De nombreux pays ont des stratégies nationales en matière d’IA qui ne tiennent pas compte de la capacité nationale de calcul de l’IA, laissant ouverte la question de savoir s’ils disposent de ce dont ils ont besoin pour atteindre leurs objectifs. Pour remédier à ce problème, les décideurs pourraient procéder systématiquement à un inventaire de la capacité de calcul nationale existante et examiner les besoins de leur écosystème en IA actuels et futurs.

À l'OCDE, les pays étudient la meilleure manière pour les gouvernements d'évaluer les besoins en infrastructure en IA et de développer des plans de calcul. La principale considération est la disponibilité et l'utilisation des calculs de l'IA. L'efficacité exige de comprendre qui sont les bonnes personnes et quelles sont les bonnes politiques à déployer, là où l'innovation peut aider, et qui aura besoin d'accéder à ces calculs. Les systèmes de calcul de l'IA devront être résilients, avec des normes de sécurité et de durabilité élevées. Les stratégies doivent garantir la souveraineté nationale pour les objectifs à long terme.

Alors que les décideurs politiques veillent à ce que l’IA fasse partie de la solution pour atteindre les objectifs mondiaux de développement durable, ils doivent minimiser ses effets néfastes. Pour réduire les effets négatifs, les pays devraient d’abord concevoir les moyens de mesurer les impacts environnementaux tout au long du cycle de vie des systèmes d’IA, de la production à la fin de vie. Pour être efficaces, les gouvernements devront avoir une vision globale de l’empreinte environnementale de l’IA, au-delà des émissions d’énergie et de dioxyde de carbone, pour inclure des facteurs tels que l’extraction de minéraux critiques et l’utilisation d’eau douce.

L’IA est à la base de certaines des solutions les plus prometteuses aux défis environnementaux mondiaux actuels. En fait, les innovations en matière d’IA permettent la durabilité dans presque tous les secteurs de l’économie : les bâtiments et les villes, l’industrie lourde comme la construction navale et la production d’acier, l’agriculture et la foresterie, le financement vert et bien plus encore. Des applications telles que les jumeaux numériques et l’Internet des objets sont de plus en plus appliquées aux prévisions climatiques, aux prévisions et à la modélisation environnementale pour aider à atteindre les objectifs politiques de zéro émission nette.