Le nouveau train de mesures économiques annoncé en novembre comprend des dispositions visant à atténuer l’impact des prix élevés et à soutenir l’investissement à moyen terme dans plusieurs domaines, tels que la sécurité économique, les transformations écologique et numérique, et l’enseignement. Il inclut des prestations en espèces destinées aux ménages à faible revenu et des baisses temporaires de l’impôt sur le revenu et de la taxe de résidence, représentant un coût de 1 100 milliards JPY (0.2 % du PIB) et d’environ 4 000 milliards JPY, respectivement. Les subventions actuelles destinées à amortir l’impact de la hausse des prix du fioul, de l’électricité et du gaz de ville sont également prolongées jusqu’en avril 2024, sachant que celles relatives à l’électricité et au gaz de ville continueront de s’appliquer à des taux réduits à partir de mai 2024. La loi de finances rectificative correspondante, qui prévoit également des dépenses devant être exécutées sur plusieurs années, représentera environ 13 100 milliards JPY sur l’exercice 2023 (2.3 % du PIB). Les projections de l’OCDE reposent sur l’hypothèse que les subventions resteront en place jusqu’à la fin de 2024, mais qu’elles diminueront peu à peu au fil du temps, parallèlement à une hausse annuelle des dépenses de défense de l’ordre de 1 000 milliards JPY en 2024-25. Les aides budgétaires devraient diminuer compte tenu de l’expiration des mesures liées à la pandémie et de la baisse progressive des subventions aux prix en 2024, et de la suppression graduelle des subventions en 2025. Le ratio dette publique brute/PIB devrait rester élevé selon les projections, s’établissant à 243.8 % en 2025.
Le taux d’intérêt directeur à court terme demeure inchangé à -0.1 %, mais la gestion du dispositif de contrôle de la courbe des rendements a été modifiée à deux reprises en 2023. La Banque du Japon a procédé à un deuxième ajustement à la fin octobre : elle a porté à 1 % la limite supérieure de la fourchette de fluctuation du rendement cible de 0 % pour les obligations d’État japonaises à 10 ans et a indiqué que cette limite supérieure servirait de référence, sachant que le contrôle de la courbe des rendements repose essentiellement sur des achats massifs d’obligations d’État japonaises et des opérations de marché. Les autorités monétaires devraient continuer de procéder à de tels ajustements pour assouplir encore leur cadre d’action. Étant donné que l’inflation devrait rester aux alentours de 2 %, que la croissance des salaires devrait s’accélérer et que l’écart de production devrait se combler, d’après les projections de l’OCDE, un relèvement progressif du taux directeur serait de mise à partir du début de 2024. Cependant, si le cercle vertueux des salaires et de l’inflation s’enclenche plus lentement que prévu, la Banque du Japon attendra probablement plus longtemps avant de relever les taux d’intérêt.