En 2019, la Finlande a accueilli 24 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris dans le cadre d’un changement de statut et de la libre circulation), soit +4.5 % par rapport à 2018. Ce chiffre comprend 27.3 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 9.2 % de travailleurs immigrés, 46.7 % de membres de famille (y compris les accompagnants) et 16.5 % de migrants humanitaires. Environ 5 200 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur et 12 000 à des travailleurs immigrés temporaires ou saisonniers (à l’exclusion des migrations intra-UE). En outre, 36 000 détachements intra-UE ont été enregistrés en 2019, soit une augmentation de 81 % par rapport à 2018. Ces travailleurs détachés sont généralement titulaires de contrats de courte durée.
La Russie, l’Estonie et l’Inde comptent parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2019. Parmi les 15 premiers pays d’origine, la Russie a enregistré la plus forte hausse (+600) et l’Iraq la plus forte baisse (‑600) en termes de flux d’entrées en Finlande par rapport à l’année précédente.
En 2020, le nombre de primo-demandeurs d’asile en Finlande a diminué de 40.7 %, pour s’établir à 1 500 environ. La majorité des demandeurs viennent d’Afghanistan (200), de Turquie (80) et d’Iraq (500). La plus forte hausse depuis 2019 concerne les ressortissants de l’Iraq (+200) et le recul le plus marqué, les ressortissants de la Turquie (‑300). Sur les 3 100 décisions prises en 2020, 37.8 % sont positives.
L’émigration des ressortissants finlandais vers les pays de l’OCDE a diminué de 8 % en 2019 pour s’établir à 10 000 personnes. Environ 21 % d’entre elles ont émigré en Suède, 12 % aux Pays-Bas et 9 % en Espagne.
En mars 2020, pour combler les pénuries de main-d’œuvre, neuf secteurs d’activité déclarés essentiels ont pu bénéficier de l’arrivée de nouveaux travailleurs migrants dans des circonstances exceptionnelles : 1) agriculture, horticulture et pêche, 2) secteur alimentaire, 3) approvisionnement énergétique, 4) secteur maritime et industries manufacturières, 5) bâtiment et construction, 6) transports et communications, 7) industrie chimique, 8) industrie pharmaceutique et technologies de la santé et 9) secteur forestier.
En décembre 2020, en raison de la propagation persistante du COVID‑19, la Finlande a prolongé les restrictions d’entrée sur le territoire avec quelques exceptions. Le traitement des demandes d’asile a toutefois continué et certains travailleurs saisonniers ont pu être admis.
En juin 2021, une révision de la loi sur les travailleurs saisonniers est entrée en vigueur afin de faciliter le changement d’employeur pour les travailleurs saisonniers de pays tiers. Parallèlement, les employeurs peuvent déclarer plus d'un employé à la fois auprès du le service finlandais de l’immigration et le retour de travailleurs saisonniers au même employeur est facilité par la suppression de l’obligation de déclarer les conditions d’emploi.
Jusqu’à la fin de 2021, en raison de la pandémie de COVID‑19, le permis de résidence peut être prolongé sans remplir le critère de revenus minimum.
Le 1er février 2021, le service finlandais de l’immigration a mis en place un projet visant à accélérer et simplifier le traitement des permis de travail et de séjour pour les étudiants étrangers. Le but est de réduire le délai de traitement à un mois pour le permis de travail d’ici à 2023, à deux semaines pour les spécialistes, les créateurs d’entreprises et leurs familles en 2021.
En juillet 2020, l’âge limite d’admissibilité des mineurs non accompagnés titulaires d’un permis de séjour à une indemnité d’accueil a été porté de 21 à 25 ans. Le nombre de jeunes ressortissants étrangers pouvant avoir droit à cette indemnité est estimé à 2 000.
Un audit complet et externe a été demandé par le ministère finlandais des Affaires économiques et de l’Emploi pour confirmer les premiers résultats prometteurs de l’expérience de contrat à impact social (CIS) en faveur de l’intégration menée en 2016‑19 dans les secteurs en pénurie de main-d’œuvre ; l’occasion de mettre à l’essai une méthode de financement innovante faisant assumer le risque économique à des investisseurs privés.
En mars 2021, l’État a proposé une nouvelle loi pour améliorer le statut juridique et les possibilités de revenus des cueilleurs de baies étrangers. Ces derniers ont actuellement le statut d’entrepreneurs qui leur assure à peine un traitement à égalité avec d’autres entreprises fournissant les mêmes services.
La capacité d’accueil de demandeurs d’asile diminuera de 700 places d’ici à la fin de septembre 2021. À cause de la pandémie de COVID‑19, le service finlandais de l’immigration a préféré réduire le nombre de places disponibles par centre plutôt que de fermer plus de centres, afin d’assurer une certaine marge de flexibilité en cas de futurs flux de demandeurs d’asile.
Le cours sur la vie en Finlande pour les demandeurs d’asile a été renouvelé de manière à inclure davantage de contenu à étudier de manière autonome, notamment sur la législation nationale, la société finlandaise, l’égalité, la santé sexuelle et le fonctionnement du marché du travail finlandais.
Un rapport gouvernemental sur l’intégration a été publié en juin 2021 et propose un programme complet pour mieux accompagner les immigrants dans leur intégration. Ce rapport sur la nécessité de réformer les services de promotion de l’intégration est lié à un rapport préparé par le comité d’audit parlementaire pendant la dernière session, qui préconisait une réforme de la promotion de l’intégration.
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