Après avoir été vigoureuse pendant l’exercice budgétaire 2022-23, la croissance du PIB réel devrait ralentir pour s’établir respectivement à 6.3 % et 6.1 % durant les exercices budgétaires 2023-24 et 2024-25, en raison d’événements météorologiques extrêmes et de la détérioration des perspectives internationales. L’envolée des exportations de services et des investissements publics continuera de stimuler l’économie. L’inflation refluera progressivement, ce qui améliorera d’autant le pouvoir d’achat. Parallèlement à la fin du phénomène climatique El Niño, aux gains de productivité résultant des récentes réformes de l’action publique et à l’amélioration de la situation mondiale, cette évolution devrait contribuer à renforcer l’activité économique et porter la croissance du PIB réel à 6.5 % lors de l’exercice budgétaire 2025-26.
L’assouplissement de la politique monétaire devrait débuter au second semestre de 2024, favorisant l’investissement des entreprises et les dépenses discrétionnaires des ménages. L’investissement public se maintiendra à des niveaux élevés. Néanmoins, un nouvel assainissement des finances publiques devrait avoir lieu, ce qui accroîtra la marge financière disponible pour le secteur privé. Les défis encore à relever pour éradiquer la pauvreté, atténuer l’impact du changement climatique et accélérer la convergence des revenus exigent des efforts budgétaires considérables afin de mobiliser un surcroît de ressources et renforcer les réglementations, les institutions et les normes de façon à orienter les consommateurs vers des pratiques inclusives et durables.