Ces dernières années, les CVM étant de plus en plus souvent perturbées, de nouveaux outils sont nécessaires pour mieux comprendre les risques associés à la participation aux CVM. Comparés aux indicateurs de commerce en valeur ajoutée (TiVA), les indicateurs de production brute montrent que les chocs systémiques des CVM, tels que les catastrophes naturelles ou les événements géopolitiques, perturbent généralement la valeur totale, c'est-à-dire accumulée, de l'expédition d'un bien, plutôt que seulement la valeur ajoutée dans le pays perturbé. Cela signifie que les intrants intermédiaires provenant d'un pays partenaire ou envoyés à celui-ci peuvent être comptabilisés plus d'une fois lorsque les biens ou les services franchissent plusieurs fois les frontières.
Comme les indicateurs TiVA, les indicateurs de production brute prennent en compte :
- la dépendance commerciale directe, par exemple, les intrants envoyés directement du pays A au pays B, et
- la dépendance commerciale indirecte ou "cachée", par exemple, les intrants envoyés du pays A au pays B via le pays C.
Les indicateurs sont basés sur les Tableaux internationaux des entrées-sorties de l'OCDE, disponible pour les 76 pays TiVA pour la période de 1995 à 2020.