Les pays ont des définitions très différentes de ce qu'est un « immigré ». L'OCDE normalise les données sur les migrations internationales par catégories afin d'améliorer la comparabilité. La migration liée à la famille est la principale catégorie de migration permanente dans l'OCDE, suivie de la libre circulation (dans les zones telles que l'UE et l'AELE), et de la migration de travail et de la migration humanitaire. Cette distinction est cruciale non seulement pour comprendre les moteurs de la migration, mais aussi pour ses implications politiques et pour concevoir des politiques d'intégration efficaces.
Tendances des migrations internationales
L'OCDE recueille et standardise les statistiques sur les migrations internationales, par catégorie d'entrée, et suit l'évolution et la composition des populations migrantes ainsi que des diasporas. Conjointement avec d'autres organisations internationales, elle suit également les tendances régionales, notamment en Asie et en Amérique latine, ainsi que l'utilisation de voies d'accès complémentaires à la protection internationale.
Messages clés
Outre les voies humanitaires, les voies sûres et légales sont importantes pour les personnes qui ont besoin d'une protection internationale. L'OCDE suit, conjointement avec le HCR, l'utilisation des permis pour motifs familiaux, des permis de travail et des permis d'études en tant que voies complémentaires à la protection internationale. Depuis 2002, plus de 2 millions de personnes ont été admises dans les pays de l'OCDE au titre de ces voies complémentaires.
Pour les pays d'origine, l'accès à des informations précises sur le volume et les caractéristiques de leur diaspora est un défi. Pourtant, ces informations sont nécessaires pour préparer et mettre en œuvre des politiques qui exploitent les compétences et les ressources offertes par leurs ressortissants à l'étranger.
Pour répondre à ce besoin, l'OCDE a développé une base de données sur les immigrés dans les pays de l'OCDE (DIOC) qui compile des statistiques sur les populations migrantes par pays de naissance, ce qui permet de suivre la composition et les caractéristiques des populations de la diaspora. L'OCDE fournit également des études approfondies sur les communautés d'expatriés et l'impact qu'elles ont sur le développement dans les pays d'origine et de destination.
Contexte
Flux migratoires
Dans la plupart des pays de l'OCDE, les flux migratoires à caractère permanent (c'est-à-dire les nouveaux arrivants qui ont la perspective d'une résidence permanente) représentent entre 0,3 % et 1 % de la population, les petits pays ayant tendance à enregistrer des flux proportionnellement plus importants. La migration familiale (y compris les membres de la famille qui accompagnent les travailleurs immigrés) est de loin la composante la plus importante, suivie par la libre circulation, la migration professionnelle et les flux humanitaires. À cela s'ajoutent les mouvements temporaires, tels que les étudiants, les travailleurs étrangers temporaires et les demandeurs d'asile. La migration temporaire de main-d'œuvre tend à être beaucoup plus importante que la migration à caractère permanent de travailleurs étrangers, tandis que les étudiants internationaux sont une source importante et croissante de migration permanente de main-d'œuvre à l’issue de leurs études.
Protection internationale
Depuis 2010, plus de deux millions de ressortissants de sept grands pays d'origine des réfugiés sont arrivés dans les pays de l'OCDE grâce à des permis de travail, d'études et en tant que membres de famille. Ces permis dépassent de loin les chiffres de reconnaissance du statut de réfugié pour ces nationalités au cours de la même période. Près des deux tiers ont été accordés pour des raisons familiales. L'augmentation des délivrances après 2020 est due à des hausses globales, mais qui ont particulièrement affecté les Vénézuéliens et les Iraniens, qui sont devenus les principaux bénéficiaires parmi les sept groupes d'origine observés. Il existe des différences marquées dans l'utilisation de ces voies d'accès en fonction de l'origine, les Syriens, les Afghans, les Somaliens et les Érythréens utilisant principalement la voie familiale, tandis que les Iraniens et les Vénézuéliens s'appuient principalement sur les permis de travail et d'études.