Les chances de survie 30 jours après une maladie cardiovasculaire ne reflètent pas entièrement la qualité des soins prodigués par les hôpitaux. En effet, elles sont influencées par la rapidité avec laquelle les patients reçoivent des soins préventifs et d'urgence. Lorsque les différents niveaux de soins collaborent efficacement, il y a moins de réadmissions inutiles à l'hôpital et les taux de mortalité sont plus faibles une fois que les patients ont quitté l'hôpital.

Les taux élevés de résultats négatifs dans l'année qui suit la sortie de l'hôpital à la suite d'un accident vasculaire cérébral ou d'une insuffisance cardiaque soulignent la nécessité d'une meilleure intégration des différents niveaux de soins. En 2021, par exemple, 25 % des patients sont décédés et 32 % ont été réadmis après avoir souffert d'insuffisance cardiaque. Et dans certains pays de l'OCDE, seuls 33 % des patients ayant subi un AVC ont reçu un traitement contre l'hypertension artérielle et les caillots sanguins conformément aux lignes directrices internationales sur la prise en charge des AVC.

Malgré une baisse substantielle de la mortalité due aux maladies circulatoires, les crises cardiaques restent l'une des principales causes de décès, et la principale cause de décès par maladie cardiovasculaire dans de nombreux pays de l'OCDE. De nombreux décès pourraient être évités, mais les tendances de plusieurs facteurs de risque vont dans la mauvaise direction. Par exemple, alors que les taux de tabagisme ont globalement baissé, le cholestérol, l'hypertension artérielle, le manque d'activité physique, l'obésité et le diabète sont en augmentation dans de nombreux pays de l'OCDE.

Un certain nombre de mesures de santé publique, fiscales et réglementaires peuvent inciter les citoyens à adopter des modes de vie plus sains, réduisant ainsi le poids des maladies cardiovasculaires sur les sociétés.

La disponibilité des données est un obstacle au suivi en temps voulu des maladies cardiovasculaires. La mise en relation de données provenant de différentes sources (par exemple les dossiers de soins primaires et hospitaliers, les données cliniques et les registres de décès) peut grandement améliorer l'évaluation des facteurs de risque, des besoins en matière de soins de santé et de l'utilisation des services de soins de santé.

Le vieillissement des populations et l'augmentation du nombre de personnes atteintes de maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires exercent une pression supplémentaire sur les services de soins primaires, pour lesquels les données manquent le plus souvent. L'enquête internationale sur les personnes vivant avec des maladies chroniques (PaRIS) vise à combler cette grave lacune en interrogeant les patients sur leur expérience de la coordination des soins dans les cabinets de soins primaires, ainsi que sur la qualité de vie, la douleur, le fonctionnement physique et la santé mentale.