Le tourisme contribue de manière importante à l’économie suisse puisqu'il compte pour 2.6 % de la valeur ajoutée brute (VAB) de la Confédération et est à l’origine de 166 627 emplois (équivalents temps plein), soit 3.9 % de la population active totale en 2022. La part des voyages représentait 11.4 % des exportations totales de services en 2022, repartant à la hausse par rapport aux 7.9 % de 2020. Du point de vue économique, le secteur du tourisme n’a pas encore retrouvé ses niveaux d’avant la pandémie, lorsqu’il représentait 2.9 % de la VAB totale, 4.2 % des emplois et 13.7 % des exportations de services.
Poursuivant sa dynamique positive, le tourisme international est en passe de renouer avec ses niveaux pré-pandémiques en Suisse. Les arrivées internationales dans les hébergements touristiques marchands ont atteint 9.2 millions en 2022, soit le double du nombre d’arrivées enregistrées en 2021 et 87.5 % des niveaux de 2019. Les données pour 2023 font état d’une progression de 19.2% par rapport à 2022, un record inédit.
En 2023, les trois principaux marchés émetteurs de la Suisse étaient l’Allemagne (22 %), les États-Unis (13 %) et la Grande-Bretagne (9 %). Les visiteurs européens se sont répartis 16.8 millions de séjours avec nuitée(s), ce qui représente une hausse de 8.3 % par rapport à 2022. Face à une demande élevée en provenance des États-Unis, celle en provenance d’Asie amorce une reprise à la suite de la pandémie de COVID-19.
La demande interne s’est inscrite en léger recul en 2023 avec des visiteurs internes passant plus de 30 millions de nuitées dans des hôtels et établissements assimilés sur l’année. Toujours est-il que la hausse est significative par rapport aux niveaux d’avant la pandémie, à 11.8 % de plus qu’en 2019.
La Suisse s’attend à ce que le nombre total de séjours avec nuitée(s) pour l’été 2024 dépasse les niveaux de 2019 pour avoisiner 24.2 millions. Cette progression est imputable à la reprise sur les marchés étrangers, en particulier aux États-Unis et dans les pays d’Asie, et à la demande intérieure, qui devrait se contracter légèrement mais reste malgré tout supérieure aux niveaux pré-pandémiques.