En 2019, la Suède a accueilli 102 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris dans le cadre d’un changement de statut et de la libre circulation), soit ‑17.5 % par rapport à 2018. Ce chiffre comprend 26.5 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 16.4 % de travailleurs immigrés, 38.3 % de membres de famille (y compris les accompagnants) et 18.8 % de migrants humanitaires. Environ 15 000 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur et 8 300 à des travailleurs immigrés temporaires ou saisonniers (à l’exclusion des migrations intra-UE). En outre, 85 000 détachements intra-UE ont été enregistrés en 2019, soit une hausse de 59 % par rapport à 2018. Ces travailleurs détachés sont généralement titulaires de contrats de courte durée.
L’Afghanistan, l’Inde et la Syrie comptent parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2019. Parmi les 15 premiers pays d’origine, le Pakistan a enregistré la plus forte hausse (+700) et la Syrie la plus forte baisse (‑7 900) en termes de flux d’entrées en Suède par rapport à l’année précédente.
En 2020, le nombre de primo-demandeurs d’asile a diminué de 41.1 %, pour s’établir à 14 000 environ. La majorité des demandeurs viennent de Syrie (1 800), d’Ouzbékistan (700) et d’Ukraine (500). La plus forte hausse depuis 2019 concerne les ressortissants d’Afghanistan (+100) et le recul le plus marqué les ressortissants de Syrie (-3 300). Sur les 17 000 décisions prises en 2020, 25.7 % sont positives.
L’émigration des ressortissants suédois vers les pays de l’OCDE a progressé de 5 % pour s’établir à 18 000 personnes. Environ 17 % d’entre elles ont émigré en Espagne, 11 % en Norvège et 9 % en Allemagne.
En 2016, le parlement suédois a voté une loi visant à limiter temporairement la possibilité d’obtenir un permis de séjour en Suède, prolongée jusqu’au 19 juillet 2021. Aux termes de la loi sur les étrangers entrée en vigueur le 20 juillet 2021, les permis de séjour, en règle générale, ont une durée de validité limitée. Des permis de séjour permanent seront accordés uniquement après un permis de séjour de trois ans et si certaines conditions spéciales sont remplies.
En février 2020, le gouvernement suédois a mis en place une enquête pour proposer un nouveau permis de séjour destiné aux ressortissants de pays tiers hautement qualifiés qui souhaitent se rendre en Suède pour trouver un emploi ou créer une entreprise. L’enquête présentera également une législation visant à éviter l’expulsion de travailleurs migrants pour des entorses mineures aux conditions, ainsi que des mesures de prévention de l’exploitation des travailleurs étrangers.
En avril 2020, le gouvernement a demandé une enquête pour examiner le système réglementaire concernant l’expulsion pour délits. Il s’agissait de durcir le régime afin qu’il soit possible d’expulser plus facilement qu’à présent les étrangers coupables de délits. Le comité a présenté son rapport en juin 2021.
Le gouvernement a augmenté le financement de l’Agence des migrations pour qu’elle puisse fournir davantage d’informations sur la société suédoise aux demandeurs d’asile, notamment sur les questions liées à la démocratie, aux droits et aux obligations. Le gouvernement finance également, à titre permanent, le site national information Sverige qui informe les nouveaux immigrants.
En 2019, la nécessité d’une perspective de genre claire dans toutes les mesures prévues par le programme d’intégration a été incluse dans le mandat du Service public suédois de l’emploi pour 2019 et a été prolongée jusqu’à 2020.
Des préparations relatives aux accords d’entrée sont en cours depuis un an et les accords en question devraient être introduits en 2021. Ils constituent une nouvelle stratégie pour faire travailler les chômeurs de longue durée et les nouveaux immigrants et alimenter les réserves de compétences pour les employeurs suédois.
En raison de la pandémie, le gouvernement suédois a décidé de restreindre les déplacements non essentiels vers la Suède en provenance des pays non membres de l’UE/EEE jusqu’au 31 août 2021. Il a également adopté une interdiction distincte d’entrée en Suède en provenance des pays de l’UE/EEE et de quelques autres pays jusqu’au 31 août 2021. Sont interdites les entrées en Suède sans certificat de vaccination. Un test anti-COVID‑19 négatif, un certificat confirmant la guérison du COVID‑19 ou un certificat correspondant peuvent être présentés. Diverses catégories de voyageurs sont exemptées des interdictions d’entrée. Les entrées du Danemark, de Finlande, d’Islande et de Norvège ne sont pas soumises à des restrictions. En mai 2021, le gouvernement a une fois de plus décidé de réintroduire les contrôles à la frontière Schengen. Ces contrôles sont en place depuis 2015 et la décision actuelle est en vigueur depuis le 11 novembre 2021.
Le gouvernement suédois a adopté un grand nombre de changements de politique de l’emploi en 2020 pour atténuer les impacts économiques de la pandémie, dont des mesures pour les nouveaux immigrants. Elles comprennent le renforcement temporaire de l’assurance chômage, l’augmentation des fonds destinés au service public de l’emploi et aux mesures actives du marché du travail, ainsi que l’allocation de fonds aux emplois d’été pour les jeunes.
Pour de plus amples informations :