L'OCDE appelle les gouvernements à mettre en œuvre des mesures robustes pour empêcher la divulgation illégale d'informations sensibles recueillies au cours des enquêtes et à protéger la confidentialité des communications privilégiées entre avocats et clients, en préservant les droits des parties et des tiers concernés. Toutefois, la protection des informations confidentielles doit être équilibrée par l'offre de possibilités significatives d'accès au dossier, y compris aux éléments de preuve à charge et à décharge.

Cet équilibre permet aux parties de s'engager efficacement avec les autorités de la concurrence, afin qu'elles puissent comprendre les allégations portées contre elles, examiner les éléments de preuve qui fondent la décision, et préparer une défense complète (et éventuellement un recours en révision judiciaire). Pour trouver un juste équilibre, les autorités chargées de l'application de la législation peuvent recourir à des mécanismes de sauvegarde tels que l'expurgation d'informations confidentielles ou l'imposition d'accords de confidentialité. 

L'OCDE invite les gouvernements à veiller à ce que l'application des règles de concurrence soit assurée par des autorités publiques indépendantes et impartiales, exemptes de toute interférence politique et fondant leurs décisions exclusivement sur des arguments juridiques et économiques solides. 

En outre, les gouvernements sont invités à garantir l'accès à un réexamen impartial et rapide par un organe juridictionnel distinct et indépendant de l'autorité qui a pris la décision. L'accès à un tel réexamen devrait être accordé pour les décisions finales substantielles ainsi que pour les décisions procédurales obligatoires intermédiaires.