La réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD) dans les pays en développement est un nouveau mécanisme financier proposé pour le régime climatique post-2012 sous l'égide de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). L’obtention d’un accord sur un futur mécanisme de REDD constituerait un progrès majeur et sans précédent vers la création d’un dispositif international visant à internaliser les services écosystémiques forestiers liés au carbone, et pourrait sensiblement contribuer à relever le défi du changement climatique global. Les forêts jouent également un rôle essentiel pour assurer la biodiversité, et pour fournir d’autres services écosystémiques non liés au carbone. Le plan d’action de Bali reconnaît que l’action en faveur de la REDD « peut avoir des retombées positives et servir les buts et objectifs d’autres conventions et accords internationaux pertinents ». Un exemple notable est celui de la Convention sur la diversité biologique. Le présent rapport examine les moyens de renforcer les avantages connexes pouvant être tirés de la REDD sur le plan de la biodiversité, tant au niveau de la conception qu’à celui de la mise en oeuvre. Il analyse les répercussions potentielles sur la biodiversité des différents dispositifs de REDD envisageables qui ont été avancés dans les négociations internationales sur le changement climatique et poursuit en examinant comment compléter la REDD en créant des incitations supplémentaires spécifiquement axées sur la biodiversité, de manière à cibler directement les avantages liés à celle-ci. Les principaux aspects de la conception d’un mécanisme de REDD sur lesquels il reste à trouver un accord, et qui sont susceptibles d’avoir des répercussions sur la biodiversité, sont notamment la portée du mécanisme, son financement, les niveaux de base ou de référence, la permanence, etc. Par exemple, une approche du financement de la REDD s’appuyant sur le marché (plutôt que sur un système de fonds) permettra vraisemblablement d’obtenir des ressources financières beaucoup plus importantes (en mobilisant directement le secteur privé), d’où un plus grand volume d’activités de REDD, une superficie accrue des zones forestières conservées, et par conséquent des avantages connexes plus importants en termes de biodiversité. Dans l’ensemble, un mécanisme de REDD bien conçu sera susceptible de procurer des avantages connexes substantiels sur le plan de la biodiversité, dans la mesure où le ralentissement de la déforestation et de la dégradation contribue nécessairement à freiner la destruction des habitats et par conséquent la perte de biodiversité. Toutefois, certains des aspects de la conception d’un mécanisme international de REDD peuvent présenter des risques potentiels pour la biodiversité, par exemple les activités de boisement et de reboisement qui aboutissent à des mono-plantations, aussi peut-il être nécessaire de prévoir des mesures de sauvegarde appropriées.
Promouvoir les avantages connexes liés à la biodiversité dans le cadre de la REDD
Document de travail
OECD Environment Working Papers
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