Le présent chapitre traite de l’attractivité de l’alternance auprès des jeunes. Nous y verrons combien il importe que les programmes de formation présentent un intérêt bien réel de par les débouchés qu’ils offrent et aussi combien l’alternance est généralement mal connue de la jeunesse. Le rôle des services d’orientation, lorsqu’il s’agit de suppléer au manque d’information, de démentir les idées reçues sur l’alternance et de faciliter le passage de l’école à la vie active, sera d’autre part mis en lumière. Des indications tirées d’études internationales renseigneront sur les caractéristiques qui font l’efficacité de ces services et sur le rôle clé que les employeurs peuvent jouer en intervenant dans ce cadre.
L'apprentissage et l'alternance en sept questions
Chapitre 7. Comment attirer de potentiels alternants ?
Abstract
Les données statistiques concernant Israël sont fournies par et sous la responsabilité des autorités israéliennes compétentes. L’utilisation de ces données par l’OCDE est sans préjudice du statut des hauteurs du Golan, de Jérusalem Est et des colonies de peuplement israéliennes en Cisjordanie aux termes du droit international.
Problématiques et défis
De toutes les décisions importantes que les jeunes ont à prendre, bien peu sont aussi déterminantes que celles se rapportant à leur parcours scolaire et à leurs aspirations professionnelles. Or le sexe, l’origine ethnique ou le milieu socio-économique des individus interfèrent souvent fortement dans ces grandes décisions. Les jeunes gens ne mesurent pas, en règle générale, tout ce que l’alternance peut leur offrir, et beaucoup ne s’y intéressent aucunement. Inscrite dans une démarche stratégique, l’action des services d’orientation professionnelle est capable d’ouvrir d’autres horizons professionnels à ces jeunes et de les rendre à même de prendre des décisions assurées sur la foi d’informations fiables et pertinentes.
Il n’est pas évident de faire un choix
Il est souvent difficile de ne pas perdre pied face au nombre toujours croissant des options proposées aux jeunes par les systèmes d’enseignement et de formation, conduisant aux débouchés professionnels les plus divers. Les choix d’orientation cependant induisent des effets et des conséquences durables. Il est un fait que les gains que les jeunes peuvent escompter au terme de leur formation varient considérablement selon le niveau de qualification, le domaine/secteur et la discipline/profession considérés (Pfister, Sartore et Backes-Gellner, 2017[1] ; Chevalier, 2011[2]).
Dans certains pays, la formation en alternance n’attire pas
Dans bien des pays, les alternants potentiels ne se bousculent pas. Les élèves ne s’engageront pas sur la voie de l’alternance si elle est pour eux un pis-aller ou une impasse qui ne leur laissera que de maigres possibilités d’évolution une fois leur diplôme initial en poche. Il arrive aussi, quelquefois, que la qualité des formations laisse à désirer. Les retombées professionnelles escomptées, par exemple en termes de probabilité de décrocher un emploi ou de niveau de rémunération, ont également leur importance. La qualité des formations en alternance n’est jamais qu’à l’exacte mesure de la réussite de leurs diplômés : celles qui ne mettent pas les alternants en situation de réussir sur le marché du travail et n’ouvrent pas de possibilités de se perfectionner sont, par définition, de piètre qualité. Il n’y a rien d’étonnant dans ces conditions à ce que la jeunesse boude les filières de formation en alternance. Cela étant dit, les jeunes n’ont souvent qu’une vague idée de ce que l’alternance peut leur offrir et il n’est pas rare que les choix soient dictés par l’ignorance. Il appartient aux services d’orientation de faire en sorte que les jeunes puissent s’envisager objectivement comme alternants dans différents secteurs de l’économie.
Les jeunes ont tendance à nourrir des attentes peu réalistes et mal fondées
Il y a tout lieu de penser que les projets professionnels des jeunes manquent souvent de réalisme et d’ancrage concret. Des données rassemblées en 2015 dans le cadre du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des élèves (PISA) montrent que la plupart des jeunes de 15 ans ont une idée très claire de leur futur métier et qu’il n’y a guère de variété en la matière puisque les aspirations d’un tiers d’entre eux ne portent que sur dix professions différentes seulement [voir (Musset et Mytna Kurekova, 2018[3]) pour une analyse plus complète des données correspondantes].
Des recherches révèlent un fréquent décalage entre les ambitions professionnelles affichées par les jeunes et les besoins effectifs du marché du travail. Ceux qui manquent de réalisme à l’adolescence tendent à être durablement pénalisés dans la vie active (Yates, 2011[5]).
Le contexte familial, avec d’autres caractéristiques, influe sur le projet professionnel
Le sexe, l’origine ethnique et nationale et la situation socio-économique sont autant de facteurs qui influencent puissamment le projet professionnel des individus. L’analyse des résultats du PISA montre que les jeunes issus de familles plutôt aisées se voient bien plus volontiers exerçant une profession intellectuelle ou scientifique que les jeunes issus de familles plus modestes, qui, eux, seront davantage portés vers un emploi de technicien – même après application de variables statistiques tenant compte des aptitudes scolaires ou du niveau de compétence (Musset et Mytna Kurekova, 2018[3]).
Bien des jeunes ne pensent pas spontanément à l’alternance
Les jeunes décident souvent de s’orienter vers telle ou telle profession sans trop connaître le marché du travail. Avec l’allongement de la durée des études, leurs aspirations professionnelles se sont faites plus ambitieuses au cours de la période récente. Les emplois très qualifiés (auxquels on accède via l’enseignement supérieur) sont devenus extrêmement convoités, tandis que la proportion de jeunes désirant travailler de ses mains (notamment par l’exercice d’un métier artisanal) ou en tant que technicien est tombée aujourd’hui à moins de un pour vingt par endroits (Musset et Mytna Kurekova, 2018[3]).
L’image négative véhiculée par un petit nombre de parcours professionnels, en particulier dans l’artisanat et dans des domaines plus techniques, peut agir comme un repoussoir. Autrement dit, beaucoup de jeunes (et même de plus en plus dans certains pays) n’envisagent peut-être même pas la possibilité d’une formation en alternance [voir chez (Mann, 2016[6]) les constations faites en Angleterre (Royaume-Uni).]
De graves erreurs circulent au sujet de l’alternance
L’analyse des données du PISA vient corroborer les résultats d’un sondage de grande envergure réalisé dernièrement par le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop, 2017[7]), et donne à penser que l’EFP et les professions accessibles à travers elle sont souvent mal connues. En 2017, le CEDEFOP a lancé une enquête d’opinion sur l’image de l’EFP dans les pays de l’Union européenne au cours de laquelle plus de 35 000 personnes ont été interrogées. Il en est ressorti que si l’EFP a plutôt mauvaise réputation par rapport à l’enseignement général chez ceux qui ont suivi une formation générale, neuf diplômés de l’EFP sur dix se disent satisfaits de leurs compétences professionnelles. L’enquête révèle qu’il se colporte de graves idées fausses à propos de l’EFP : 70 % des personnes interrogées pensent que l’EFP ne concerne que le travail manuel, malgré la diversité des emplois accessibles aujourd’hui par cette voie. Quant à l’aide à l’orientation professionnelle, seule la moitié des répondants ayant opté pour un cursus général déclare avoir entendu parler de l’EFP avant de faire son choix (Cedefop, 2017[7]).
Il est tout à fait possible que les jeunes et leurs parents ignorent qu’il existe des formations en alternance dans des domaines comme la banque, le secteur public et les technologies de l’information et de la communication (TIC). En France par exemple, un tiers des formations en alternance sont proposées au niveau post‑secondaire et plus de la moitié d’entre elles concernent le secteur des services – notamment le commerce et la gestion1 (OCDE, 2014[8]).
Les jeunes peuvent aussi ignorer qu’il est possible de continuer à se former au terme d’un cursus en alternance et qu’il existe différentes voies pour cela, certaines conduisant à des postes à responsabilités, d’autres permettant de lancer et gérer sa propre entreprise ou d’autres encore permettant de rejoindre l’université. Les services d’orientation professionnelle doivent par conséquent prendre les devants, et les aider à explorer différents cheminements de carrière. On ne saurait considérer que les jeunes savent pertinemment ce qu’est l’alternance. Il y a tout lieu au contraire de mener des campagnes de sensibilisation, sur le modèle de la semaine de l’EFP, en Allemagne, placée sous le patronage du président de la République fédérale, M. Steinmeier, ou de la Semaine européenne des compétences professionnelles2, l’objectif étant d’amener les jeunes et ceux qui ont une influence sur eux (leurs parents par exemple) à changer de regard. Des initiatives d’excellence, à l’exemple de WorldSkills3, et des mesures destinées à faciliter la mobilité internationale des apprentis pourront servir au même usage.
Le facteur sexuel tient parfois un rôle important
Les aspirations professionnelles des individus dépendent aussi en grande partie de leur sexe, et l’on constate à cet égard de considérables différences entre les pays. Au sein de l’enseignement professionnel, les formations en alternance et les programmes suivis en école donnent à voir, dans bien des cas, une nette séparation entre filles et garçons. En général, les premières nourrissent des ambitions plus élevées que les seconds, mais ces ambitions ont tendance à se concentrer, par exemple, sur les professions médicales ou l’enseignement. Les filles se détournent par ailleurs volontiers des professions scientifiques, technologiques, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM). Alors que des recherches donnent à penser que les stéréotypes sexistes peuvent dissuader les filles aussi bien que les garçons d’embrasser telle ou telle carrière, et qu’il est possible de les contrecarrer par un travail d’information plus assidu, certaines professions à hégémonie masculine ou féminine paraissent si peu ouvertes à l’autre sexe qu’il faudra recourir à différentes stratégies dictées par l’expérience directe (OCDE, 2015[9]).
La qualité de la formation en alternance importe à son attractivité
Pour que la formation en alternance atteigne un niveau de qualité élevé et ait une solide réputation, il faut engager un cycle vertueux dans lequel le soin porté à la qualité du programme de formation se répercute sur les perspectives d’emploi et de revenu qui s’offrent à l’alternant, et que cela draine ensuite vers le même programme de formation davantage de candidats de valeur. Cet afflux contribuera à son tour à la renommée du programme, renforçant par ailleurs l’attractivité de celui-ci aux yeux des employeurs qui, en plus d’apprécier la qualité de l’enseignement et de la formation dispensés, verront aussi là le moyen de recruter des jeunes gens capables. Le devenir professionnel des alternants n’en sera que meilleur.
Argument n° 1 : les alternants ont besoin de solides compétences génériques
Pour favoriser les équivalences, les alternants doivent acquérir un bagage de compétences génériques similaire à celui que l’on acquiert d’ordinaire dans les cursus plus généraux. Cela leur assurera de disposer des compétences professionnelles attendues, du socle indispensable à la poursuite d’une formation post–secondaire, y compris dans la filière générale, et évitera que les formations en alternance soient regardées comme des impasses. La perméabilité des filières professionnelles et générales équivalentes, dans la mesure où des passerelles et des itinéraires bien nets sont prévus pour passer des unes aux autres et progresser de niveau en niveau, contribue à rendre l’alternance plus attractive.
Argument n° 2 : des formations en alternance intéressantes attirent des alternants intéressants
Comme nous l’avons vu plus haut, la conception et la durée des formations en alternance a une incidence sur l’intérêt qu’on leur trouvera. Une formation trop longue, comprenant une part trop importante de travail non qualifié, attirera difficilement des alternants capables.
L’orientation professionnelle est une composante essentielle de la politique de formation en alternance
L’orientation professionnelle est bénéfique pour l’individu et pour la société : si elle aide le premier à aller de l’avant dans sa formation et sa vie professionnelle, elle concourt aussi au bon fonctionnement des marchés du travail et de la formation en plus de servir divers objectifs de la politique sociale, dont la mobilité et l’équité. Cela légitime l’investissement public consacré aux activités d’orientation.
Argument n° 1 : l’orientation professionnelle aide les individus à progresser
Il apparaît que les services d’orientation professionnelle – qu’ils soient internes aux établissements scolaires ou externes – ont une influence déterminante sur la connaissance que les jeunes ont d’eux-mêmes et du monde du travail et, dans bien des cas, se révèlent bénéfiques pour leur devenir scolaire, social et économique (Hughes et al., 2016[10]).
L’orientation professionnelle peut aider les jeunes à découvrir quels sont leurs centres d’intérêt et leur faire découvrir des parcours de formation et des carrières auxquels ils n’avaient pas encore songé, ou dont ils ignoraient peut-être l’existence. Il s’ensuit qu’elle est de nature à favoriser la poursuite des études et l’efficacité du système d’enseignement puisque les élèves qui choisissent un cursus se révélant par la suite inadapté – d’un point de vue personnel ou scolaire – ont moins de chances de réussir (OCDE, 2012[11]).
La manière dont les adolescents envisagent leur avenir en termes de choix professionnels et d’orientation scolaire influence très sensiblement leur existence future d’adultes actifs. Il y a des difficultés économiques à l’âge adulte qui tiennent à une mauvaise appréciation de la durée d’études nécessaire pour accéder au métier voulu – signe d’une erreur d’orientation ou d’un manque de réalisme. Les erreurs d’orientation sont fréquentes. Les jeunes qui ont le plus de mal à prendre une décision éclairée sont en règle générale ceux qui appartiennent milieux les plus défavorisés, ce qui soulève d’importantes questions du point de vue de l’équité (Yates, 2011[5]).
Argument n° 2 : l’orientation professionnelle contribue aussi à l’efficacité du marché du travail
Les individus dotés des compétences voulues augmentent leurs chances de trouver un emploi et celui-ci n’en sera généralement que meilleur en comparaison à d’autres. La présence d’une main-d’œuvre qualifiée facilite par ailleurs l’introduction et la diffusion de nouvelles technologies et pratiques de travail et stimule ainsi la productivité et la croissance. Pour que les compétences acquises via le système d’enseignement et de formation correspondent bien aux attentes du marché du travail, ce qui évitera l’essentiel des problèmes d’inadéquation de l’offre et de la demande, il est important de resserrer les liens qui existent entre le monde de l’enseignement et le monde du travail. L’orientation professionnelle et les activités de partenariat jouent à cet égard un rôle de premier plan. De manière indirecte, les choix éclairés des élèves poussent les établissements à soigner la qualité de leurs programmes (OCDE, 2004[12] ; OCDE, 2012[11] ; Hooley, 2015[13]).
L’emploi stratégique de l’orientation professionnelle élargira les horizons et brisera les stéréotypes
S’ils sont efficaces, les services d’orientation professionnelle exercent une influence positive sur le devenir scolaire et professionnel des jeunes (Hughes et al., 2016[10]). La question de savoir à quoi tient leur efficacité est abondamment étudiée par l’OCDE et d’autres chercheurs depuis ces dix dernières années (Musset et Mytna Kurekova, 2018[3]). Les pays doivent notamment, parmi d’autres écueils communs, se garder de marginaliser l’orientation professionnelle au cours de la scolarité, de lui consacrer trop peu de moyens ou de la confier à des conseillers mal formés dont l’objectivité ou la connaissance du marché du travail laisseront peut-être à désirer (OCDE, 2010[14]). Les données du PISA montrent que les élèves qui en auraient sans doute le plus besoin sont souvent les moins à même d’être accompagnés. À titre d’exemple, les filles ou les élèves issus d’un milieu socio-économique défavorisé participent assez peu à des activités d’orientation (Musset et Mytna Kurekova, 2018[3]).
L’orientation professionnelle, pour être assurée de manière efficace, doit être éclairée par les travaux toujours plus nombreux qui lui sont consacrés, et :
Offrir régulièrement aux jeunes, dès l’enseignement primaire, l’occasion de réfléchir à la relation qui unit leur parcours éducatif et l’avenir qui peut s’ouvrir à eux.
Donner aux élèves la possibilité de mesurer toute la diversité du marché du travail, et notamment de découvrir les professions à l’importance économique essentielle, celles qui viennent d’apparaître et/ou celles qui sont potentiellement méconnues (comme les métiers de l’artisanat).
S’inscrire dans une approche à l’échelle des écoles, associant conseillers d’orientations, enseignants, chefs d’établissements et parents.
Recevoir systématiquement le concours de professionnels et d’entreprises.
Permettre d’accéder facilement à des informations fiables au sujet du marché du travail ainsi qu’aux conseils de spécialistes dûment formés, indépendants et impartiaux en amont des grandes décisions.
Combattre les stéréotypes sexistes et ethniques.
Cibler les jeunes issus des milieux les plus défavorisés pour qu’ils reçoivent un accompagnement renforcé.
Argument n° 1 : l’orientation professionnelle à l’école doit être englobante
Commencer de bonne heure...
Avant même leur entrée à l’école, les enfants ont déjà une petite idée du monde du travail, fruit de leur expérience personnelle et de l’histoire familiale. Il y a des raisons de penser que les activités d’orientation professionnelle ont leur place dès l’école primaire, si ce n’est avant. Ce que l’on recherche, bien souvent, c’est simplement que les enfants fassent un lien entre l’instruction qu’ils acquièrent et ce qu’ils pourraient devenir plus tard, l’objectif étant entre autres de les encourager à prendre leur scolarité au sérieux. Elles peuvent aussi servir à démonter les préjugés à l’égard de certaines filières ou carrières. Le projet Primary Futures, par exemple, lancé au Royaume-Uni par une organisation sans but lucratif en partenariat avec diverses parties prenantes – pouvoirs publics, employeurs, organisations syndicales – fait intervenir des personnes dans les écoles afin d’y présenter le travail qu’elles exercent et le parcours qui a été le leur. Il s’agit entre autres de faire apprécier aux enfants toute la diversité des activités accessibles aux femmes dans le monde du travail (Chambers et al., 2018[15]).
… et intervenir aux grandes étapes
Aider les élèves à découvrir leurs centres d’intérêt et leurs talents est important pour la planification de leur parcours professionnel et au moment où il leur faut faire des choix. Ces choix n’interviennent pas, tant s’en faut, au même âge ni dans la même classe partout dans les pays de l’OCDE puisqu’ils dépendent de la manière dont s’opère la première répartition des élèves par filières et du moment où cette répartition a lieu. Les décisions prises ayant généralement pour effet de fermer certaines portes (OCDE, 2012), on pourrait par exemple prévoir que les élèves qui doivent choisir une filière d’enseignement, ou se décider entre une formation scolaire ou professionnelle, aient un entretien individuel obligatoire avec un conseiller d’orientation.
Réfléchir à des approches à l’échelle scolaire
Les programmes d’orientation professionnelle sont plus efficaces quand la découverte du monde du travail entre en résonance avec le programme d’enseignement, par opposition aux interventions isolées, et que les chefs d’établissement et d’autres partenaires y prêtent leur concours (OCDE, 2004[12] ; Watts, 2009[16]). Les autorités de l’Île du Prince Édouard, au Canada, ont défini en matière d’orientation professionnelle une stratégie globale et polyvalente. Ses principaux ingrédients sont : l’intégration de cours d’information professionnelle au programme d’éducation sanitaire de la 1ère à la 9ème année de scolarité ; un cours de formation professionnelle obligatoire dispensé en 10ème année ; des possibilités d’apprentissage par l’expérience dans le cadre d’un vaste éventail de cours et de programmes en école organisés par les collectivités et comprenant également des travaux pratiques hors cadre scolaire ; des partenariats avec des établissements post‑secondaires, des spécialistes de l’emploi et des secteurs d’activité ; des formations spécialisées sur l’orientation professionnelle à l’intention du personnel et des enseignants ; et un programme d’accompagnement destiné aux parents (ICCDPP, 2015[17]).
Faire participer les enseignants également
Les auteurs autorisés s’accordent à considérer qu’une orientation professionnelle de qualité requiert et l’intervention de spécialistes qualifiés et, plus largement, le concours du corps enseignant et du personnel scolaire. Les jeunes iront souvent solliciter des conseils au sujet de leur avenir professionnel auprès d’un adulte de confiance appartenant à leur entourage proche ; cet adulte peut être un enseignant, à plus forte raison lorsque la profession envisagée entretient un lien direct avec l’intérêt que l’élève porte à telle ou telle matière. Les enseignants ont la possibilité de faire des liens entre le contenu du programme d’enseignement et le monde du travail et ne manquent d’ailleurs pas de le faire, par exemple en montrant les applications d’un procédé scientifique donné dans la recherche ou l’industrie (Musset et Mytna Kurekova, 2018[3]).
Donner aux élèves la possibilité de s’entretenir avec des conseillers d’orientation dûment formés, indépendants et impartiaux
Chaque élève, quelle que soit son histoire personnelle, doit :
En savoir assez long sur les possibilités de carrière pour prendre, à chaque fois que l’occasion lui en est offerte, des décisions éclairées.
Comprendre que le choix de certaines matières et/ou filières ouvre, sur le plan professionnel, des portes qui, sinon, lui resteront fermées.
Connaître suffisamment bien le monde du travail pour savoir quelles compétences, qualifications et talents y seront nécessaires à leur réussite.
Des conseillers d’orientation bien formés peuvent aider les jeunes sur chacun de ces trois points en fournissant des informations objectives sur les métiers compte tenu de la situation personnelle de chacun. Leurs responsabilités sont importantes et exigeantes : assimiler leur activité au conseil psychologique, comme c’est parfois le cas dans les pays de l’OCDE, revient à dévoyer et marginaliser ce rôle. S’il est judicieux de fournir des services d’orientation en milieu scolaire pour en garantir l’accès à tous les élèves, il importe que les conseillers préservent leur indépendance vis-à-vis des établissements. On pourrait à cette fin faire appel aux services de professionnels de l’orientation gérés en dehors des établissements mais qui y assureraient des prestations ponctuelles (OCDE, 2010[14]).
Des conseillers d’orientation indépendants – en milieu scolaire et à l’extérieur – peuvent aider les élèves de diverses manières : par des questionnaires et des tests, ils peuvent leur permettre de mieux cerner leurs centres d’intérêt et leurs préférences ; les renseigner sur les métiers susceptibles de correspondre à ces centres d’intérêt et préférences et sur les parcours qui y mènent ; élargir leurs horizons et leur ouvrir des perspectives nouvelles, au‑delà des quelques professions que tout le monde connaît, et leur parler par exemple des métiers accessibles par l’alternance. L’analyse des résultats de l’enquête PISA 2012 en ce qui concerne le Canada montre que seuls 8 % des élèves projettent d’exercer un métier qualifié traditionnel. Cependant, ceux qui se renseignent sur ces métiers, effectuent un stage ou reçoivent des encouragements de la part de leurs parents envisagent bien plus volontiers un tel avenir professionnel.
Argument n° 2 : il conviendrait, en complément des services dispensés en milieu scolaire, de tirer parti des TIC et des informations sur le marché du travail
La généralisation des TIC a ouvert de nouvelles voies au conseil en orientation professionnelle, le rendant par exemple accessible en libre-service ou permettant la présentation et la consultation d’informations via différents outils ou sur les médias sociaux. Ce moyen garantit aux jeunes la possibilité de se renseigner sur :
Toutes les options et parcours envisageables en fonction des besoins de chacun, y compris dans l’EFP.
Les certifications auxquelles ces options conduisent, et les certifications complémentaires auxquelles elles donnent accès.
Les professions auxquelles on accède avec ces certifications.
Le devenir professionnel de ceux qui ont déjà achevé avec succès les programmes considérés, y compris la nature de leur emploi, leur salaire/niveau de rémunération et l’évolution attendue de la demande sur le marché du travail en ce qui concerne leur profession.
Dans le cas des emplois relevant d’un domaine ayant un lien direct avec des programmes d’EFP, il est important de savoir dans quelle mesure il y est fait appel aux compétences et qualifications acquises dans le cadre de la formation.
À titre d’exemple, Utdanning.no4 est un portail internet public dédié à l’orientation professionnelle en Norvège. Il offre une vue d’ensemble des filières de formation existant dans le pays et des établissements où elles sont proposées ainsi qu’un descriptif de plus de 600 métiers et professions. On y trouve également des entretiens avec des travailleurs qualifiés, des présentations de lieux de travail et des informations sur le salaire moyen. Le Canada s’est doté d’un outil analogue, baptisé Guichet-Emplois5, disponible aussi sous la forme d’une application mobile.
Argument n° 3 : les jeunes qui ont les plus grands besoins doivent recevoir le plus d’attention
Fournir à tous les élèves des informations objectives et fiables sur les métiers et leur donner l’occasion de se frotter de diverses manières à différents contextes professionnels – par des pratiques telles que les interventions de professionnels, les stages d’observation et les programmes de mentorat qui sont l’occasion de contacts directs avec des employeurs et des gens de métier – permet de réduire l’influence d’autres sources d’informations officieuses et moins objectives (comme les parents et les amis).
Les élèves défavorisés ont généralement besoin d’aide pour surmonter les obstacles à la poursuite de leurs études et choisir un métier dans lequel s’épanouir. Les programmes qui leur sont spécialement destinés, par exemple pour faire face au risque de décrochage, se révèlent d’autant plus efficaces qu’ils sont ciblés, ancrés dans le milieu local et largement personnalisés. Pour contrer les stéréotypes sexistes qui empêchent parfois les filles d’aller de l’avant dans les mêmes domaines que les garçons, les établissements scolaires peuvent amener les élèves à considérer de manière plus large les différentes options de carrière, y compris dans les domaines relevant traditionnellement de l’EFP, par un effort d’information et en organisant régulièrement des rencontres avec des professionnels ainsi que des visites d’entreprises. Au Canada, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador, le programme « Futures in Skilled Trades and Technology » encourage ainsi un renforcement de la présence féminine dans les métiers qualifiés en proposant des modules pilotes s’adressant spécifiquement aux filles dans l’enseignement primaire. En Ontario, l’initiative « Youth Apprenticeship Programme » réserve une partie de son financement à la promotion de ces métiers auprès des femmes au travers de rencontres et d’activités pratiques (OCDE, 2015[9]).
Dans le cas des élèves issus de l’immigration, les barrières peuvent être à la fois objectives (la maîtrise de la langue, par exemple), culturelles (ainsi la mauvaise réputation d’une profession ou d’une filière dans le pays d’origine) ou sociales (l’absence de contacts directs dans des domaines importants de l’économie, par exemple avec des employeurs formant des alternants). Ces élèves, et leurs parents avec eux, manqueront facilement d’informations sur le système éducatif et les parcours professionnels dans un contexte institutionnel qui ne leur est pas familier. C’est pourquoi certains pays ont pris des mesures particulières pour les renseigner au sujet de l’offre d’EFP.
Pour être efficaces, les stratégies d’orientation professionnelle exigent une étroite coopération entre l’école et le monde du travail
Pour pouvoir prendre leurs décisions en connaissance de cause, les élèves doivent avoir une bonne idée du monde du travail et savoir dans quels domaines faire porter leurs efforts au cours de leur scolarité pour réaliser leurs rêves. Les écoles devraient à cet effet encourager la découverte personnelle du monde du travail dès le plus jeune âge.
Il conviendrait que les services d’orientation professionnelle réservent, dans leurs activités, une place à divers acteurs de l’économie avec lesquels les enfants auront de bonne heure des échanges répétés et concrets. Il faudrait s’attacher à repérer et aplanir tout obstacle à un travail en bonne intelligence. Dans les pays où le partenariat avec les employeurs est une nouveauté, il sera préférable de commencer par ce qu’il y aura de plus simple. Sur le plan pratique, les autorités et les établissements scolaires devraient considérer que :
Les entretiens avec des employeurs/employés et les forums des métiers sont des outils relativement simples et efficaces.
Les TIC peuvent offrir de nombreux moyens innovants pour faciliter les échanges entre les écoles et les employeurs (Musset et Mytna Kurekova, 2018[3]).
Argument 1 : associer les actifs à l’orientation professionnelle des jeunes est avantageux à plus d’un titre
Voilà bien longtemps déjà que les écoles de nombreux pays sollicitent le concours de personnes appartenant au monde du travail, par exemple pour intervenir à l’occasion de forums des métiers ou de rencontres, pour accueillir ou encadrer des stagiaires ou accompagner des visites d’entreprise, ou encore pour promouvoir l’entrepreneuriat et servir de tuteurs. Les employeurs et les travailleurs qui se portent volontaires pour cela sont une source d’information pour les jeunes, dont les réseaux de relations sont nécessairement limités. Les interventions de ces personnes qui connaissent de près le monde de l’entreprise apportent à ces jeunes quelque chose de plus que les conseils prodigués par les professionnels de l’orientation. Elles donnent de la vie active un aperçu crédible dans lequel les jeunes pourront trouver des informations nouvelles et utiles sur le monde du travail – et voir comment cet aperçu s’accorde avec l’image qu’ils ont d’eux-mêmes et de leur avenir.
Quoique les travaux publiés demeurent encore rares, leur nombre s’accroît avec des recherches où l’on s’attache à démontrer l’existence d’une relation significative entre cette mobilisation et les résultats des jeunes en matière d’emploi (mais aussi au plan scolaire) [voir (Kashefpakdel et Percy, 2016[18]), par exemple].
Ces interventions de l’extérieur peuvent être particulièrement indiquées pour démentir les préjugés négatifs attachés à tel ou tel métier : la parole d’anciens alternants expliquant aux élèves la réalité d’un parcours donné fera autorité. En Écosse (Royaume-Uni), par exemple, des jeunes ayant suivi une formation en alternance et des employeurs associés à cette formation interviennent régulièrement dans les écoles pour y promouvoir le programme cadre en faveur de l’alternance (Skills Development Scotland (SDS), 2015[19]).
Il est important que les jeunes aient l’occasion de rencontrer des personnes exerçant toutes sortes de métiers, car chacune exposera à sa manière ce qu’implique l’exercice d’une profession.
Qu’en est-il des employeurs ? Eux aussi se montrent volontiers désireux de parler aux élèves des emplois et de l’entreprise et ce pour diverses raisons. Il y voient en effet l’occasion, entre autres, d’agir sur l’offre future de compétences (en particulier dans les domaines où il y a de graves pénuries), de faire connaître les perspectives de carrière que leur entreprise, ou leur secteur d’activité, propose, de rencontrer des jeunes qu’ils retrouveront peut-être comme recrues potentielles et de contribuer au développement de leurs compétences non techniques afin d’en faire des salariés plus efficaces (Mann, Rehill et Kashefpakdel, 2018[20]).
Le tableau est très contrasté à l’échelle internationale
Selon les données PISA disponibles, l’ampleur des contacts que les jeunes peuvent avoir avec des employeurs dans le cadre de l’orientation professionnelle varie de manière significative en fonction des pays. Dans l’ensemble, les élèves ont moins de chances de prendre part à des activités auxquelles prennent part également des employeurs qu’à des activités à caractère purement scolaire : en moyenne, moins de 30 % des jeunes ayant répondu à l’enquête s’étaient déjà rendus à un salon de l’emploi à l’âge de 15 ans (Musset et Mytna Kurekova, 2018[3]).
La participation tend à être plus importante dans les pays dotés de solides programmes d’enseignement professionnel, les élèves de l’EFP ayant plus de chances, par exemple, d’avoir déjà accompli un stage.
Comment les écoles peuvent mobiliser efficacement des personnes en emploi
Les employeurs et les écoles se heurtent souvent à des barrières d’ordre technique ou juridique, ou à un manque d’information, qui sont susceptibles de les dissuader de coopérer ensemble. Les employeurs, qui ont leur entreprise à gérer, ne sont pas nécessairement disposés à consacrer du temps des activités d’orientation professionnelle, sans compter qu’ils ne voient pas toujours très bien quel intérêt ils y trouveraient. Les écoles, de leur côté, ne possèdent pas forcément les ressources financières nécessaires pour couvrir les coûts qu’implique l’entretien de contacts avec des personnes en emploi.
Les différents types d’activités engendrent des coûts de transaction différents. La gestion des programmes de mentorat, par exemple, est contraignante à la fois pour les employeurs et pour les établissements. Beaucoup moins contraignants, les rencontres de professionnels et les forums des métiers s’avèrent très positifs pour les jeunes (Mann, Rehill et Kashefpakdel, 2018[20]). Ils constituent un excellent point de départ pour les pays et établissements qui n’ont pas l’habitude de travailler en lien avec les employeurs. En ce qui concerne les pouvoirs publics, l’essentiel à faire est de faciliter la participation des personnes en emploi et de supprimer pour cela tout ce qui peut y faire entrave. Les plateformes électroniques peuvent aider les employeurs à s’investir largement, et à moindre coût, dans le milieu éducatif. Il est important que les écoles reçoivent un soutien dans le processus de familiarisation des élèves avec le monde du travail.
Tout comme l’orientation professionnelle, la mise en contact avec le monde du travail peut aussi bien contrer ou conforter les phénomènes de reproduction sociale. Il est permis de penser, au vu de certaines recherches, que les écoles devraient s’attacher à la quantité (nombre) et à la qualité (utilité perçue par les élèves) des contacts et cibler plus particulièrement leur action sur les élèves dont la famille ne compte guère, parmi ses relations, de personnes qui aient embrassé la carrière qu’eux-mêmes envisagent.
D’autres parties prenantes, comme les syndicats, peuvent aussi aider largement les écoles à entrer en contact avec des acteurs du monde du travail ayant des éclairages intéressants à apporter aux jeunes. Ainsi au Danemark, des élèves de l’EFP se font ambassadeurs auprès de leurs jeunes camarades du premier cycle de l’enseignement secondaire dans le cadre d’une campagne de promotion de l’EFP dont l’initiative revient au Syndicat danois des élèves des établissements d’enseignement professionnel et technique, qui en assure également la direction (Erhvervsskolernes ElevOrganisation (EEO), 2017[21]). Lors de leurs visites, ces jeunes ambassadeurs expliquent comment et pourquoi ils ont choisi l’EFP, parlent de leur formation et des perspectives qui s’offrent à eux, aussi bien en termes de débouchés professionnels qu’en termes de formation complémentaire. La campagne est le fruit d’un partenariat conclu entre des établissements d’EFP, des employeurs et des établissements du premier cycle du secondaire dans l’objet de multiplier les contacts directs entre les jeunes élèves et leurs aînés à même de livrer un point de vue personnel sur les filières de l’EFP.
Conclusion
Nous avons vu dans le présent chapitre comment susciter l’intérêt des jeunes pour l’alternance. Il s’agit d’une question très pertinente pour les nombreux pays où ce mode de formation ne paraît pas spécialement séduisant. Le succès des filières de formation en alternance dépend de leur capacité à attirer à elles des jeunes capables et ambitieux. Cela ne sera possible que si elles se présentent comme une réelle voie d’accès à l’emploi qualifié. Si la qualité de la formation laisse à désirer, les jeunes s’en détourneront. Les élèves et leurs familles n’ont souvent qu’une vague idée de ce que l’alternance peut effectivement offrir. C’est le cas notamment quand la palette de professions et de niveaux de compétences proposée est devenue très large. Il appartient aux services d’orientation professionnelle de veiller à ce que les jeunes puissent faire un choix en connaissance de cause le moment venu. L’étude de la base de données du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) montre à quel point les aspirations professionnelles dépendent du sexe, de la situation socio-économique et de l’origine, (immigrée ou non) des individus. Ces aspirations, d’autre part, entrent rarement en résonance avec les attentes du marché du travail. Il est de la responsabilité des écoles d’adopter une démarche volontaire et stratégique en matière d’orientation professionnelle de sorte que l’accompagnement commence de bonne heure, élargisse les ambitions des jeunes et prévoie des rencontres régulières avec des conseillers indépendants et dûment formés. Pour que cet accompagnement prenne tout son sens, il est essentiel que les jeunes – à la faveur de rencontres avec des professionnels et de stages d’observation – puissent se projeter dans différents métiers et différents cursus, dont la formation en alternance.
Références
[7] Cedefop (2017), Cedefop European Public Opinion Survey on Vocational Education and Training, Office des publications de l'Union européenne, Luxembourg.
[15] Chambers, N. et al. (2018), Drawing the Future: Exploring the Career Aspirations of Primary School Children from Around the World, Education and Employers, Londres, https://www.educationandemployers.org/wp-content/uploads/2018/01/Drawing-the-Future-FINAL-REPORT.pdf.
[2] Chevalier, A. (2011), « Subject choice and earnings of UK graduates », Economics of Education Review, vol. 30, pp. 1187-1201.
[21] Erhvervsskolernes ElevOrganisation (EEO) (2017), Kampagnen [Campagnes], http://eeo.dk/vejentil/om-kampagnen.
[13] Hooley, T. (2015), The Economic Benefits of Career Guidance, Careers England.
[10] Hughes, D. et al. (2016), Careers Education: International Literature Review, Education Endowment Foundation, Londres, https://educationendowmentfoundation.org.uk/evidence-summaries/evidence-reviews/careers-education/.
[17] ICCDPP (2015), ICCDPP 2015 Symposium. Promising/Best Practices: Canada, ICCDPP, http://www.is2015.org/wp-content/uploads/2015/06/Canada-Promising-Practices-Panel-2-2.pdf.
[18] Kashefpakdel, E. et C. Percy (2016), « Career education that works: An economic analysis using the British Cohort Study », Journal of Education and Work, vol. 30/3, pp. 217-234, https://doi.org/10.1080/13639080.2016.1177636.
[6] Mann, A. (2016), « Promoting apprenticeships to young people and schools », dans Way, D. (dir. pub.), A Race to the Top : Achieving Three Million More Apprenticeships by 2020, Winchester University Press, Winchester.
[20] Mann, A., J. Rehill et E. Kashefpakdel (2018), Employer Engagement in Education: Insights from International Evidence for Effective Practice and Future Research, Education and Employers Research, Londres, https://www.educationandemployers.org/research/employerengagementineducation/.
[3] Musset, P. et L. Mytna Kurekova (2018), « Working it out: Career Guidance and employer engagement », Documents de travail de l’OCDE sur l’éducation, no. 175, Éditions OCDE, Paris, http://dx.doi.org/10.1787/51c9d18d-en.
[9] OCDE (2015), L'égalité des sexes dans l'éducation : Aptitudes, comportement et confiance, PISA, Éditions OCDE, Paris, http://dx.doi.org/10.1787/9789264230644-fr.
[4] OCDE (2015), PISA 2015 Database, http://www.oecd.org/pisa/data/2015database/.
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[11] OCDE (2012), Équité et qualité dans l'éducation : Comment soutenir les élèves et les établissements défavorisés, Éditions OCDE, Paris, http://dx.doi.org/10.1787/9789264028050-fr.
[14] OCDE (2010), Formation et emploi : relever le défi de la réussite, Examens de l'OCDE sur l'éducation et la formation professionnelles, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264087491-fr.
[12] OCDE (2004), Orientation professionnelle et politique publique : comment combler l'écart, Éditions OCDE, Paris, http://dx.doi.org/10.1787/9789264105676-fr.
[1] Pfister, C., S. Sartore et U. Backes-Gellner (2017), « The relative importance of type of education and subject area: Empirical evidence for educational decisions », Evidence-based HRM: A Global Forum for Empirical Scholarship, vol. 5/1, pp. 30-58, https://www.emeraldinsight.com/doi/full/10.1108/EBHRM-05-2015-0019.
[19] Skills Development Scotland (SDS) (2015), Equalities Action Plan for Modern Apprenticeships in Scotland, Skills Development Scotland, Glasgow, https://www.skillsdevelopmentscotland.co.uk/media/40691/2869_sds_equalities_action_plan_digital_v7.pdf.
[16] Watts, A. (2009), The Relation of Career Guidance to VET, Éditions OCDE, Paris, http://www.oecd.org/education/skills-beyond-school/44246616.pdf.
[5] Yates, S. (2011), « Early occupational aspirations and fractured transitions: A study of entry into 'NEET' status in the UK », Journal of Social Policy, vol. 40/3, pp. 513-534.
Notes
← 1. À titre de comparaison, les trois quarts des alternants recensés au niveau du deuxième cycle du secondaire sur la période considérée suivaient une formation dans un domaine technique ou industriel (génie civil et bâtiment pour la plupart).
← 2. Plus d’informations (en anglais) sur la Semaine européenne des compétences professionnelles : https://ec.europa.eu/social/vocational-skills-week/evsw2018_en.
← 3. Plus d’informations (en anglais) sur WorldSkills : www.worldskills.org/.
← 4. Pour en savoir plus : www.utdanning.no.
← 5. Pour en savoir plus : www.guichetemplois.gc.ca.