Depuis plusieurs décennies, la mondialisation façonne le paysage économique mondial. Les chaînes de valeur mondiales (CVM) sont apparues, reflétant la division croissante du travail, entre les pays et les branches d’activité, dans la production de biens et de services. Les flux commerciaux de marchandises et de services ont connu une tendance régulière à la hausse, de même que les investissements directs étrangers.
Comprendre les chaînes de valeur régionales et mondiales demeure un enjeu, en dépit d’une mondialisation qui, face aux tensions géopolitiques, tend au ralentissement : la pandémie a montré l’étendue de la fragilité des chaînes d'approvisionnement, ce qui conduit à s'interroger sur leur résilience ; les préoccupations liées au changement climatique ont révélé la nécessité d'estimer les émissions de gaz à effet de serre qui sont incorporées dans les biens échangés dans le monde ; les tensions politiques internationales requièrent des données de qualité sur la dépendance à l’égard du commerce extérieur, par exemple vis-à-vis des produits énergétiques ; enfin se pose, de longue date, la question de savoir quelle quantité de valeur ajoutée (salaires, traitements, bénéfices, impôts) chaque pays génère grâce à sa participation aux chaînes de valeur mondiales.
Pour répondre à ces questions fondamentales il est indispensable de disposer d’une infrastructure statistique comme celle de la base de données de l'OCDE sur les entrées-sorties internationales (TIES), qui est établie à l’échelle mondiale avec cohérence et permet de cartographier les flux de production, de consommation, d'investissement au sein des pays ainsi que les flux de commerce international entre les pays.