Selon les projections, la croissance du PIB devrait ralentir à 1.7 % en 2023, avant de remonter à 2.8 % en 2024 puis 3.0 % en 2025. La faiblesse des taux d’intérêt a favorisé l’expansion des prêts aux ménages, stimulant la consommation privée, mais cette tendance va s’atténuer. L’accélération du décaissement des fonds de l’UE devrait contribuer positivement à l’investissement en 2024 et au-delà. L’inflation est élevée en 2023, mais devrait se modérer en 2024. Les importantes revalorisations du salaire minimum prévues en 2024 créent un risque de plus grande persistance de l’inflation, tandis que les variations des prix mondiaux de l’énergie pourraient se répercuter sur les exportations et l’inflation.
Les taux d’intérêt devraient continuer de suivre globalement la politique monétaire de la zone euro, compte tenu du régime de taux de change fixe du lev bulgare par rapport à l’euro. Le déficit budgétaire va probablement se creuser si l’augmentation des dépenses n’est pas entièrement compensée par une hausse des recettes fiscales. Un assainissement des finances publiques contribuerait à mieux gérer la demande dans l’économie et aiderait le pays à se préparer aux défis à plus long terme. Des réformes structurelles doivent être menées, compte tenu de la contraction de la population active et de la nécessité d’encourager les jeunes à rester en Bulgarie. Si des politiques et des objectifs climatiques existent déjà, il est prioritaire d’élaborer une feuille de route globale pour la transition écologique.