L’acquisition de compétences pertinentes et leur utilisation efficace sont essentielles au Luxembourg pour que le pays puisse s’épanouir dans un monde de plus en plus interconnecté et en rapide mutation.
La transformation numérique, la mondialisation et les changements démographiques et climatiques s’accélèrent et remodèlent les compétences nécessaires à la réussite dans le milieu du travail et dans la société du Luxembourg. Pour s’épanouir, que ce soit sur le lieu de travail ou en dehors, les gens devront acquérir un ensemble plus solide et plus complet de compétences, notamment cognitives, sociales et émotionnelles ainsi que des compétences professionnelles. La crise du COVID-19 a précipité la transformation numérique de l’apprentissage et du milieu professionnel, faisant du perfectionnement et de la reconversion une question encore plus cruciale pour de nombreux adultes.
Dans de nombreux domaines, le Luxembourg affiche des performances relativement élevées en matière de compétences. En ce qui concerne l’acquisition des compétences, le niveau d’enseignement supérieur des jeunes adultes figure parmi les plus élevés de l’OCDE et de nombreux adultes continuent de se former tout au long de leur vie. En ce qui concerne l’utilisation des compétences, le taux de chômage n’a jamais été aussi bas et le Luxembourg fournit des emplois à un grand nombre de talents étrangers, dont beaucoup sont des travailleurs transfrontaliers.
Malgré tout, le Luxembourg fait face à de nombreux défis en matière de compétences. Les déséquilibres dans ce domaine sont importants, l’économie luxembourgeoise affichant de fréquentes pénuries de compétences. La participation à la formation des adultes varie considérablement selon les groupes socio-économiques, les personnes les plus démunies étant celles qui y participent le moins. Les talents étrangers qui désirent travailler et s’établir au Luxembourg sont confrontés à des formalités d’immigration compliquées, au coût élevé de la vie et à la barrière linguistique. Enfin, les données suffisamment à jour et fiables sur les besoins actuels et à venir en matière de compétences font défaut.
Les réformes récentes et à venir sont très prometteuses mais sont insuffisantes pour garantir de meilleurs résultats en matière de compétences. Le gouvernement et les parties prenantes concernées doivent poursuivre leur travail dans le cadre de partenariats mobilisant tous les niveaux de gouvernement, les prestataires d’éducation et de formation, les employeurs, les syndicats, le secteur non lucratif et les apprenants. Le Luxembourg étant économiquement intégré dans la Grande Région, qui comprend le Luxembourg et les régions voisines que sont la France (la Lorraine), l’Allemagne (Saarland, Rhineland-Palatine) et la Belgique (Wallonie), il est indispensable d’instaurer une coordination efficace entre les acteurs de cette Grande Région en matière de politiques sur les compétences.
Il n’existe pas de solution unique, mais si tous les intervenants ont une vision claire et agissent de concert pour prendre des mesures concrètes, le Luxembourg pourra combler le déficit de compétences. Les citoyens de tous âges et de tous horizons devraient pouvoir acquérir des compétences et les utiliser efficacement pour profiter des possibilités qu’offre une société en rapide évolution.
Pour soutenir le Luxembourg dans son programme de réforme, l’OCDE a mené une Stratégie nationale des compétences collaborative et taillée sur mesure. L’Organisation y est parvenue en fournissant une analyse détaillée et en s’engageant largement auprès des parties prenantes, ce qui a conduit à plusieurs recommandations adaptées au Luxembourg, énoncées dans le rapport complet.
L’OCDE est prête à accompagner le Luxembourg dans ses efforts pour mettre en œuvre des politiques d’amélioration des compétences pour une vie meilleure.
Les opinions et les interprétations exprimées ne reflètent pas nécessairement la position officielle des pays membres de l’OCDE.
Le présent document a été réalisé avec la participation financière de l’Union européenne. Les opinions qui y sont exprimées ne sauraient en aucun cas être considérées comme reflétant la position officielle de l’Union européenne.