Une gamme d’instruments provenant de perspectives différentes mais souvent complémentaires renforce la confiance dans les flux de données. Ces instruments peuvent être globalement classés comme suit :

• Mécanismes unilatéraux permettant des transferts sécurisés (par exemple, décisions d'adéquation)
• Arrangements intergouvernementaux (par exemple, réglementation transfrontalière de la vie privée de l'APEC)
• Accords commerciaux et sur l’économie numérique (par exemple, dispositions relatives au flux de données et à la confidentialité dans les accords commerciaux régionaux)
• Normes et initiatives axées sur la technologie (par exemple, technologies améliorant la confidentialité)

Dans l’ensemble, un paysage politique mondial rationalisé qui exploite les points communs qui existent entre les pays sera crucial pour éviter la lassitude en matière de conformité parmi les entreprises et soutenir les autorités de protection des données dans leur mandat.

Des travaux empiriques conjoints avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC) suggèrent que les flux de données transfrontaliers constituent un catalyseur clé de l’économie mondiale. En fait, si tous les pays limitaient leurs flux de données, le PIB mondial pourrait chuter de 5 %. L’analyse empirique montre également que ne pas réglementer les flux de données n’est pas une solution optimale et que les régimes qui combinent flux de données et confiance génèrent de meilleurs résultats économiques. Si tous les pays adoptaient ces approches, le PIB mondial augmenterait de 1,77 % et les exportations de 3,6 %.

Les mesures exigeant explicitement que les données soient stockées et/ou traitées au niveau national se multiplient et deviennent de plus en plus restrictives. Le monde des affaires a souligné certaines des conséquences imprévues de ces mesures. Les mesures de localisation des données peuvent augmenter les coûts de gestion des données de 15 à 55 %, elles peuvent également entraîner une hausse des prix pour les utilisateurs en aval et une réduction de la résilience. Ces problèmes sont exacerbés par le fait que les mesures peuvent parfois être soumises à une insécurité juridique.