La violence progresse, et elle survient là où on ne l’attend pas. Ces 15 dernières années, elle a touché 3.34 milliards d’individus, soit près de la moitié de la population de la planète. Si le nombre de conflits violents régresse, davantage d’individus meurent à cause de conflits. Les violences qui transparaissent dans les conflits armés, dans le nombre de tués et dans les flux de réfugiés sont à leur niveau le plus élevé depuis plus de 20 ans. L’extrémisme violent et le terrorisme sont eux aussi en hausse. De surcroît, le coût économique de la violence s’alourdit : l’impact économique mondial de la violence atteint le chiffre impressionnant de 13 600 milliards USD, soit l’équivalent de 13.3 % du PIB mondial. Et les personnes les plus exposées à la violence sont les civils, en particulier les enfants et les femmes.
États de fragilité 2016 : Comprendre la violence examine de très près la violence dans le monde – et ce qu’il faudrait faire face à ce phénomène. Ce rapport met en lumière les dernières réflexions sur la violence, présente une nouvelle approche fondée sur les risques permettant le suivi des différentes dimensions de la fragilité et étudie les flux financiers destinés aux contextes de fragilité. Il ressort de ce rapport que les efforts déployés en matière de développement, de paix et de sécurité dans le monde en développement n’ont pas été suffisants au regard de la nouvelle réalité de la violence. Il nous faut consacrer davantage de ressources et d’attention à la lutte contre la violence. Et si nous voulons être efficaces, il nous faut mettre les individus, et en particulier les jeunes, au centre de nos efforts.