En 2019, Israël a accueilli 33 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (changements de statut compris), soit 18.3 % de plus qu’en 2018. Ce chiffre comprend 19.2 % de membres de famille. Environ 68 000 permis ont été délivrés à des travailleurs immigrés, temporaires ou saisonniers.
L’ex-URSS, les États-Unis et la France sont les trois principaux pays d’origine des nouveaux arrivants en 2019. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’ex-URSS a enregistré la plus forte hausse (+5 400) et la France la plus forte baisse (‑200) des entrées en Israël par rapport à l’année précédente.
En 2020, le nombre de primo-demandeurs d’asile a diminué de 38.8 %, pour s’établir à 5 800 environ. La majorité des demandeurs viennent de la Russie (300), de l’Ukraine (200) et de l’Inde (200). La plus forte hausse par rapport à 2019 concerne les ressortissants serbes (+38) et la baisse la plus importante, les ressortissants russes (‑4 200). Sur les 8 800 demandes traitées en 2020, 0.7 % ont fait l’objet d’une décision favorable.
L’émigration des ressortissants israéliens vers les pays de l’OCDE a augmenté de 2 % pour s’établir à 10 000 personnes. Environ 45 % d’entre elles ont émigré aux États-Unis, 13 % au Canada et 11 % en Allemagne.
Aucune modification majeure n’a été apportée aux politiques d’immigration en 2019‑20, période marquée par des élections multiples et des retards dans la formation des nouveaux gouvernements. Israël a maintenu ses politiques déjà anciennes pour encourager l'immigration de Juifs du monde entier et favoriser leur intégration dans le marché du travail et la société. 2019 a enregistré le plus grand nombre de nouveaux immigrés permanents en dix ans.
Le pays comptait 98 200 travailleurs temporaires étrangers à la fin de 2020, soit une baisse par rapport à 102 000 l'année précédente. Les principaux secteurs d’emploi étaient l'aide et les soins aux personnes (55 700), l'agriculture (22 300) et le bâtiment (14 900). À cause des restrictions imposées dans le contexte de la pandémie de COVID‑19, le nombre de travailleurs arrivés de l’étranger a diminué de 80 % en 2020 par rapport à 2019.
En 2020, le gouvernement israélien a fixé de nouveaux quotas : 2 500 auxiliaires dans les centres de soins de longue durée (à recruter dans le cadre d'accords bilatéraux de recrutement), 700 travailleurs journaliers jordaniens dans l’hôtellerie à Eilat, et un quota temporaire pour 2020 de 1 100 ouvriers dans le secteur du bâtiment, en complément des 16 500 déjà prévus. Le quota de travailleurs agricoles saisonniers a été annulé en 2019.
Les travailleurs transfrontaliers palestiniens étaient 82 800 à la fin de 2019. Une réforme introduite en décembre 2020 permet aux ouvriers du bâtiment palestiniens de recevoir directement leurs permis de travail, plutôt que par l'intermédiaire d'un employeur israélien particulier, et de changer d’employeur plus facilement. Cette réforme vise à mettre un terme à la fraude aux permis de travail et à permettre la concurrence entre les employeurs pour les ouvriers.
Israël continue de signer des accords bilatéraux relatifs au travail avec : la Thaïlande pour l'agriculture (2020), l’Ukraine pour le bâtiment (2020), le Sri Lanka pour les soins aux personnes à domicile (2019) et les Philippines pour l’hôtellerie (2019). En septembre 2020, des accords ont été conclus avec la Géorgie et le Népal concernant les auxiliaires de soins des établissements d'accueil médicalisé.
Depuis 2017, aucun passage clandestin de la frontière n'a été enregistré (ces clandestins sont considérés comme des « infiltrateurs » et demeurent tolérés). Le « dispositif spécial pour le départ volontaire d’Israël » a facilité le départ de 2 700 de ces clandestins africains en 2019 et 840 en 2020. Ils ont été rapatriés ou, plus souvent, réinstallés dans des pays participant à des programmes de réinstallation encadrés par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).
Depuis 2017, les demandeurs d'asile darfouriens remplissant certains critères et en attente d’une décision ont obtenu un statut temporaire de protection humanitaire des tribunaux ou du ministère de l’Intérieur.
À la suite de la fermeture des frontières en raison de la pandémie de COVID‑19, Israël a prolongé les visas de travail des travailleurs étrangers au-delà de la période maximum de 63 mois pour leur permettre de rester employés. Les déportations ont été suspendues et les permis délivrés aux demandeurs d’asile ont eux aussi été prolongés.
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