, aux dispositifs de coordination existants ; et de poursuivre le dialogue à l’échelon stratégique avec les autres fournisseurs de coopération pour le développement, en commençant par approfondir sa participation aux dispositifs existants de coordination entre les donneurs. |
Recommandation partiellement mise en œuvre Le dialogue sur les politiques avec les gouvernements partenaires a pu s’approfondir pendant la pandémie de COVID-19 lorsque de nombreux programmes ont été interrompus et que le gouvernement a consenti certains prêts axés sur des réformes ou certains prêts-programmes. Néanmoins, il serait encore possible de renforcer le dialogue au plus haut niveau en ne se limitant pas qu’aux projets et programmes individuels, notamment en partenariat avec d’autres donneurs dans le cadre de groupes de travail sectoriels et de forums périodiques. |
5. La Corée devrait faire en sorte que le processus selon lequel s’opèrent les soumissions des demandes de projet soit plus fiable et inclusif, et veiller à ce que les gouvernements partenaires soient en mesure de pérenniser les investissements lorsque les financements coréens prendront fin. |
Recommandation partiellement mise en œuvre Les évaluations ne cessent de souligner que la mise en place de processus inclusifs dès le départ rend les projets plus durables. Il s’agit d’un des principaux défis mis en évidence dans les évaluations du FCDE et de la KOICA. |
6. La Corée devrait mettre à jour sa stratégie en matière d’aide humanitaire et examiner le périmètre de la législation y afférente de manière à tenir compte de l’évolution de la nature de l’aide humanitaire fournie par la Corée et à garantir la cohérence et la complémentarité entre l’aide humanitaire, les activités de maintien de la paix et la coopération pour le développement. |
Recommandation mise en œuvre Une version modifiée de la stratégie relative à l’aide humanitaire ainsi qu’un plan de mise en œuvre en matière d’action humanitaire, de développement et de recherche de la paix ont été mis en place, et la Loi sur les secours d’urgence à l’étranger (texte officiel) a étendu l’aide humanitaire au-delà des secours d’urgence et comprend la réhabilitation en cas de catastrophe et le redressement rapide, la prévention des catastrophes et la réduction des crises, ainsi que le soutien en cas de crise prolongée. |
7. La Corée devrait renforcer sa coordination avec les autres donneurs et organisations, et définir des résultats communs dans les contextes de fragilité et au sein de groupes d’action travaillant sur la fragilité. |
Recommandation partiellement mise en œuvre Dans les contextes de fragilité ou de conflits, la Corée participe aux mécanismes de coordination, y compris au sein de groupes menés par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies et consulte d’autres donneurs et organisations internationales afin de rester en phase avec les évolutions dans les différents contextes nationaux et locaux. Son programme relatif aux conflits et à la fragilité, en pleine expansion, est de plus en plus utilisé pour engager et concevoir des actions et des résultats plus collectifs dans des contextes fragiles. |
8. Afin de saisir les nouvelles opportunités qui se présentent et de relever les défis qui se posent, la Corée devrait : simplifier les processus d’approbation des projets ; et poursuivre, pour ce qui est des décisions prises au niveau des projets, le transfert des compétences au personnel de terrain, afin d’améliorer sa capacité de saisir les nouvelles opportunités qui se présentent et de relever les défis qui se font jour. |
Recommandation partiellement mise en œuvre La KEXIM a renforcé sa présence dans les pays et délègue actuellement davantage d’autorité à quelques grands bureaux locaux, à titre expérimental. La KOICA et la KEXIM ont augmenté leurs effectifs dans les bureaux locaux. Même si les ambassades et les bureaux locaux définissent les nouveaux projets, la majorité des décisions sont prises au niveau central, laissant peu de marge de manœuvre pour s’écarter du cycle de programmation sur deux ans. |
9. Afin d’accroître l’efficacité et d’améliorer la communication entre tous les acteurs, la Corée devrait : dresser une vue d’ensemble de ses activités dans ses pays partenaires prioritaires ; s’assurer que l’ambassade ou les bureaux dans les pays partenaires gèrent et coordonnent toutes les demandes de ces derniers ; suivre les effets de ses efforts visant à aligner les systèmes et processus ; et élaborer des mesures visant à renforcer les synergies et à rationaliser le nombre d’activités dans l’ensemble du programme. |
Recommandation partiellement mise en œuvre Les stratégies de partenariat poursuivies par la Corée dans chaque pays donnent une vue d’ensemble des programmes qu’elle mène dans les pays partenaires prioritaires, et les Conseils de l’APD coordonnent les dons et prêts accordés par tous les pouvoirs publics coréens. Certains bureaux à l’étranger ont renforcé plus que d’autres la collaboration sur l’ensemble des initiatives globales, et s’efforcent de trouver des occasions de créer des synergies et de mettre en place des programmes de plus grande envergure et mieux intégrés. La manière dont l’impact des efforts de la Corée est évalué globalement et au niveau des pays partenaires n’est pas claire, si ce n’est programme par programme. |
10. La Corée devrait se livrer à un inventaire des besoins en capacités et en compétences du système de coopération pour le développement dans son ensemble. Cette évaluation devrait être mise à profit pour définir une planification des effectifs qui permette aux agences coréennes de développer l’expertise adéquate pour atteindre les objectifs du pays. |
Recommandation partiellement mise en œuvre Le CCID a approuvé un plan de ressources humaines, mais la hausse prévue de l’APD nécessitera un nombre plus élevé de professionnels de l’APD et il est peu probable que cette augmentation soit suffisamment élevée. Le taux de roulement élevé du personnel du MAE et de la KOICA ainsi que l’insuffisance de compétences techniques dans les pays partenaires restent des défis majeurs. |
11. Les autorités coréennes devraient, dans le cadre des mesures prises à l’appui du Programme de développement durable à l’horizon 2030, renforcer la cohérence de leurs politiques en lien avec les pays en développement, notamment en : coordonnant mieux sa législation et ses politiques dans le domaine du développement durable aux échelons national et international ; et en établissant un mécanisme d’arbitrage entre les priorités de l’action publique dans les domaines économique, social et environnemental, qui tienne compte des retombées positives et négatives de l’action de la Corée sur les pays en développement. |
Recommandation partiellement mise en œuvre La révision de la Loi-cadre de 2022 a élevé le Conseil National pour le développement durable au rang de commission présidentielle et le Quatrième Plan de base pour le développement durable fournit un point de départ pour l’examen de la cohérence des politiques. En 2021 et 2018, des recherches et des études de cas ont été effectuées sur des priorités thématiques. Il est possible d'élargir les travaux du Conseil pour coordonner les politiques de développement durable et prendre en compte les effets transnationaux sur les pays partenaires. |
12. Les autorités coréennes devraient préciser et approfondir les partenariats qu’elles cherchent à nouer avec la société civile en élaborant un cadre normatif reconnaissant le rôle de plein droit et l’indépendance de la société civile, de par sa double fonction de partenaire de la mise en œuvre et d’acteur indépendant du développement à part entière. |
Recommandation mise en œuvre Le Cadre politique pour les partenariats pouvoirs publics-société civile et le plan de mise en œuvre connexe satisfont à cette recommandation. Afin de continuer à renforcer les capacités de la société civile et d’appliquer le plan, la Corée devrait également acheminer davantage de ressources vers la société civile et par son intermédiaire. |