Dans de nombreux pays, les pouvoirs publics revoient à la hausse leurs objectifs environnementaux pour le secteur de l’agriculture et des produits alimentaires. Par exemple, plusieurs grandes économies ont adopté des objectifs de neutralité en gaz à effet de serre (GES) ou de perte de biodiversité, notamment dans le secteur de l’agriculture, de la foresterie et des autres affectations des terres (AFAT). Dans un monde interconnecté, l’adoption unilatérale de politiques environnementales pour l’agriculture peut réduire la compétitivité des producteurs et entraîner des fuites de pollution.
Certaines mesures pourraient améliorer les performances environnementales de l’agriculture tout en préservant les avantages des marchés mondiaux. Les politiques environnementales « directes », comme les instruments ou les réglementations fondés sur le marché, parviennent rapidement à limiter les impacts environnementaux, mais peuvent nécessiter des mesures complémentaires supplémentaires pour limiter leurs effets potentiels sur la compétitivité et les fuites. D’autres mesures agissant sur l’offre et la demande agricoles, ou faisant intervenir le secteur privé, pourraient limiter les effets sur la compétitivité et les fuites, mais il faudra sans doute du temps pour qu’elles soient efficaces sur le plan environnemental.