La croissance du PIB devrait ralentir pour s’établir à 1.2 % en 2024, avant de se redresser jusqu’à atteindre 1.5 % en 2025. Après une forte augmentation depuis la mi-2022, la croissance du secteur pharmaceutique devrait se modérer et les exportations perdront de l’élan malgré l’amélioration de la demande extérieure. Compte tenu des conditions financières strictes et de la morosité des perspectives économiques, l'investissement restera atone. La progression des salaires nominaux va s’accélérer, ce qui tirera la consommation et maintiendra l'inflation sous-jacente au-dessus de 2 % jusqu’en 2025. Le chômage va augmenter à mesure que les entreprises s’adapteront à la hausse des coûts de main-d'œuvre et à l’essoufflement de la demande. Parmi les principaux risques figurent une correction plus marquée sur les marchés du logement et de l’immobilier ainsi que l'effet inflationniste de l’évolution de la situation sur le marché du travail.
La banque centrale devrait maintenir le taux d'intérêt à un niveau élevé, en phase avec celui appliqué dans la zone euro, afin de préserver l’ancrage à la monnaie européenne. La politique budgétaire devrait rester globalement neutre en 2024 et 2025. En cas de persistance des tensions inflationnistes comparativement à la zone euro, il faudrait que les autorités danoises réduisent les dépenses publiques, par exemple celles consacrées aux services publics de l’emploi et à l’aide aux entreprises, tout en préservant l'investissement prévu dans des domaines prioritaires, en particulier la santé, l’éducation et les infrastructures énergétiques.