Selon les projections, le PIB réel devrait progresser au rythme de 2.4 % en 2023, de 1.5 % en 2024 et de 1.7 % en 2025. Le dynamisme de la consommation et de l’investissement privés devrait se modérer sous l’effet du resserrement des conditions monétaires et financières. La croissance de l’emploi continuera de ralentir en raison du repli de la demande, tandis que le taux de chômage augmentera encore légèrement au premier semestre de 2024. L’inflation refluera, ouvrant la voie à une détente de la politique monétaire au second semestre de 2024 et à un redressement de la croissance de la demande intérieure en 2025. Les perspectives pourraient s’assombrir si le niveau élevé des taux d’intérêt devait avoir un effet plus marqué que prévu ou entraîner des difficultés financières. À l’inverse, les perspectives pourraient s’améliorer et les conditions financières s’assouplir davantage en cas de recul plus important qu’anticipé de l’inflation conjugué à une résilience de l’emploi.
La politique monétaire demeurera restrictive à court terme, poussant l’inflation à la baisse tout en laissant une place pour la croissance économique, puis s’assouplira progressivement à partir de la fin de 2024. Le déficit budgétaire se réduira quelque peu en 2024, mais il restera important alors que les tensions budgétaires à long terme s’accentueront. Adopter un cadre à même d’améliorer la viabilité des finances publiques sera propice à une croissance plus durable et plus inclusive à l’avenir et renforcera également la stabilité macroéconomique.