Les lieux confrontés à des changements démographiques peuvent assurer des niveaux de bien-être élevés en tirant parti des atouts locaux et en faisant correspondre les services tels que les soins de santé et l'éducation aux besoins de la population. L'évolution démographique peut également être l'occasion de promouvoir l'innovation sociale, la numérisation et les nouvelles technologies afin d'améliorer l’offre de services. Le déclin démographique dans certaines régions peut réduire les incidences sur l'environnement et contribuer à la réalisation des objectifs environnementaux mondiaux en matière de biodiversité, de changement climatique et de dégradation des sols.
Évolution démographique dans les régions et les villes
De nombreux pays de l'OCDE sont confrontés au déclin et au vieillissement de leur population. Cette tendance va se poursuivre. 14 pays de l'OCDE s'attendent à perdre des habitants d'ici 2040. Dans certaines régions, cette tendance sera forte et durable, certaines d'entre elles devraient perdre 20 % ou plus de leur population d'ici à 2050. Une forte diminution de la population entraîne des défis qu'il est préférable de relever au niveau régional et local. Par exemple, les coûts par personne des services et des infrastructures augmentent, tandis que la qualité et l'accès risquent de diminuer. Les régions touchées sont généralement confrontées à des pénuries de main-d'œuvre et de compétences, à la détérioration de la valeur des biens immobiliers, à l'érosion de l'assiette fiscale et à la vacance des bâtiments. Les effets varient d'une région à l'autre : si les gens migrent souvent des régions rurales vers les régions urbaines, certaines villes sont également touchées par le déclin démographique. Les politiques locales, mises en œuvre avec un soutien au niveau national, sont nécessaires pour favoriser le bien-être et la durabilité économique et environnementale. Elles doivent couvrir les finances publiques, les infrastructures et l’offre de services, ainsi que la gouvernance multi-niveaux.
Messages clés
Les terrains nouvellement construits devraient correspondre aux projections démographiques. Dans les régions appelées à décroître, des efforts doivent être faits pour réaffecter les terrains aménagés, réhabiliter les zones bien desservies et de démolir, si nécessaire, les bâtiments inutilisés. Dans les régions appelées à croître, en particulier à la périphérie des centres urbains, des efforts doivent être faits pour construire « vers le haut » et non « vers l'extérieur » dans la mesure du possible, et concentrer le développement à proximité des couloirs de transport en commun.
Les défis liés au changement démographique dépassent les frontières administratives. La coopération entre les gouvernements locaux et régionaux est nécessaire pour consolider les services publics et réduire les coûts. Les gouvernements et les services politiques à plusieurs niveaux doivent travailler ensemble pour réduire les disparités régionales et empêcher un nivellement par le bas qui peut résulter d'une concurrence non nécessaire entre les autorités infranationales.
Contexte
Évolution de la population de 2000 à 2030, OCDE par degré d'urbanisation.
Entre 2000 et 2020, la population a augmenté de 24 % dans les villes, mais seulement de 8 % dans les petites villes et les zones semi-denses, et de 6 % dans les zones rurales. Les projections indiquent une augmentation de 5 % de la population des villes d'ici 2030 par rapport à 2020. En revanche, la population des zones rurales ne devrait augmenter que de 1 %. Dans les petites villes et les zones semi-denses, la population devrait diminuer.
De nombreuses régions de l'OCDE sont confrontées aux défis liés au vieillissement de la société
Le vieillissement de la population met à rude épreuve les soins de santé et les autres services publics, ce qui nécessite des réformes politiques et des investissements dans les services et les infrastructures adaptés aux personnes âgées. Presque toutes les zones urbaines fonctionnelles (ZUF) de l'OCDE ont vu la part des personnes âgées de 65 ans et plus augmenter. En moyenne, dans les pays de l'OCDE, les ZUF qui ont perdu de la population entre 2008 et 2018 ont connu une augmentation de 4 % de la part de la population âgée de 65 ans et plus, contre une augmentation de 2,7 % dans les zones métropolitaines dont la population augmente.
Titre : Le développement à faible densité n'est pas durable
L'étalement du développement entraîne une augmentation des émissions de carbone provenant des véhicules, car les gens doivent utiliser davantage leur voiture et parcourir de plus longues distances. Ces zones peu denses et très étendues sont également difficiles à desservir par des transports publics efficaces. En outre, ce type de développement peut nuire à la biodiversité et réduire les terres disponibles pour les forêts ou la production alimentaire. Les régions faisant face à un déclin démographique doivent également anticiper les risques liés au changement climatique.
Événements passés
Sujets associés
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Environ 39,5 millions d'indigènes vivent dans 14 pays de l'OCDE et sont concentrés dans l'espace, ce qui fait de la géographie un facteur clé dans la détermination des résultats en matière de bien-être. Bien que les peuples indigènes représentent environ 5 % de la population mondiale, ils constituent 15 % de l'extrême pauvreté et un tiers de la pauvreté rurale (données de l’ONU). Ces écarts sont plus importants dans les zones rurales et isolées. Par rapport aux populations non indigènes des pays membres de l'OCDE (Australie, Canada, Mexique, Nouvelle-Zélande, Suède et États-Unis), l'écart en matière d'emploi est plus prononcé dans les régions rurales, avec une différence moyenne de 20,2 points de pourcentage, contre 8,4 points dans les zones urbaines..En savoir plus
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