La croissance du PIB devrait marquer le pas en 2023 et progresser au rythme modeste de 0.9 %, en 2024, avant de se redresser et d’atteindre 1.8 % en 2025. À la faveur du tassement des prix de l’énergie, la consommation privée devrait se redresser modérément en 2024, malgré l’effet négatif de la hausse des taux d’intérêt qui, conjuguée au recul des prix des logements, pèsera sur l’investissement résidentiel. Le chômage devrait augmenter lentement jusqu’au milieu de 2024, puis commencera à refluer, à mesure que l’économie et la croissance de l’emploi gagnent en dynamisme. Le repli des prix de l’énergie et l’affaiblissement de la demande devraient contribuer à faire passer l’inflation globale de 7.2 % en 2022 à 4.5 % en 2023, puis à 2.2 % en 2024.
La hausse programmée des dépenses de défense et de sécurité, conjuguée à des allègements fiscaux modérés, l’emportera sur la baisse des dépenses au titre d’autres postes en 2024 et en 2025. Dans ces conditions, la politique budgétaire devrait rester expansionniste. Compte tenu de la montée de la dette publique, il serait plus judicieux d’engager un assainissement budgétaire plus tôt que prévu. Il est nécessaire d’améliorer le taux d’activité des femmes et des seniors pour accroître l’offre de travail dans un contexte de vieillissement démographique, en sus des réformes programmées de l’assurance-chômage. Enfin, il sera aussi capital d’investir davantage dans la décarbonation.