Ce chapitre porte sur les jeunes en difficulté, à savoir ceux qui sont sans emploi (« jeunes sans emploi et sortis du système éducatif ») ou qui risquent de connaître cette situation. Il recense quelques‑uns des obstacles supplémentaires que rencontrent souvent ces jeunes, notamment : moins bonne maîtrise des savoirs fondamentaux et plus faible niveau de formation générale ; déficit d’expérience professionnelle ; et manque de liens sociaux pertinents et de compétences non techniques. Ce chapitre examine diverses interventions des pouvoirs publics susceptibles d’inciter les employeurs à proposer des contrats en alternance à des jeunes en difficulté, y compris les aides financières, la durée de la formation en alternance, les programmes préparatoires et le soutien personnalisé en cours de formation.
L'apprentissage et l'alternance en sept questions
Chapitre 6. Comment faire en sorte que la formation en alternance donne de bons résultats pour les jeunes en difficulté ?
Abstract
Les données statistiques concernant Israël sont fournies par et sous la responsabilité des autorités israéliennes compétentes. L’utilisation de ces données par l’OCDE est sans préjudice du statut des hauteurs du Golan, de Jérusalem Est et des colonies de peuplement israéliennes en Cisjordanie aux termes du droit international.
Problématiques et défis
La formation en alternance peut améliorer les perspectives professionnelles et d’avenir des jeunes en difficulté
La formation en alternance suscite une attention croissante en tant qu’outil facilitant le passage de l’école à la vie active, et peut contribuer à lutter contre le chômage et l’inactivité des jeunes. Les retombées positives de l’alternance sont particulièrement significatives pour les jeunes en difficulté, qui ont généralement plus de mal à achever des études ou à trouver de bons emplois. Dans ce chapitre, les jeunes en difficulté désignent les jeunes qui ne sont ni en emploi, ni scolarisés, ni en formation, et ceux qui risquent de connaître cette situation. Les données internationales tendent à montrer que la formation en alternance peut faciliter la transition de l’école à la vie active : les pays de l’OCDE où une forte proportion de jeunes suivent une formation en alternance enregistrent des taux plus faibles de jeunes ayant des difficultés à négocier leur passage à la vie active (Quintini et Martin, 2014[1]). Aux États‑Unis, le bilan des évaluations de programmes a montré qu’associer formation professionnelle et stages peut améliorer la situation des jeunes sur le marché du travail (Sattar, 2010[2]). Les retombées de ces programmes dépassent parfois la sphère professionnelle : les programmes prévoyant des stages peuvent contribuer à éviter des problèmes aux jeunes et à réduire le nombre d’arrestations, d’incarcérations et les taux de mortalité (Gelber, Isen et Kessler, 2014[3] ; Sattar, 2010[2]).
Les jeunes en difficulté ont généralement plus de mal à trouver un stage
Néanmoins, pour les jeunes en difficulté, trouver une formation en alternance de qualité peut être ardu. Ceux qui vivent dans des quartiers défavorisés ont souvent moins de possibilités d’emploi, et des amis ou des membres de leur famille peuvent être au chômage ou exercer des emplois peu qualifiés, ce qui réduit les possibilités de liens informels avec les employeurs et les recruteurs. Même si des contacts peuvent se nouer avec les employeurs qui accueillent des alternants, un défi de taille subsiste : faire en sorte que les employeurs offrent effectivement des contrats en alternance aux jeunes en difficulté.
Le potentiel que recèle la formation en alternance ne se concrétisera que si elle cadre avec les intérêts de l’entreprise
Certaines entreprises peuvent accueillir des jeunes en difficulté par souci de les aider ou de promouvoir la cohésion sociale. Néanmoins, un employeur doit aussi gérer son entreprise et réaliser un bénéfice, et rares sont ceux qui peuvent se permettre d’embaucher un alternant si cela s’accompagne de pertes pour leur entreprise. Pour concrétiser pleinement le potentiel offert par la formation en alternance pour les jeunes en difficulté, les programmes doivent non seulement donner aux employeurs l’occasion de manifester leur sens de la responsabilité sociale, mais doivent aussi être en phase avec leurs objectifs commerciaux. Cela suppose une bonne compréhension des conséquences financières pour les employeurs qui choisissent de recruter des jeunes en difficulté.
Un obstacle tient au fait que les jeunes en difficulté ont généralement moins de compétences que leurs pairs
Les jeunes en difficulté ont généralement un niveau de compétences relativement faible, ce qui explique en partie pourquoi les employeurs peuvent être réticents à les accueillir en formation. Certaines de ces lacunes sont d’ordre scolaire : les jeunes sans emploi et sortis du système éducatif ont une moins bonne maîtrise des savoirs fondamentaux que les jeunes scolarisés, actifs ou en formation (graphique 6.1). Parfois, les compétences non techniques et les traits de personnalité sont en cause : des études ont révélé que les jeunes qui abandonnent prématurément l’enseignement secondaire aux États-Unis et ceux qui décrochent mais qui achèvent un cycle d’enseignement secondaire grâce à un programme de la seconde chance ont un plus faible niveau de compétences non techniques ou non cognitives dans certains domaines (persévérance et souci du travail bien fait) que ceux qui n’ont jamais décroché (Heckman et Rubinstein, 2001[4] ; Heckman, Stixrud et Urzua, 2006[5]). Ces différences entre le profil type d’un jeune en difficulté et ses pairs comptent pour les employeurs, parce que les compétences des alternants influent sur leur performance au travail et sur leur capacité à accomplir avec succès leur formation.
Former en alternance un jeune en difficulté coûte plus cher à un employeur
Des compétences de base plus faibles rendent les alternants moins productifs au travail – un jeune formé en mécatronique automobile contribuera moins au chiffre d’affaires d’un garage s’il a du mal à se repérer sur le site technique du constructeur. Des lacunes en compétences personnelles produisent le même effet – certains jeunes ont du mal à arriver à l’heure ou à gérer les conflits avec des collègues. Combler ces lacunes est l’un des objectifs d’une formation en alternance, mais cela prend du temps et nécessite un soutien ; certains jeunes partent de plus loin et progressent plus lentement que la moyenne. Aussi, de nombreux jeunes en difficulté qui suivent une formation en alternance auront besoin d’une aide supplémentaire pour acquérir les compétences requises. Il s’ensuit que l’entreprise tirera moins d’avantages du travail productif de ces jeunes et supportera des coûts plus élevés pour les former.
Les programmes de formation en alternance doivent être conçus de manière à répondre aux besoins des jeunes en difficulté, tout en restant attractifs pour les employeurs
Pour que la formation en alternance des jeunes en difficulté tienne toutes ses promesses, il faut que l’accueil de ces jeunes cadre avec les intérêts commerciaux de l’entreprise. Cela implique de rééquilibrer les coûts et les avantages pour les employeurs afin qu’il soit plus intéressant pour eux d’offrir des contrats en alternance à ces jeunes. Les données internationales laissent penser qu’on y parvient le mieux par des mesures non financières.
Agir sur les paramètres des programmes de formation en alternance (salaires des alternants, durée, emploi du temps des alternants par exemple) peut contribuer à accroître l’attrait pour les employeurs de recruter des alternants parmi des jeunes en difficulté. Cela passe par les mesures suivantes :
Créer un programme de formation en alternance ciblé et en moduler la conception en fonction des besoins spécifiques des jeunes en difficulté tout en rehaussant son attrait pour les employeurs, en raccourcissant sa durée par exemple.
Mettre en place des programmes préparatoires (préparation à l’alternance) et des mesures de soutien en faveur des jeunes en difficulté inscrits à une formation classique en alternance.
Argument n° 1 : les interventions sont d’autant plus efficaces qu’elles ciblent la conception du système et le soutien
Plusieurs pays ont recours aux incitations financières pour encourager la formation en alternance des jeunes en difficulté
Plusieurs pays utilisent des subventions ou des allégements d’impôt pour inciter les entreprises à recruter en alternance des jeunes qui ont du mal à trouver un stage. En Autriche, les entreprises qui accueillent des jeunes pour une formation « par l’intégration » reçoivent des subventions plus généreuses, et les deniers publics couvrent une partie de la formation supplémentaire dont les jeunes et leurs tuteurs en entreprise ont besoin (Wirtschaftskammer Österreich (WKO), 2016[7]). L’Australie verse une subvention aux entreprises qui recrutent un jeune appartenant à des groupes spécifiques, comme les Autochtones et les demandeurs d’emploi pour qui l’accès à l’emploi est particulièrement difficile (Gouvernement de l'Australie, 2017[8]). La France offre un allégement d’impôt majoré aux entreprises qui accueillent des jeunes défavorisés, y compris les jeunes sans diplôme ou qui ont signé un « contrat de volontariat pour l’insertion » qui cible principalement les jeunes les plus éloignés du marché du travail (Service-Public-Pro, 2016[9]).
Cibler efficacement les jeunes en difficulté est une gageure
Comme l’explique le chapitre 2, les données internationales ne plaident guère en faveur d’incitations financières pour stimuler l’offre de contrats en alternance. Les arguments contre l’emploi de subventions pour aider les jeunes en difficulté qui suivent une formation en alternance sont de même nature. Il existe généralement des secteurs de l’économie qui souffrent d’une pénurie de main‑d’œuvre et où les employeurs sont très heureux d’accueillir en alternance des jeunes en difficulté. Ces secteurs feront probablement usage des subventions offertes, mais celles‑ci n’auront guère d’effet sur l’accueil d’alternants supplémentaires. L’évaluation d’une subvention ciblée de cette nature par l’Allemagne illustre cet aspect. En 2008, l’Allemagne a lancé une prime qui récompensait les entreprises qui proposaient des contrats en alternance aux jeunes qui n’avaient pas trouvé de stage ou dont le niveau de formation ne dépassait pas le premier cycle de l’enseignement secondaire. Malgré les efforts déployés pour récompenser uniquement les places supplémentaires (la prime était versée uniquement si l’entreprise proposait plus de places qu’au cours de la période précédente de trois ans), l’évaluation de ce dispositif a révélé qu’il n’a fait la différence que dans un cas sur dix – les autres alternants auraient été recrutés de toute façon (Bonin, 2013[10]). Le dispositif a été abandonné en 2010. Le montant proposé semblait trop faible pour faire la différence, et même avec la prime les entreprises supportaient des coûts nets à la fin de la période de formation, d’autant plus que les participants défavorisés devaient suivre une formation plus longue. Dès lors, les entreprises proposaient en définitive des stages à des jeunes qu’elles avaient l’intention d’embaucher à terme, et qui, dans la grande majorité des cas, se seraient vus proposer un emploi même sans subvention (Mühlemann, 2016[11]).
Mieux vaut cibler les efforts sur les mesures qui ne font pas intervenir d’incitations financières
L’expérience internationale tend à montrer qu’il vaut mieux porter l’attention sur les outils qui augmentent l’attrait, pour les employeurs, d’accueillir des jeunes en difficulté comme alternants, mais sans leur verser directement de l’argent. Par exemple, l’évaluation du dispositif allemand de prime a révélé que les entreprises pensaient que le renforcement des compétences de base des candidats et l’encadrement plus étroit des jeunes les plus en difficulté au cours de la formation auraient été plus utiles qu’une subvention (Wenzelmann, 2016[12]). Des travaux de chercheurs suisses (Mühlemann, Braendli et Wolter, 2013[13]) laissent penser que les entreprises sont disposées à consacrer du temps de formation supplémentaire aux jeunes qui obtiennent de mauvais résultats scolaires, du moins dans les professions où elles espèrent tirer de l’alternance un avantage net. On peut en déduire que pour inciter les entreprises à accueillir des jeunes en difficulté, il est important de concevoir les programmes qui leur permettent de rentabiliser leur investissement avant la fin de leur période de formation.
Argument n° 2 : les programmes peuvent être conçus pour donner de bons résultats à la fois pour les employeurs et pour les jeunes en difficulté
Il est possible de concevoir un programme de formation en alternance qui soit également bénéfique aux employeurs et aux jeunes
Des travaux de recherche concluent qu’en définissant avec soin les paramètres des programmes en alternance (durée, rémunération, répartition du temps entre l’entreprise et l’école, par exemple), il est possible d’élaborer des formules qui donnent de bons résultats à la fois pour les jeunes en difficulté et pour leurs employeurs. Les employeurs doivent atteindre le seuil de rentabilité avant la fin de la période de formation, tandis que les jeunes ont besoin d’acquérir des compétences spécifiques. En Suisse, par exemple, les entreprises qui proposent des formations en alternance d’une durée de deux ans ciblant explicitement les jeunes en difficulté atteignent le seuil de rentabilité avant la fin de la période de formation en moyenne, sans sacrifier la qualité de la formation : près de la moitié des jeunes qui achèvent leur formation décrochent un stage de niveau supérieur, et les trois quarts de la moitié restante trouvent un emploi (Fuhrer et Schweri, 2010[14]). Le programme comporte plusieurs outils de soutien (encadré 6.2).
Des programmes plus courts de durée flexible peuvent être mieux adaptés aux jeunes en difficulté
Proposer des formations en alternance relativement courtes dans les professions qui s’y prêtent peut contribuer à obtenir des taux d’achèvement plus élevés. En Suisse, des formations en alternance d’une durée de deux ans ont été créées pour les jeunes en difficulté (contre trois ou quatre ans en général). L’Autriche a mis en place un système spécial d’alternance avec intégration qui permet aux jeunes d’obtenir un diplôme partiel ou de prendre plus de temps pour achever leur formation (BMWFW, 2016[15]). Comme pour toute formation en alternance, les programmes ne doivent pas aboutir à une impasse : une fois terminés, ils doivent offrir aux jeunes la possibilité d’accéder à une formation de niveau supérieur.
Certaines professions peuvent mieux convenir aux jeunes en difficulté que d’autres
Les employeurs seront davantage enclins à franchir un pas de plus et à aider les jeunes en difficulté dès lors qu’ils ont besoin d’eux pour contribuer à la production, au lieu de supporter des coûts de formation sans guère de retombées positives pour l’entreprise. Des études ont montré que dans les professions où les entreprises suisses pensent atteindre le seuil de rentabilité avant la fin du contrat d’alternance, les jeunes ayant de mauvais résultats scolaires bénéficient d’un encadrement personnalisé pour les aider à rattraper leur retard. L’inverse est vrai dans les professions où les entreprises recrutent des alternants en vue de garder les meilleurs à la fin de leur formation. En pareil cas, ce sont les meilleurs éléments qui concentrent les efforts de formation (Mühlemann, Braendli et Wolter, 2013[13]), ce qui n’est pas surprenant, car si l’entreprise tire son principal avantage du recrutement des meilleurs, ce sont eux qu’elle s’emploiera à soutenir. Il s’ensuit que les professions dans lesquelles les entreprises parviennent à dégager des avantages pendant la période de formation sont probablement mieux adaptées aux jeunes qui ont besoin d’une aide supplémentaire. Lorsque des employeurs recrutent des alternants dans l’optique de tirer profit de leur travail productif plutôt que de les recruter, il faut veiller tout spécialement à ce que ces jeunes puissent acquérir des compétences professionnelles utiles et ne soient pas exploités en tant que main‑d’œuvre bon marché – le chapitre 5 s’intéresse à cette question.
Encadré 6.1. Des programmes en alternance axés sur les jeunes en difficulté
Formation en alternance sur deux ans (EBA) en Suisse
Ces programmes ciblent les jeunes âgés de 15 ans et plus qui ont achevé le premier cycle de l’enseignement secondaire, risquent de décrocher du système éducatif ou de formation ou ont du mal à trouver un contrat en alternance sur trois ou quatre ans. Ils sont déployés dans une soixantaine de professions, comme assistant de vente au détail, aide‑soignant et coiffeur (SDBB, 2016[16]). Leur structure s’apparente à celle de la formation en alternance de plus longue durée et ils associent enseignement scolaire et formation en entreprise. Les apprentis EBA bénéficient de mesures de soutien, comme un encadrement individualisé, des cours de rattrapage et l’aide de tuteurs internes à l’entreprise (SEFRI, 2014[17]).
Les jeunes qui achèvent avec succès cette formation peuvent intégrer une formation professionnelle de trois ou quatre ans, en rejoignant en général la deuxième année du programme – c’est le cas d’environ 41 % d’entre eux dans les deux ans qui suivent la fin de leur formation. Parmi ceux qui ne poursuivent pas leur formation, 75 % trouvent un emploi dans les six mois (SEFRI, 2014[17]).
Source : Fuhrer, M., et J. Schweri (2010[14]) « Two-year apprenticeships for young people with learning difficulties: a cost-benefit analysis for training firms », Empirical Research in Vocational Education and Training, vol. 2/22, www.skbf-csre.ch ; SBFI (2014[17]), Zweijährige Berufliche Grundbildung mit Eidgenössischem Berufsattest, Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation, www.sbfi.admin.ch/berufsbildung ; SDBB (2016[16]), portail sur l’orientation professionnelle « EBA-Beruf – 2-jährige Lehre », www.berufsberatung.ch.
L’alternance par intégration (IBA) en Autriche
L’alternance par intégration a été mise en place en 2003 et concernait 6 % des alternants en 2014 (Dornmayr, 2012[18]). Elle cible les apprenants ayant des besoins spécifiques, les personnes handicapées et celles qui n’ont pas obtenu le certificat de fin de scolarité (BMWFW, 2016[15]). Les participants peuvent rallonger leur période de formation d’un ou de deux ans et obtenir un diplôme partiel. Ils sont encadrés en entreprise comme à l’école. Le volet scolaire est adapté aux besoins des alternants IBA : les enseignants peuvent suivre des cours spécialisés, peuvent bénéficier d’un soutien pédagogique et la taille des classes est réduite. Les participants qui optent pour le diplôme partiel suivent un programme personnalisé dans des classes à effectifs réduits.
Source : BMWFW (2016[15]), Lehrausbildung in verlängerter Lehrzeit und in Teilqualifikation, ministère fédéral des Sciences, de la Recherche et de l’Économie, www.bmwfw.gv.at/Berufsausbildung; Dornmayr, H. (2012[18]), Berufseinmündung von AbsolventInnen der Integrativen Berufsausbildung, Institut für Bildungsforschung der Wirtschaft, www.bmwfw.gv.at/Berufsausbildung/LehrlingsUndBerufsausbildung.
Les jeunes en difficulté doivent souvent suivre des programmes préparatoires pour se mettre à niveau
Des alternants bien préparés – qui ont comblé leurs lacunes dans les savoirs fondamentaux, ont bien réfléchi à leur profession future et sont prêts à s’engager et à apprendre en environnement réel de travail – auront plus d’attrait aux yeux des employeurs potentiels et de meilleures chances de mener à bien leur formation. De nombreux pays déploient d’ambitieux programmes de préparation à l’alternance à cette fin.
Les programmes de préparation à l’alternance encouragent les jeunes en difficulté à opter pour l’alternance et allouent des ressources financières à cette fin.
Compte tenu de la diversité des approches dans ce domaine et du maigre corpus de données probantes, les initiatives nouvelles doivent être testées et évaluées avant de déployer les programmes les plus efficaces.
Argument n° 1 : les programmes de préparation à l’alternance peuvent faciliter l’accès à l’alternance des jeunes en difficulté
Les programmes de préparation peuvent préparer les jeunes en difficulté à une formation en alternance
Parce qu’il est très difficile de convaincre les employeurs de proposer des contrats en alternance à des jeunes mal préparés, une solution consiste à combler les lacunes de compétences des jeunes en difficulté avant le début de leur formation. L’objectif est d’aider ces jeunes à renforcer leurs compétences de base de manière à accroître leurs chances de trouver une bonne place de formation en alternance. Ces programmes préparatoires contribuent à remédier aux faiblesses dans les savoirs fondamentaux, à acquérir des compétences professionnelles initiales et à améliorer les compétences non techniques et l’employabilité. Les employeurs pourront alors optimiser leur investissement en recrutant des jeunes mieux préparés qui apprendront mieux, apporteront une contribution plus substantielle à la production, auront moins besoin de soutien pour combler leurs lacunes et présenteront un plus faible risque de décrochage.
Ces programmes jouent un rôle essentiel lorsque l’alternance est une passerelle vers l’éducation et la formation professionnelles (EFP) du deuxième cycle du secondaire
Les programmes préparatoires, qui servent de passerelle vers l’alternance, existent dans de nombreux pays de l’OCDE (tableau 6.1). Outre l’acquisition de compétences scolaires, professionnelles et non techniques, ces programmes ont souvent pour objectif d’aiguiller les participants vers les places de formation en alternance disponibles en offrant une orientation professionnelle, des stages et une aide à la recherche d’emploi. Dans les pays où l’EFP du deuxième cycle du secondaire prend habituellement la forme de stages en alternance (en Europe continentale, par exemple), l’incapacité à trouver un stage peut rompre le lien avec le marché du travail et avec les offres de formation. Dans ces pays, les programmes préparatoires font la jonction entre le premier et le deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Ces programmes ciblent parfois les jeunes en difficulté qui sont coupés du système formel de préparation à l’alternance. Par exemple, aux États‑Unis, de nombreux programmes sont élaborés par des acteurs publics et privés, ce qui crée à la fois un terrain propice à l’innovation et entraîne des difficultés pour pérenniser et actualiser les approches qui fonctionnent.
Tableau 6.1. Programmes de préparation à l’alternance dans une sélection de pays de l’OCDE
Pays |
Programme |
Groupe ciblé |
Durée type |
Contenu |
---|---|---|---|---|
Australie |
Préparation à l’alternance |
6-12 mois |
Compétences générales nécessaires à l’employabilité, compétences professionnelles spécifiques. |
|
Angleterre (Royaume-Uni) |
Stage |
Jeunes âgés de 16 à 24 ans, titulaires d’un diplôme inférieur au niveau 3, sans emploi et ayant peu d’expérience professionnelle |
6 semaines-6 mois |
Stage pratique, formation préparatoire, savoirs fondamentaux le cas échéant. |
Allemagne |
Formation initiale |
Jeunes âgés de 16 à 25 ans |
6-12 mois |
Apprentissage en milieu de travail, volet scolaire facultatif. |
Année d’EFP préparatoire |
Jeunes âgés de moins de 18 ans |
12 mois (extension jusqu’à 18 mois) |
Matières générales en établissement d’enseignement professionnel. Expérimentation de trois domaines professionnels (stages compris). |
|
Année professionnelle de base |
12 mois |
Théorie et pratique professionnelles dans un domaine choisi. Stage. |
||
Écosse (Royaume-Uni) |
Certificat d’aptitude au travail |
Jeunes âgés de 16 à 24 ans |
10-12 semaines |
Formation en classe axée sur les compétences nécessaires à l’employabilité. Expérience professionnelle. |
Suisse |
Semestre de motivation |
Jeunes âgés de moins de 25 ans |
6 mois (extension jusqu’à 9.5 mois) |
1 à 2 jours par semaine en établissement d’enseignement professionnel. |
Mesures de transition |
12 mois |
Savoirs fondamentaux, motivation et orientation professionnelle. |
||
États-Unis |
Préparation à l’alternance |
Savoirs fondamentaux, formation de préparation à l’emploi. |
Note : En outre, le Canada est en train de mettre en place des programmes de préparation à l’alternance.
Source : Kis, V. (2016[19]), « Work-based learning for youth at risk: Getting employers on board », Documents de travail de l’OCDE sur l’éducation, n° 150, http://dx.doi.org/10.1787/5e122a91-en.
Argument n° 2 : les programmes qui permettent aux apprenants de démarrer leur formation en dehors de l’entreprise devraient mettre l’accent sur le passage au système normal
Certains pays ont mis en place des programmes qui permettent aux jeunes de débuter leur formation en alternance en dehors des entreprises
Une autre approche consiste à permettre aux jeunes d’entamer une formation « parallèle » en alternance sans faire de stage, puis à les aider à rejoindre le système classique. Par exemple, l’Autriche a instauré des cours spéciaux (appelés überbetriebliche Ausbildung [ÜBA]) destinés aux jeunes qui ne trouvent pas de stage, afin de les former dans un atelier qui simule les conditions en entreprise. Environ un quart des participants intègrent ensuite une formation en alternance classique, et les autres obtiennent le même diplôme que les alternants mais en suivant un programme scolaire (Hofbauer, Kugi-Mazza et Sinowatz, 2014[20]). En Allemagne, des programmes analogues (Berufsausbildung in außerbetrieblichen Einrichtungen [BaE]) sont dispensés dans diverses professions et ciblent les jeunes défavorisés et qui connaissent des difficultés d’apprentissage. Au bout de la première année, les participants sont encouragés à rechercher un contrat en alternance classique, et ceux qui n’y parviennent pas peuvent poursuivre le programme et obtenir un diplôme (Bonin et al., 2010[21]).
Toutefois, ces programmes ne procurent pas certains avantages propres à l’alternance
Ces programmes présentent un intérêt pour les jeunes qui ne trouvent pas tout de suite un contrat en alternance en entreprise, car ils commencent à percevoir un salaire et peuvent obtenir un diplôme. Toutefois, ils n’offrent pas tous les avantages d’une formation en alternance classique : ainsi, les participants n’ont pas les mêmes possibilités d’acquérir des compétences non techniques que les alternants (ils n’interagissent pas avec un patron et des collègues réels). Enfin, l’offre de contrats en alternance dans une entreprise adresse un signal quant à ses besoins ; avec ces programmes, ce signal est inexistant.
Argument n° 3 : compte tenu de la variété des approches dans ce domaine, il est souhaitable de disposer de données d’évaluation supplémentaires
Les évaluations sont essentielles pour déterminer ce qui fonctionne
Les programmes de préparation à l’alternance sont souvent coûteux, ce qui exige de déterminer les approches les plus efficaces. Si ces programmes ne permettent pas d’acquérir des compétences utiles, ils risquent de devenir stigmatisants pour leurs participants au lieu de servir de passerelle vers un emploi de qualité. Les données issues des évaluations contribuent à déterminer si un programme donne de bons résultats afin de reproduire les initiatives qui fonctionnent et d’abandonner celles qui échouent.
Il est difficile de se procurer des données probantes
Même au sein d’un pays, les programmes proposés varient souvent de par leur contenu, leur durée et leur financement, de sorte que les résultats moyens ne sont guère révélateurs de leur qualité. En outre, il est hasardeux de déterminer ce que les participants seraient devenus s’ils n’avaient pas suivi le programme. Dans la plupart des pays, tous les jeunes éligibles qui souhaitent s’inscrire sont admis, rendant impossible de comparer la situation de ceux qui bénéficient du programme et de ceux qui en sont privés. En général, les participants à des programmes de préparation à l’alternance sont plus défavorisés et possèdent des compétences moindres que ceux du même âge qui optent pour d’autres cursus ou emplois (Autorengruppe Bildungsberichterstattung [Collectif d'auteurs], 2016[22] ; Karmel et Oliver, 2011[23]). Cela signifie que des taux d’abandon plus élevés à une formation en alternance des jeunes qui ont suivi un programme préparatoire (comme en Allemagne) peuvent traduire des compétences plus faibles au départ, plutôt qu’une mauvaise qualité du programme. En Australie, des évaluations ont montré que le lien entre participation à un programme de préparation à l’alternance et achèvement de la formation en alternance varie d’une profession à l’autre (Karmel et Oliver, 2011[23]).
Les jeunes en difficulté ont souvent besoin d’un soutien supplémentaire au cours de leur période de formation en alternance
Les jeunes en difficulté rencontreront probablement plus d’obstacles pour achever leur formation qu’un alternant moyen, et le décrochage se traduit généralement par de moindres performances sur le marché du travail. Le décrochage est également dommageable pour les employeurs, qui auront investi à fonds perdus dans le recrutement et la formation d’un alternant, supportent des coûts et ne peuvent tirer parti de la contribution des alternants aux activités productives de leur entreprise.
Les écueils auxquels les jeunes en difficulté se heurtent peuvent concerner le travail scolaire, un conflit avec leur employeur ou être de nature personnelle. Pour augmenter les chances de réussite et aider les alternants à prendre part aux activités productives de leur entreprise d’accueil :
Les jeunes en difficulté qui débutent une formation en alternance doivent recevoir un soutien supplémentaire, sous la forme de cours de rattrapage (dans les savoirs fondamentaux par exemple), d’un encadrement ou d’un tutorat.
Il faut aider les employeurs à renforcer leurs capacités à accueillir ces jeunes. Il peut par exemple s’agir d’une aide pour gérer les problèmes susceptibles de survenir avec les alternants et pour offrir une formation en cours d’emploi qui soit efficace (formation et forum en ligne pour les tuteurs, par exemple).
Argument 1 : aider les jeunes en difficulté au cours de la formation peut être bénéfique aux employeurs comme aux jeunes
Un jeune en alternance doit être soutenu pour éviter qu’il ne décroche
De nombreux jeunes en difficulté ont du mal à mener à bien une formation en alternance. Des données provenant d’Angleterre (Royaume-Uni), d’Allemagne et de Suisse montrent que les alternants issus d’une minorité ethnique, qui ont de mauvais résultats scolaires et des difficultés d’apprentissage enregistrent des taux d’abandon plus élevés. Les compétences non techniques et la motivation comptent aussi, et les employeurs invoquent souvent le manque d’appétence pour l’effort pour expliquer les décrochages (Gambin et Hogarth, 2016[24] ; Autorengruppe Bildungsberichterstattung [Collectif d'auteurs], 2016[22] ; Stalder et Schmid, 2006[25]). Soutenir les alternants au cours de la formation peut les aider à obtenir un diplôme, tout en étant profitable à leurs employeurs.
L’aide en cours de formation rejaillit aussi sur les employeurs, ce qui les incite à proposer des contrats
Les jeunes en difficulté ont souvent besoin d’être formés plus longtemps (générant des coûts plus élevés pour les employeurs), acquièrent des compétences plus lentement (réduisant les retombées pour l’entreprise) et présentent un risque accru d’abandon. Offrir un soutien supplémentaire aide les jeunes à apprendre plus vite, à surmonter leurs difficultés, à mieux s’entendre avec leur employeur et leurs enseignants, et accroît leurs chances d’achever leur formation avec succès. Dès lors, les employeurs tirent parti de jeunes plus performants et présentant moins de risques d’abandon, avec les coûts que cela entraîne. L’existence d’un soutien supplémentaire peut inciter les employeurs à recruter en alternance des jeunes en difficulté. Par exemple, un menuisier peut être réticent à accueillir un jeune en échec scolaire par crainte qu’il ne possède pas le niveau en mathématiques nécessaire pour monter un escalier. L’existence d’un soutien supplémentaire peut rassurer le menuisier sur la capacité d’intégration du jeune dans l’entreprise.
L’école et les tuteurs peuvent contribuer à surmonter les problèmes personnels et d’apprentissage
L’aide aux alternants peut prendre la forme de cours scolaires ou techniques (cours de rattrapage par exemple) ou d’une préparation aux examens. Des tuteurs ou des mentors peuvent aider les jeunes à gérer les difficultés quotidiennes et faire office de médiateurs s’ils rencontrent des problèmes dans l’entreprise ou à l’école.
Encadré 6.2. Aide publique en faveur de l’alternance
Australie
Le Réseau de soutien à l’alternance vise à aider les employeurs à recruter, former et fidéliser des jeunes stagiaires et à les accompagner vers la réussite. Onze réseaux régionaux prodiguent des services de conseil et de soutien aux employeurs et aux alternants au moyen d’une offre universelle de services qui associe soutien administratif, traitement des paiements, contacts réguliers, et services ciblés en faveur de ceux qui ont besoin d’une aide supplémentaire. En cas de risque de décrochage, des interventions supplémentaires (encadrement par exemple) aident les jeunes et leurs employeurs à surmonter les difficultés. Les jeunes qui n’ont pas le profil pour suivre une formation en alternance peuvent être aiguillés vers d’autres offres de formation. Les services offerts par le Réseau sont financés par le gouvernement australien et rendus par des prestataires privés.
Autriche
Des tuteurs, rémunérés sur deniers publics, encadrent des jeunes suivant une formation en alternance par intégration, qui cible les jeunes ayant des besoins spécifiques, un handicap ou en situation de décrochage du système scolaire. Ils se chargent des formalités administratives et préparent l’entreprise à accueillir le jeune. Au cours de la période de formation, ils jouent un rôle de tuteur et de médiateur en cas de difficultés. La plupart des tuteurs suivent une formation d’éducateurs spécialisés et ont une expérience professionnelle avec des jeunes défavorisés.
Allemagne
L’aide à l’alternance, financée par l’État, est offerte gratuitement aux jeunes sous contrat d’alternance ou en décrochage scolaire pour faciliter leur retour à une formation. L’aide associe cours de rattrapage, aide aux devoirs, soutien à la résolution des problèmes de la vie quotidienne et médiation en cas de conflit avec l’école ou l’entreprise. Un plan de soutien est établi avec le jeune, qui prévoit généralement trois heures d’encadrement individuel par semaine, et des sessions de groupe.
Suisse
Les jeunes qui suivent des programmes en alternance sur deux ans peuvent prétendre à un encadrement individualisé financé par l’État. Environ la moitié des jeunes éligibles saisissent cette opportunité, principalement pour améliorer leur maîtrise de la langue, surmonter leurs difficultés d’apprentissage ou résoudre des problèmes psychologiques. Les tuteurs sont souvent d’anciens enseignants, des thérapeutes ou des travailleurs sociaux, et suivent une formation ciblée au cours de leur préparation à l’emploi (300 heures de formation à Zurich, par exemple).
Source : Kis, V. (2016[19]), « Work-based learning for youth at risk: Getting employers on board », Documents de travail de l’OCDE sur l’éducation, n° 150, http://dx.doi.org/10.1787/5e122a91-en ; Gouvernement australien (2018[26]), Australian Apprenticeship Support Network, www.australianapprenticeships.gov.au/australian-apprenticeship-support-network.
D’après les données internationales, l’aide au cours d’une formation en alternance donne de bons résultats
Il est difficile d’évaluer les initiatives menées dans ce domaine parce que tous ceux qui sollicitent un soutien en bénéficient généralement. On constate néanmoins de grandes différences entre pays dans les modalités de mise en œuvre de ces initiatives. Les études disponibles laissent penser que l’aide en faveur de jeunes alternants en difficulté accroît leurs chances de réussite. Des études consacrées à l’alternance en Australie ont montré que l’absence de soutien est une des principales causes d’abandon. L’existence d’un référent de confiance qui peut aider les jeunes qui rencontrent des problèmes personnels ou en situation de conflit avec leur entreprise peut réduire les taux d’échec (Snell et Hart, 2008[27] ; Deloitte Access Economics, 2014[28]). Le soutien en faveur des employeurs procure aussi bien des avantages. Il peut s’agir d’améliorer les capacités de gestion au sein de l’entreprise pour permettre à l’employeur de mieux intégrer les alternants dans les activités quotidiennes, de mieux les former et de traiter les problèmes qui surviennent. En Allemagne, la suspension temporaire de la formation obligatoire des tuteurs a entraîné une hausse des taux d’abandon (BIBB, 2009[29]), aboutissant six ans plus tard au rétablissement de l’obligation de formation.
Conclusion
Ce chapitre cherche à savoir comment faire en sorte que la formation en alternance produise de bons résultats pour les jeunes en difficulté, sans emploi et sortis du système éducatif ou qui risquent de connaître cette situation. De nombreuses données probantes montrent que la formation en alternance peut faciliter le passage de ces jeunes de l’école à la vie active. De nombreux pays versent des subventions aux employeurs qui accueillent en formation des jeunes en échec scolaire ou issus de milieux défavorisés, mais l’efficacité de ces aides financières est contestée. Mieux vaut privilégier les interventions destinées à réduire le temps nécessaire pour qu’un jeune en difficulté sous contrat en alternance devienne un travailleur qualifié et productif afin de couvrir les coûts de formation supportés par les employeurs. Ces interventions englobent les variations de la durée type de la formation (en la raccourcissant ou en l’allongeant par rapport à la durée habituelle), les programmes préparatoires qui augmentent l’attrait d’un jeune pour un recruteur potentiel, ou l’aide personnalisée visant à résoudre les problèmes rencontrés par un jeune en cours de formation.
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