Le retour de la croissance est prévu en 2024, mais elle restera en demi-teinte, à 0.6 %, sur fond de dégradation attendue du marché du travail. En 2025, elle devrait atteindre 2.5 %, sous l’effet du redressement de la consommation. L’inflation a nettement baissé, mais les hausses d’impôts programmées entraîneront une flambée temporaire des prix au début de 2024. Les risques qui entourent les perspectives sont orientés de manière prédominante à la baisse.
Le resserrement de la politique monétaire de la zone euro a contribué au durcissement des conditions financières et au fléchissement du marché du logement. Un assainissement budgétaire est en cours, mais il doit être mis en œuvre avec discernement. En 2025, des modifications apportées aux paramètres de l’impôt sur le revenu des personnes physiques devraient alléger la pression qui s’exerce sur les ménages à revenus moyens ou élevés, tandis que la mise en place d’une taxe sur les véhicules, qui aurait dû avoir lieu depuis longtemps, peut jouer un rôle incitatif en faveur de la transition écologique. Tout nouvel assainissement budgétaire engagé au cours des années à venir devrait être conçu de manière à protéger les ménages à faibles revenus et reposer sur des examens efficaces des dépenses.