Israël a relevé ses ambitions en matière de climat ces dernières années. Il vise une baisse de 85 % de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2050, et il a fixé des objectifs sectoriels de réduction des émissions pour la production d’électricité, les déchets solides, les transports et l’industrie. Le pays a également annoncé son ambition globale d’atteindre la neutralité carbone à la même échéance. Cependant, les mesures en place ne lui permettront pas d’atteindre ces objectifs, et il devra en prendre de nouvelles dans l’ensemble des secteurs. L’adoption du projet de loi du gouvernement sur le climat, qui prévoit des objectifs contraignants, marquerait un pas important dans cette direction.
Israël se classe avant-dernier des pays de l’OCDE pour la part des renouvelables dans le mix énergétique. Il doit promouvoir les installations photovoltaïques et lever les obstacles administratifs à leur développement, et accélérer l’intégration des sources renouvelables au réseau électrique. Afin de réduire sa forte dépendance à l’automobile, Israël devrait élaborer une stratégie interinstitutionnelle cohérente pour une transition bas carbone dans le secteur des transports et investir en priorité dans les transports en commun. Il devrait aussi resserrer le lien entre la planification des transports et l’urbanisme et renforcer parallèlement le rôle des collectivités locales. Face à l’expansion rapide du secteur résidentiel et à l’augmentation de son intensité énergétique, il s’agit d’accélérer l’application de la norme obligatoire de durabilité des bâtiments à l’ensemble des bâtiments neufs et de mettre en place des normes de performance énergétique pour les bâtiments existants.