Les entités de l'économie sociale contribuent de manière significative au développement durable et inclusif des pays, tout en favorisant la création d'emplois, en particulier pour les personnes ayant un accès limité au marché du travail. Mais peut-on chiffrer cette contribution ? Et surtout, l'économie sociale a-t-elle la même signification dans tous les pays ?

L'OCDE a élaboré des fiches d'information par pays pour donner un aperçu de ce que l'économie sociale implique dans 34 pays, à l'aide de données quantitatives et qualitatives. Ces fiches décrivent les types d'entités de l'économie sociale, leur structure d'emploi, leur activité sectorielle, leur répartition géographique, leur contribution économique et bien d'autres choses encore.

Dans de nombreux pays, les associations sont souvent la forme juridique la plus courante pour les entités de l'économie sociale. Mais est-ce le cas dans tous les pays ? La part des femmes dans l'emploi de l'économie sociale est généralement plus élevée que leur part dans l'emploi total. Dans quelle mesure ? Les fiches pays fournissent des aperçus nationaux des pays afin de contribuer à une meilleure compréhension des écosystèmes de l'économie sociale.

L'économie sociale offre aux jeunes des possibilités d'autonomisation et d'entrepreneuriat grâce à la formation, au mentorat et à l'expérience pratique dans des entités de l'économie sociale telles que les entreprises sociales. Il est prouvé que 40 % des jeunes (18-35 ans) considèrent le sens de l'objectif ou l'impact sur la société comme l'un des critères les plus importants lorsqu'ils envisagent des possibilités d'emploi. Dans le même temps, de nombreux jeunes s'efforcent de devenir des entrepreneurs sociaux. En s'engageant dans des entreprises sociales, les jeunes peuvent apporter une contribution significative à leur communauté tout en s'attaquant à des problèmes sociaux et environnementaux.

Les travaux de l'OCDE fournissent des preuves et de nombreux exemples d'initiatives et de politiques soulignant comment soutenir au mieux les entreprises sociales dirigées par des jeunes, en particulier pour : i) faciliter l'accès au financement, ii) améliorer les connaissances et le développement des compétences des jeunes entrepreneurs sociaux, iii) sensibiliser aux entreprises sociales, et iv) améliorer la base de données dans ce domaine. L'objectif est d'aider les jeunes à élargir leur champ d'action professionnel tout en leur permettant de contribuer à la construction de communautés plus résilientes, plus inclusives et plus durables.

Les femmes représentent une part importante de la main-d'œuvre de l'économie sociale, soit plus de 60 % dans de nombreux pays de l'OCDE et au-delà. Cela souligne en partie l'alignement de l'économie sociale sur les secteurs traditionnellement associés aux soins et à l'aide à la communauté (par exemple, l'éducation, la garde d'enfants, les services ménagers et personnels), où les femmes ont historiquement joué un rôle important. Elle reflète également les défis et les obstacles qui entravent la progression des femmes au sein de l'économie sociale.

Les preuves et les exemples tirés des travaux de l'OCDE soulignent la nécessité de promouvoir un accès meilleur et plus large aux postes de direction et aux ressources pour le développement des compétences et la formation à l'esprit d'entreprise afin de lever les obstacles auxquels les femmes peuvent être confrontées au sein de l'économie sociale.

L'économie sociale peut exploiter pleinement le potentiel de sa main-d'œuvre féminine. Cela ne profite pas seulement aux femmes en leur offrant des possibilités de croissance et d'avancement professionnels, mais démontre également l'impact global des entités de l'économie sociale dans la conduite d'un changement social positif.

Dans de nombreux pays de l'OCDE et au-delà, les femmes représentent souvent plus de 60 % de la main-d'œuvre de l'économie sociale.

Davantage de femmes travaillent dans l'économie sociale en raison de son alignement sur les secteurs traditionnellement associés aux soins et à l'aide à la communauté, où les femmes ont historiquement joué des rôles importants. Pour les aider davantage, des initiatives ciblées devraient se concentrer sur la promotion de l'accès aux postes de direction, la fourniture de ressources pour le développement des compétences et la formation à l'entrepreneuriat, et l'élimination des obstacles systémiques tels que les préjugés sexistes et les inégalités salariales au sein des entreprises sociales et des coopératives. En favorisant un environnement inclusif et en offrant un soutien adapté, les femmes peuvent tirer pleinement parti des possibilités offertes par l'économie sociale pour faire progresser leur carrière et contribuer au changement social.

Les faits montrent que même si l'informalité peut fournir des emplois, des revenus et un filet de sécurité aux travailleurs, à des taux élevés, elle a des répercussions négatives importantes sur les entreprises et les travailleurs.

À des niveaux élevés, l'informalité a des conséquences économiques et sociales plus larges et significatives, telles que la baisse des recettes fiscales, ce qui limite la portée des dépenses publiques, y compris pour les systèmes de protection sociale. La lutte contre l'informalité nécessite des stratégies multidimensionnelles novatrices qui intègrent un éventail de politiques. Le soutien au développement de l'économie sociale et solidaire (ESS) peut contribuer à cet effort. Les modèles d'ESS s'articulent autour d'une approche holistique du développement humain et économique. Les organisations de l'ESS facilitent généralement l'accès à la formation, au travail formel, à la propriété, à l'information et à la distribution équitable des bénéfices à leurs membres, ainsi qu'à l'entrepreneuriat collectif. La promotion d'écosystèmes d'ESS propices et adaptés peut contribuer de manière significative à libérer tout le potentiel de l'économie sociale et solidaire pour lutter contre l'informalité et ses impacts, et fournir des solutions pour soutenir la transition de l'informalité vers l'activité et le travail formels dans de nombreux secteurs.

Les marchés publics sociaux sont essentiels pour l'économie sociale, car ils permettent aux gouvernements et aux organisations de privilégier les contrats avec des fournisseurs socialement responsables, ce qui a un impact positif sur le plan social et environnemental. Dans le contexte de la double transition verte et numérique, les marchés publics sociaux facilitent l'adoption de pratiques et de technologies durables en incitant les fournisseurs à respecter des normes écologiques et à investir dans l'innovation numérique au profit des communautés. En intégrant des critères sociaux dans les processus d'achat, les parties prenantes peuvent tirer parti de leur pouvoir d'achat pour soutenir la croissance inclusive, la durabilité environnementale et le progrès technologique au sein de l'économie sociale.